Entre Nous : ‘’La vérité si je mens’’ !

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Après le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maïga, le chef d’Etat-major général des armées, Général Mahamane Touré s’est, semble-t-il, aussi démis de ses fonctions. La nouvelle rendue publique par plusieurs confrères de la place n’a été ni confirmée, ni infirmée par une source officielle. Si, comme annoncé, ce départ était effectif, on serait tenté de conclure que la déroute de l’armée à Kidal n’aura pas épargné la chaîne de commandement.

 

 

Les maladresses constatées à travers certaines allégations prêtées au Premier ministre et au ministre de l’Economie numérique, de la Communication et de l’Information laissent présager une grave crise au sein de l’appareil d’Etat. A moins que l’on ne se ressaisisse le plus vite possible. Dans un contexte d’une extrême fragilité, les uns et les autres doivent faire attention aux propos qu’ils tiennent et aux actes qu’ils posent. Ce qui se passe à Bamako peut avoir de lourdes répercussions sur la conduite des opérations militaires. Il faut éviter d’en ajouter au lot des frustrés suite à l’échec de la tentative de reprise de Kidal par les forces armées et de sécurité.

 

 

La situation est préoccupante et requiert que ne nous permettions plus à quelque irresponsable que ce soit de jouer avec l’équilibre de toute une nation.

 

 

Les acquis obtenus au bout de plusieurs mois d’efforts peuvent être facilement remis en cause. Qu’il s’agisse de la majorité ou de l’opposition, nos acteurs politiques qui ont montré les limites de leur respect pour les Maliens, devraient se raviser plus que jamais de faire de l’espace public une tribune pour leur mentir ou solder les comptes avec l’adversaire. Au-delà de l’enquête annoncée par le gouvernement, l’Assemblée Nationale devrait aussi se donner les moyens de chercher à y voir clair.

 

 

En effet, une commission d’enquête parlementaire indépendante pourrait s’avérer efficace pour la manifestation de la vérité même si, pour l’heure,  l’Assemblée Nationale où le gouvernement dispose d’une écrasante majorité n’a pas abordé une telle éventualité. Reste qu’il n’est pas exclu qu’elle soit saisie à cette fin à partir de ce lundi 2 juin par les députés de l’ASMA-CFP. Osera-t-on se dérober, Place de la République ? Wait and see.

 

 

C’est peut-être dommage que l’ASMA-CFP ait attendu le départ de son numéro un du gouvernement pour faire part de cette initiative. Mais, c’est à l’honneur de la démocratie malienne qu’un parti membre de la majorité présidentielle prenne l’initiative de demander à la représentation nationale de faire la lumière sur les évènements survenus à Kidal, les 17 et 21 mai.

 

 

Si elle devient effective et dotée de toute son indépendance, cette commission permettra de faire éclater de nombreuses zones d’ombres qui planent encore sur cette parenthèse douloureuse. On pourrait par exemple confier sa Présidence à l’opposition et cela contribuerait à crédibiliser les conclusions qui sortiront de ses enquêtes.

Par Chiaka Doumbia

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Et si IBK ayant compris son incapacité notoire a faire face a la crise a decide de plonger le pays dans une situation susceptible de preparer l’opinion publique a abandonner sa souveraine et son intégrité qu’il a promises a coup de propagande pendant les elections….???? Peut être que cela faisait partie de son plan avec la France…..
    Les politiciens, les maliens en particulier sont capables de tout…. pour assouvir leurs désirs machiavéliques. IBK ne s’est il pas acoquine avec les rates de Kati pour fomenter le plus stupide coup de l’histoire et parvenir au pouvoir contre vents et marées, car c’était sa dernière chance…….????

  2. ” La situation est préoccupante et requiert que ne nous permettions plus à quelque irresponsable que ce soit de jouer avec l’équilibre de toute une nation. Les acquis obtenus au bout de plusieurs mois d’efforts peuvent être facilement remis en cause. Qu’il s’agisse de la majorité ou de l’opposition, nos acteurs politiques qui ont montré les limites de leur respect pour les Maliens, devraient se raviser plus que jamais de faire de l’espace public une tribune pour leur mentir ou solder les comptes avec l’adversaire. Au-delà de l’enquête annoncée par le gouvernement, l’Assemblée Nationale devrait aussi se donner les moyens de chercher à y voir clair.”
    Si on pouvait faire de ces phrases une tablette et la suspendre au cou de chaque malien et malienne pendant 20 ans, on s’en sortira!

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