La crise du Mali aurait pu être pire si la communauté internationale ne s’y était pas mêlée. Il est des esprits ‘’constipés’’ qui empoisonnent l’opinion et les maliens doivent faire attention. La Minusma est ici grâce à des résolutions votées à l’unanimité par les puissances du monde au sein du conseil de sécurité. La force de l’ONU au Mali a été meurtrière face aux attentats asymétriques perpétrés par les groupes pernicieux.
Ce qui est clair, ce mandat, ‘’le plus robuste possible’’, ne changera pas grand-chose dans la lutte contre les terroristes puisque ces contingents onusiens, dont le mandat a été prolongé avec la résolution 2295, ne sont pas des unités combattantes. C’est d’abord un désaveu national pour un peuple qui voulait autre chose et à qui on sert le même plat qui était pourtant indigeste. Ensuite une peine pour la CEDEAO qui croyait peser dans la balance internationale. C’est la preuve que la souveraineté est mise à mal dans un Etat où le territoire était sous contrôle de l’administration avant les événements du 17 Mai 2014 au nez et à la barbe de cette même Minusma.
Le ministre Abdoulaye Diop qui, un moment avait pris le devant en demandant un retrait des effectifs des casques bleus, a certifié la faiblesse de notre diplomatie et l’amateurisme d’un pouvoir qui se tire dessus tous azimuts. Les groupes rebelles avaient pu faire fléchir la Minusma, dont la principale locomotrice, demeure cette France qui défend ses intérêts sans complexe, Manuel Valls l’a récemment rappelé. La rébellion se fortifie sur le dos des contribuables maliens, nourris par une patience extrême et une colère pressente qu’un rien peut déclencher.
Il est temps que l’honneur du Mali soit rétabli par cette hypocrite communauté internationale dont les actions se font au choix et au rythme de sa survie. Que cette communauté internationale respecte le Mali ! Que devons-nous dire lorsque la Russie fournit Bachar Al-Assad en armes et en hommes ? Que devrons nous penser quand la France et les Etats-Unis prêtent leurs missiles et leurs logistiques à des rebelles pires que les nôtres ?
Il est plus facile d’armer nos soldats que de faire venir des guerriers pour une assistance trop controversée. La Minusma a bel et bien un rôle à jouer et mêmes ceux qui réclament son départ ont compris qu’elle joue un grand rôle seulement loin de la lutte contre la nébuleuse. La bande de ceux qui ont dénoncé sa venue croit avoir raison aujourd’hui. Certes, il y a des choses qui n’ont pas abouti mais la place des autres pays du monde à nos côtés est nécessaire sauf que nos gouvernants se font ridiculiser en permanence.
Les fonds promis en octobre dernier à la conférence de l’OCDE à Paris et le serment de François Hollande se font encore attendre. Paris veut s’assurer que les groupes armés aient une meilleure posture que l’Etat central, déjà dépiécé, avant de pousser les autres pions. Un Etat qui, dans une loi modelée pour la mise en place des autorités intérimaires, s’est condamné d’avance et la Minusma sera là pour lui faire purger sa peine.
Dans un contexte de globalisation, le Mali, retardataire dans ses cotisations, ne peut hausser le ton pour critiquer cette résolution qui ne sera nullement la solution adéquate. Modibo Keita et tout l’exécutif ont montré les limites d’un régime qui a presque cédé le palais de Koulouba entre les mains de criminels qui vont tout fédérer au Nord.
Ammi Baba Cissé ABC/Maliweb.net
il est plus que jamais certain d’accepter la démission de notre gouvernement sur l’échiquier mondial. le Mali qui jadis était un fer le lance dans la démocratie et dont les points de vue compter n’est plus que l’ombre honteux de ces dirigeants qui ont oublié avoir prêter serment. celui de protéger et de faire recouvrir aux maliens leur intégrité et dignité.
******** ” Que cette communauté internationale respecte le Mali ! Que devons-nous dire lorsque la Russie fournit Bachar Al-Assad en armes et en hommes ? Que devrons nous penser quand la France et les Etats-Unis prêtent leurs missiles et leurs logistiques à des rebelles pires que les nôtres ?” *********
Et si on nous demandait de nous battre et nous defendre comme le font les Syriens et tous les peuples du monde quant ils vivent la situation que nous nous vivons aujourd’hui ?
Qu’est-ce qui nous manque comme armes pour ne pas abandonner le DELTA interieur du Niger aux mains de quelques terroristes en motos ou a pieds ?
Demander le depart de la MINUSMA, denoncer son efficacité le fonds de commerce de ceux-la qui s’opposaient a sa venue et a la venue des troupes de la CEDEAO et pourtant pendant 9 longs mois de martyre aucun de ces démagogues n’a demandé a leur poulain Sanogo de faire son devoir de soldat qui est de defendre la patrie en cas de ménace. Il se peut que si on se battait on aurait eu plus d’aides que les Syriens
Si nous avons subi toutes sortes d’humiliations pendant 9 mois sans tirer un seul coup de feu en direction de l’envahisseur, nous Maliens devrions avoir la décence de nous taire. C’est la moindre des choses….
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