L’objectif de ce conseil d’administration était d’envisager des perspectives meilleures pour l’École normale supérieure de Bamako (Ensup), d’adopter le rapport d’activité 2013-2014 du Directeur général, l’approbation du budget 2015. Selon son nouveau statut, l’Ensup est un établissement public à caractère scientifique et technologie (Epst).
Dans ce contexte, le conseil d’administration est l’organe délibérant, qui exerce dans les limites des lois et règlements en vigueur, les attributions spécifiques. Dès l’entame de ses propos, le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, non moins le Président du Conseil d’Administration, Me Mountaga Tall, a mis l’accent sur le système éducatif malien qui a été marqué par de nombreux événements depuis la jeune République du Mali en 1960. Qu’il s’agisse de la réforme de l’éducation de 1962, du premier séminaire national de l’éducation en 1964, de la conférence nationale des cadres de l’éducation de 1968, du second séminaire national de l’éducation en 1978, des états généraux de l’éducation en 1988, du Programme décennal pour l’éducation (Prodec) de 1999, du dernier Forum national de l’éducation de 2008, ou de la Concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur du Mali tenue en 2014. Tous, a-t-il dit, avaient un seul et unique objectif : contribuer à l’amélioration du système éducatif du Mali, en général, et de l’Enseignement supérieur en particulier.
C’est dans ce contexte que l’Ensup a été créée en 1963 au titre d’un établissement public à caractère scientifique, technologique et culturel, doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière.
Mais, ses missions ont été redéfinies en 2000 et en 2010 suivant l’ordonnance N°10-026/P-RM du 4 Août 2010, pour prendre en compte la création de l’Université de Bamako et la nécessaire évolution de ses statuts au regard de ce nouveau contexte universitaire. Aujourd’hui cette école forme 1522 étudiants, 155 Enseignant permanents dont 64 vacataires venant de différentes structures (Services administratifs et établissements d’enseignement supérieur).
Il est à préciser qu’au cours de ce conseil d’administration, le budget prévisionnel de l’Ensup s’équilibre en recettes et en dépenses à la somme d’un milliard cent quarante neuf millions cent soixante dix huit mille (1.149.178.000), sur laquelle les ressources propres sont de 3,48% et celles de la subvention de l’Etat est à l’hauteur de 96,52%.
Notons que l’Ensup a comme missions la formation initiale des professeurs de l’enseignement secondaire, de l’enseignement normal et fondamental ; la formation des inspecteurs de l’enseignement secondaire ; la formation qualifiante des conseillers pédagogiques et des inspecteurs de l’enseignement fondamental ; la formation continue des administrateurs scolaires ; la formation postuniversitaire ; la recherche pédagogique, scientifique et technologique ; la préparation aux concours de l’agrégation de l’enseignement secondaire ; le développement et la diffusion des connaissances et savoir-faire.
Elle comprend deux filières : une filière de formation des Professeurs d’Enseignement secondaire et une filière des professeurs d’enseignement fondamental. Ce dernier doit disparaître avec l’introduction du système L-M-D. Il faut préciser qu’à l’instar des universités et des autres grandes écoles du Mali, l’école normale supérieure a mis tout en œuvre pour opérer son entrée dans cette importante innovation.
Seydou Karamoko KONÉ
