Un putsch qui ne dit pas son nom ?

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Adam Thiam

Des médias encerclés ; des leaders de la transition en clandestinité ;  des soldats armés dans la rue ;  l’irruption de bidasses dans la salle de réunion du Conseil de ministres pour emporter avec eux, le chef de l’Etat, son Premier ministre et quatre de ses ministres : il n’y a pas d’autre nom pour cela que coup d’Etat. Ce coup peut être bref certes, le mouvement peut être initié sans intention de garder le pouvoir,  il est également possible que la mutinerie concerne plus les hommes du rang que des officiers. Mais, c’est bien d’une rupture de légalité institutionnelle qu’il s’agit. Ne serait-ce que pour quelques heures ou pour plus longtemps si, avec les conseils portés par la nuit,  la mutinerie se muait en putsch.  Ce serait là très dommage. Car le bateau Burkina aurait pu éviter de faire ce naufrage anxiogène au port de la démocratie. Puisque la présidentielle était annoncée pour le 11 octobre, soit dans moins de trois petites semaines. Le processus électoral n’a pas été impulsé sans problèmes, il faut le dire.  En particulier,  au nom de révolution plus que du droit, des candidats ont été exclus au motif qu’ils avaient soutenu la tentative de révision constitutionnelle de l’ancien président Compaoré, il y a un an.  S’agissant du fameux Régiment de Sécurité Présidentielle, auteur désigné du forfait d’hier, le débat sur son avenir passionnait et divisait. Une riposte  musclée,  lourde de significations et de conséquences n’est sans aucun doute pas la réponse.  Il n’y aura peut-être pas de junte à Ouaga en plein cœur d’un espace Cedeao en pointe contre les putschs.  Mais le Burkina Faso révèle toute sa vulnérabilité, lui qui voici seulement un an, passait pour un pays stable dans un Sahel en turbulence. Un bénéfice encore plus remis en cause depuis hier.  Et puis, question à mille balles : que sera désormais le Rsp ? Si son acte restait impuni, d’autres irruptions seraient à craindre de ce corps devenant de fait l’arbitre du jeu politique. A contrario, en cas consensus sur la dissolution de ce corps, le Burkina devrait se donner les moyens d’en limiter les dégâts collatéraux. Tout sauf une sinécure, vu les rapports de force locaux.

Adam Thiam  pour Maliweb.net

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13 COMMENTAIRES

  1. Toute personne avertie s’avait que ce qui est arrivé au Burkina était prévisible. Certains hommes politiques ne voient que le pouvoir si non à cause de quoi l’exclusion. Soutenir Blaise est une conviction politique à protéger tout la liberté de la presse. Nous voulons une chose et son contraire De grâce du respect pour le peuple qui doit s’exprimer par le vote et non certains qui parlent à son nom alors que ce n’est que pour leurs intérêts. VIVEMENT LE CHOIX AU PEUPLE ET NON A DES PSEUDOS QUI PENSENT REPRESENTER CELUI CI

  2. LA POLITIQUE N’AIME PAS L’EXCLUSION .SEULES LES DECISIONS BASEES SUR DES FAITS JURIDIQUES PEUVENT EXCLURE QUELQU’UN.UNE TRANSITION DOIT DONNEE LA CHANCE A TOUS LES BURKINABES QUI NE SONT PAS MEMBRES DE CETTE TRANSITION .

  3. Mr Thiam le push confirme la mascarade que ns a servi le parrain de mr Blaise Compaoré qui n’etait rien d’autre que de donner une porte de sortie honorable pour leur consul ( Blaise ) Le joker etant le fameux RSP le systeme Blaise pouvait continuer son petit bonhomme de chemin Pauvre Afrique !!! reveille toi !!! ils ont pris ton histoire ( aculturation ) il veulent te prendre ton futur

  4. Partout en Afrique les militaires imbus de pouvoirs sont des enjeux pour la Démocratie et constituent cette merde dans un bas de soie.
    On dirait qu’ils ont eu leur formation pour faire des putsches surtout quand ils attrapent le virus de la politique.
    Ce continent est mal parti(as told by Frantz Fanon). 😀 👿

    • inteLence, l’Afrique Noire est mal partie est plutot de Rene’ Dumont (si je ne me trompe pas!!!!!!!)
      J’ai toujours dit et je continue a’ dire qu’il faut eviter d’exclure les autres!!!!!
      Zida devait tout simplement rester dans la caserne et jouer le role de… SURVEILLANT GENERAL DE LA TRANSITION!!! Est-ce que le coup d’etat est la solution? La reponse est nom!!!!
      Prions pour la paix au Burkina Faso!!!

      • Thanks Bro.

        Ce qui est marrant dans tout cela, c’est qu’ au lieu de nous aider à lutter contre les terroristes qui ont presque annexé ce continent-Boko Haram ,Ansar-Edine, Shebabs et autres-ces idiots et faux militaires tournent leurs canons contre leur peuple.
        De qui se moque-t-on ?
        Pourquoi ? Parce qu’ ils sont nuls ; ils laissent canons et kalachnikovs derrière eux et fuient dés qu’ ils voient quelques barbus avec des flèches et swords. 😆 👿
        Regardez ce clochard de Diendéré.Il va mal finir au nom de son peuple. 👿 👿

        • Let’s hope for the best!!!! Le coup est fait par d’autres soldats (on parle d’un certain Celestre… COULIBALY et ses hommes!!! Diendere’ est dans le role du defunt General ivorien GUEI!!!! Esperons qu’il ne termine pas comme….. GUEI!!!!!

        • 😆 , très dommage pour le peuple frère burkinabè. Le peuple doit repondre son pouvoir durement acquis.
          L’Afrique avec ses maison invisibles, a suivre.

          Pauvres de Nous. 😥 😈 . 👿 .

  5. Tous les Africains avec le peuple burkinabè contre les putschistes, contre les assassins, contre la dictature!
    L’Afrique ne doit pas regarder ces évènements, ce drame en simple spectateur. L’Afrique doit s’assumer, se mobiliser pour faire triompher la voix des peuples et non celle des armes qu’elle a confié à ses militaires.

  6. J’avais bien ecrit pour conseiller a’ Zida de rester dans la caserne aveec ses hommes et controler le pouvoir a’ distance pour avoir une bonne transition!!! Si Zida avait suivi mes conseils, il aurait pu eviter la situation actuelle!!!Esperons que les choses redeviennent normales!!!!

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