Vers un autre accord d’Alger ?

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Oumar Babi, dirpub Canard  Déchainé
Oumar Babi, dirpub Canard Déchainé

Soucieuse de son influence dans la bande Sahélo –saharienne, l’Algérie  s’apprête, de nouveau, à piloter les négociations entre les groupes armés et le gouvernement malien.

 

Les premiers viennent d’être invités, par les autorités algériennes, à se rendre à Alger. Objectif : relancer les négociations, bloquées au lendemain de l’investiture du président de la République.

 

L’accord préliminaire de Ouagadougou stipule que les « groupes armés doivent être désarmés et cantonnés ». Avant le début des négociations, prévues deux mois après l’investiture du nouveau président de la République.

 

 

Depuis, c’est la fuite en avant au sein des groupes armés. Non seulement, ils refusent d’être désarmés ; mais aussi, d’être cantonnés.

 

S’y ajoutent, les attaques contre les bâtiments publics, l’humiliation quasi –quotidienne dont les autorités maliennes font l’objet…

 

La dernière en date, l’occupation du tarmac de l’aéroport de Kidal par les partisans du MNLA, pour empêcher l’avion du Premier ministre d’atterrir.

 

 

Face au refus de ces groupes armés de respecter l’accord préliminaire de Ouagadougou, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a décidé de mettre fin aux négociations. Du moins, tant que le MNLA, le MAA et le HCA n’auront pas accepté de se désarmer et de se faire cantonner. Auparavant, IBK leur a fait savoir que tout est ‘‘négociable’’, sauf l’intégrité du territoire national. En clair, il n’y aura ni indépendance, ni autonomie, ni fédération.

 

Signés sous l’impulsion de l’Algérie, les différents accords, entre la rébellion touareg et les autorités maliennes n’ont pas permis de mettre fin aux rebellions cycliques. Bien au contraire. Ils ont contribué à ‘‘démilitariser’’ le Nord du Mali par la suppression des camps militaires et autres postes de contrôle dans cette zone. Et, du coup, transformé cette vaste étendue désertique en un ‘‘no man’s land’’ où, s’est développé –au fil des ans – le trafic de drogue, d’armes et le ‘‘commerce des otages’’. D’où le rejet, par l’écrasante majorité des Maliens y compris les touareg, de tout accord avec le MNLA.

 

L’initiative prise par les autorités algériennes de relancer les négociations, entre les groupes armés et le gouvernement malien, est appréciée au plus haut sommet de l’Etat.

Mais le peuple malien n’est pas prêt de refaire la même erreur pour la troisième fois consécutive : le nord du Mali ne sera plus le pré –carré d’un groupuscule de narcotrafiquants.

 

Oumar Babi

Commentaires via Facebook :

10 COMMENTAIRES

  1. Actuellement on sait pas d’où la solution peut venir donc c’est pas mauvais de toquer à toutes les portes pour chercher des solutions. Après nous choisirons la meilleure…

  2. Il est difficile de comprendre le bien-fonde de la politique du gouvernement.Les Accords signes a Alger n’ont pas adhere aux principes du Droit International relatifs au cas d’une rebellion perpetree par des tribus nomades:souverainete pleine et entiere et integrite territoriale de l’Etat,garantie des droits des minorites en ce qui concerne les libertes fondamentales et les droits des citoyens.La demilitarisation du Nord etait une grande faute du Gouvernement Malien et un geste qui doit faire douter de l’intention de la mediation Algerienne.Le Mali tient bien le fil de la solution finale.C’est une erreur grave de sortir de la logique de la resolution 2100 pour se mettre sous les jeux des manoeuvres d’un pouvoir sensible a l’ethnicite et l’egoisme.En aucun moment les paroles de ce pays et ses actes concrets ne sont alles dans la meme direction.Le Mali devrait obtenir le concours de la MINUSMA pour catonner,desarmer et conduire les pourparlers de paix,en isolant les opposants a la paix

  3. Vous osez comparer l’accord d’Alger et cet accord, franchement vous ne comprenez rien.

    L’accord d’Alger démilitarise la zone nord au profit des rebelles pendant que l’accord de défense militarise au profit du Mali.

    Vous ferrez mieux de vous taire et soutenir Ibrahim Boubacar Keita pour l’honneur et le bonheur du Mali.

    • TOn te donne combien pour ca . Soutenir IBK cest Soutenir le RPM et son groupe parlementaire compose de membres non-demissionaire du MNLA du MUJAO et d’Ansardine

  4. Right on Mr. Babi.
    J’avais abondé dans le meme deux fois hier soir et ce matin. Nous devrions dire a l’algerie: thanks but no thank

    • C’est là le vrai vrai danger! L’Algérie a fini avec le Nord mali depuis. Ce qu’elle cherche maintenant est de mettre ses hommes à la tête du mali au sud ici à Bamako. Cela passe forcement par des déstabilisations programmées et exécutées et beaucoup de maliens risqueront de se retrouver exiler pour des dizaines d’années voir ne plus revoir leur pays natal et cela sans compter le sang qui sera versé.

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