Sauvé par les autorités coutumières

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La tradition à la malienne recèle encore des pouvoirs plus forts, et au dessus des institutions de la République et l’Etat. Le double sursis obtenu du président de la République et de la Plateforme « Antè A Banna-Touche pas ma Constitution », vient de le prouver.

Avec la médiation des autorités coutumières, le Président IBK a accepté de surseoir à son projet de révision constitutionnelle, jusqu’à ce que le pays recouvre l’accalmie souhaitée ; et la Plateforme de son côté a reporté sa marche sur l’Assemblée nationale pour demander au président de l’institution parlementaire la mise en accusation du président de la République pour haute trahison.

La Plateforme « Antè A Banna –Touche pas ma Constitution » avait lancé un ultimatum au 15 aout, exigeant le retrait du projet de révision constitutionnelle. Elle avait également prévue à la fin de son ultimatum, une marche qu’elle a finalement reporté.

En réaction à l’ultimatum lancé au président de la République par la Plateforme opposée à la révision constitutionnelle, les autorités coutumières, comprenant les familles fondatrices de Bamako, les 70 chefs de quartiers de Bamako, des organisations religieuses ont pris leur bâton de pèlerin, pour trouver un terrain d’entente entre les deux parties opposées. En les rencontrant, le Président IBK s’est dit favorable à l’apaisement et à la recherche du consensus, tout en leur demandant de persévérer dans la recherche d’un climat apaisé.

Il est aisé de comprendre que le Président IBK a accueilli comme une délivrance, cette médiation portée par les autorités coutumières, qui lui permet de sauver la face, devant une menace grave et imminente de détérioration du climat social. Grace à cette médiation, la Plateforme « Antè A Banna-Touche pas ma Constitution » a reporté sa manifestation prévue pour ce matin, une marche dont les issues étaient incertaines à cause d’un climat délétère entre le pouvoir et la plateforme de l’opposition. S’il faut compter sur des institutions informelles, pour à chaque fois maintenir l’Etat en l’état, il y a lieu de s’interroger sur la fiabilité de cet Etat.

B. Daou

Commentaires via Facebook :

6 COMMENTAIRES

  1. IL FAUT EVITER LA FUITE EN AVANT! EVITEZ LES INSULTES ET LES HUMILIATIONS CONTRE LE PRESIDENT!
    IBK FAIT PREUVE D’UNE TRES GRANDE SAGESSE ICI!

  2. ” S’il faut compter sur des institutions informelles, pour à chaque fois maintenir l’Etat en l’état, il y a lieu de s’interroger sur la fiabilité de cet Etat.”

    Ce pays est bordélique à l’extrême . Eh oui !
    Difficile finalement de savoir où il en est !

  3. MR SANGARÉ, SUR MAINTES LIGNES DE PENSÉE, J SUIS D’ ACCORD AVEC VOUS.

    MÉANMOINS JE VOUDRAIS PRÉVENIR LES LÉTTRÉS ET/OU INTELLECTUELS AFRICAINS-NOIRS DE NE PLUS APPRENDRE DES LECONS TELLES QUE ” CHRISTOPHE COLOMBE A DÉCOUVERT L’ AMÉRIQUE”.

    ” IL NOUS FAUT DES INSTITUTIONS FORTES,AU LIEU D’HOMMES FORTS. ” EST DE CETTE CATÉGORIE DE LECONS CITÉE CI-DESSUS.

    LE MÉRTE DE CETTE N’ APPARTIENT PAS Á OBAMA, MAIS AUX DIFFÉRENTS ATELIERS DE REFLEXION, CONCCURENTS ET Á LA FOIS COMPLÉMENTAIRES IDÉOLOGIQUEMENT- LES “THINK TANKS”.

    AVEC LA PHRASEE “IL NOUS FAUT DES INSTITUTIONS FORTES,AU LIEU D’HOMMES FORTS. “, ON PEUT ATTEINDRE SUREMENT UNE ENTROPISATION DE LA ” CHOSE” POLITIQUE CHEZ LES AFRICAINS, QUI EN GÉNÉRAL IGNORENT LE CONTEXTE STRATÉGIQUE D’ UNE TELLE ASSERTION. DONC LA SÉMANTIQUE ÉCHAPE, MAIS LA FORME (POÉTIQUE) RESTE.

    QUI PEUT NOUS AFFIRMER QUE L’ OCCIDENT NE SE TROUVE PAS EN MANQUE PAS D’ HOMMES FORTS ? POURTANT IL EN A CRUCIALEMENT BESOIN..!!!

    J’ AIMERAIS ENTENDRE LES AFRICAINS DIRE :
    ” IL NOUS FAUT DES INSTITUTIONS FORTES, ET DES HOMMES FORTS. ”

    IL NOUS FAUT FAIRE ENTRER UNE NOUVELLE COMPOSANTE DE POUVOIR: LES CHEFS COUTUMIERS TRADITIONNELS ( PAS RÉLIGIEUX) MAIS SEULEMENT APRES LES AVOIRS “CHOQUÉS-POUR-ÉDUQUER”.

    CE POUVOIR COUTUMIER INSTITUTIONNALISÉ CONSTITUERAIT UN LEVIER FORT CONTRE LES INGÉRENCES DÉSTABILATRICES VENANT DE L’EXTÉRIEUR DU PAYS.

    EN SOMME, IL NOUS FAUT DES INSTITUTIONS FORTES, ET DES HOMMES FORTS.

    • Je préfère DES INSTITUTIONS FORTES ET DES HOMMES VISSIONNAIRES .
      Que l’intelligence s’exprime dans le cadre des institutions qui assurent les instruments nécessaires à l’ exécution des décisions fruits de la vision de celui placé à la tête de l’ état.
      Aucun intérêt que les hommes forts soient à la tête d’un ÉTAT dont les institutions assurent déjà le caractère qui impose les règles régissant le fonctionnement normal des institutions.
      L’homme visionnaire voit sa décision mis en exergue dans le cadre des institutions fortes .
      Les occidentaux ont plutôt une carence d’hommes visionnaires.
      On a plus besoin qu’un homme impose ses décisions,mais qu’ il fasse preuve d’une vision plus bénéfique à l’essor du pays.

      • MR SANGARE MERCI POUR LA REPONSE.

        J’ OBSERVE DÉJÁ UNE ÉVOLUTION INCRÉMENTALE DANS VOS IDÉES.

        a- “IL NOUS FAUT DES INSTITUTIONS FORTES,AU LIEU D’HOMMES FORTS.”

        b- ” Je préfère DES INSTITUTIONS FORTES ET DES HOMMES VISSIONNAIRES ”

        “VISIONNAIRE” EST UNE BONNE QUALITÉ, UNE FORCE !
        “LACHE ” N’ EST PAS UNE BONNE QUALITÉ, UNE FAIBLESSE !

        LE PROGRES EST ÉTERNEL !

        BONSOIR !

  4. C’est notre constitution actuelle qui favorise ce handicap majeur notre démocratie.
    IL NOUS FAUT DES INSTITUTIONS FORTES,AU LIEU D’HOMMES FORTS.
    L’ ÉTAT est faible à cause des carences de celui qui le porte.
    Notre constitution lui attribue les pouvoirs lui permettant de se mettre au dessus de la mêlée.
    IBRAHIM BOUBACAR KEITA,depuis son investiture,n’a jamais mis son habit de président de la république .
    On a copié notre constitution sur celle de la France recommandée par un homme qui l’a rédigé à son image:UN HOMME POLITIQUE HONNÊTE,DIGNE,PATRIOTE CAPABLE DE METTRE LA NATION AU DESSUS DES CONTINGENCES PARTISANES à l’ apposé d’un homme de clan incarné par IBRAHIM BOUBACAR KEITA.
    Si l’homme élu echoue à incarner la république,ça crée un sentiment d’injustice chez le citoyen lambda.
    Ça renforce la méfiance du citoyen à l’action du pouvoir public entraînant un manque de confiance vis à vis de celui chargé de diriger la république.
    Ce manque de confiance fait que les autorités coutumières sont sollicitées.
    Un échec encore de la présidence Ibk.
    L’idéal aurait été que le chef du gouvernement soit l’interlocuteur principal du mouvement ANTE A ABANA pour ensuite demander l’arbitrage du président de la république .
    En père de la nation,il écoute tout le monde pour ensuite prendre sa décision qui sera respectée par tout le monde.
    Ibrahim BOUBACAR KEITA ne peut plus être ce père de la nation car ayant été discrédité par sa gestion catastrophique des hommes et des deniers publics .
    IBRAHIM BOUBACAR KEITA a énormément déçu les maliens pour pouvoir porter l’habit de la république convenablement.
    L’ habit de la république ne lui va plus.
    Le MALI ne peut plus avoir la paix que s’il met à la tête de la république un homme respectable.
    Ibk est discrédité!

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