Après le Mali, les terroristes viennent de frapper le Burkina Faso, pays frère et ami. En effet, la barbarie aveugle a sévit en plein cœur de Ouaga, le vendredi dernier, où un hôtel et un restaurant ont été attaqués. Le premier bilan faisait état d’une vingtaine de morts et de nombreux blessés.
C’est dire que le Faso est désormais dans l’œil du cyclone. Les barbares, après l’attaque de l’hôtel Radisson de Bamako, ont semé la mort et la désolation chez nos voisins. « Nous appelons le peuple à la vigilance et au courage », a affirmé le président Roch Christian Kabore.
Au-delà, cet acte terroriste, d’une violence inouïe, interpelle l’ensemble des pays de la sous-région sur l’ampleur de la menace terroriste.
Aussi, ce qui s’est passé à Ouaga, est l’une des conséquences de la rébellion touarègue au nord du Mali. Une rébellion qui a permis à la fois l’installation et l’implantation dans la zone sahélienne de groupes terroristes et des réseaux de narcotrafiquants.
Depuis des mois, le Burkina Faso était devenu une cible potentielle pour des groupes extrémistes qui se faufilent entre les deux pays (Mali- Burkina Faso).
Ainsi, l’attaque de l’hôtel Splendid est un sérieux avertissement pour les autorités burkinabé et la communauté internationale. Cet acte barbare constitue, sans doute, le départ d’un vaste plan de déstabilisation de ce pays. Or après le Mali, personne ne souhaite voire un nouveau foyer de tension dans la sous-région. Alors, il urge d’agir pour sauver le Faso.
C H Sylla