De leur côté, les observateurs électoraux nationaux et de tous les horizons parlent le même langage : le vote s’est déroulé sans incident majeur, les irrégularités constatées sont mineures et n’entachent pas la régularité du scrutin. Ils sont nombreux, des milliers d’observateurs de diverses provenances, et repartis sur toute l’étendue du territoire, donc il n’y a aucune raison de ne pas les en croire. Mais quand l’Observateur en chef de l’OIF a mis en doute la nécessité d’un deuxième tour, en laissant croire que seul contre 27, un candidat pourrait avoir gagné, il provoque le courroux de certains candidats, notamment ceux du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la République (FDR).
De son côté, la Mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE UE) conduite par Louis Michel s’est gardé de fermer la porte à toutes les éventualités : « La MOE UE observera les développements postélectoraux, en particulier la centralisation des résultats et la phase éventuelle du contentieux électoral, y compris le traitement des infractions électorales ». Elle n’a pas dit qu’il n’y aura pas un second tour.
B. Daou