Sans Tabou: Moussa Mara: la boulimie du pouvoir ?

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L’opération de libération des 2/3 du territoire national sous le contrôle des groupes armés terroristes, lancée en décembre 2021 par les Autorités de transition du Mali, a été couronnée de succès. La prise de la ville rebelle de Kidal en novembre 2023 a été, sans nul doute, l’épilogue de cette conquête de l’intégrité et de la souveraineté de l’État malien sur l’ensemble du territoire par les Forces armées maliennes (FAMa). Les dividendes de cette montée en puissance des FAMa semble déjà aiguiser l’appétit du pouvoir de certains responsables de la classe politique qui appelle à la tenue des élections, à l’image de l’ancien Premier ministre Moussa MARA.

Fraîchement investi candidat de son parti Yèlèma, l’ancien premier ministre, Moussa MARA, a animé, le dimanche 07 janvier 2024, une conférence de presse au QG de campagne de son parti, sis à l’ACI 2000, pour aborder un certain nombre de points à savoir : le dialogue inter-Maliens ; la crise énergétique ; les difficultés financières et économiques ; les restrictions et autres atteintes à la liberté d’opinion et le retour du pays à l’ordre constitutionnel.

S’agissant du retour à l’ordre constitutionnel, le candidat du Parti Yèlèma trouve que le retour à l’ordre constitutionnel en 2024 évoqué par le président de la transition dans son discours de l’An n’est pas clair car le budget des élections n’a pas été programmé dans la Loi des finances 2024 et qu’aucun chronogramme n’a été établi depuis le « léger report » de l’élection présidentielle annoncé en septembre 2023.

Pour lui, la Transition s’enlise et est incapable de résoudre la crise énergétique qu’elle impute aux régimes précédents, que les investisseurs font de moins en moins confiance à l’État, que les budgets des institutions de la République prennent l’ascenseurs.
Mais, MARA va plus loin, en estimant qu’un pays démuni comme le Mali ne doit pas se baser uniquement sur l’achat des armes.

Celui qui est visiblement pressé pour parvenir au pouvoir annonce la messe : « la transition est menacée », « des gros nuages » se forment au-dessus du Mali.
Autrement, si je ne les aide pas, ce sera la catastrophe.

Certes, c’est le droit de Moussa MARA de penser et de dire que « nous nous enfonçons », mais devons-nous aussi croire aux prédictions d’un homme qui a échoué face à cette crise sécuritaire que les autorités de la transition sont en train de relever petit à petit ?
Ce qu’une personnalité de la trame de Moussa MARA ne doit pas ignorer, c’est que le développement d’un Etat passe aussi par les armes. Car, aucun pays ne pourrait se développer dans l’insécurité.

A l’heure actuelle, l’achat des armes, pour beaucoup, est plus nécessaire que d’organiser des élections dans un contexte sécuritaire fragile.

Ce qu’il faut rappeler à notre cher MARA, c’est que Kidal n’a pas été libéré avec des gourdins, mais avec des armes de dernière génération dont les FAMa ont été dotées par les autorités de la transition.

D’ailleurs, nous sommes convaincus que si le Mali était doté de ces équipements militaires en 2014, sa mission n’aurait pas été un carnage à Kidal.

Depuis un certain temps, les autorités de la Transition ont lancé des opérations contre le terrorisme sur l’étendue du territoire national dont ‘’ l’opération Maliko’’. Malgré ces avancées, force est de reconnaitre que le terrorisme n’est pas vaincu.

C’est à juste titre que lors de son passage à l’émission Mali Kura Taasira que le ministre de la Défense et des anciens combattants, Sadio CAMARA, a affirmé que le travail n’était pas encore fini malgré que la situation sécuritaire s’améliore progressivement sur le terrain.
Mais visiblement, notre candidat MARA est déjà dans la fête en appelant les autorités de la Transition à organiser les élections alors que le travail de la sécurisation du pays n’est pas fini comme le disent le Chef de l’Etat et son ministre de la défense.

A ce propos, Moussa MARA a rappelé dans son intervention que le ministre de l’Administration territoriale avait également annoncé, il y a plusieurs mois, un « léger report » des élections sans donner d’indication. De même, il affirme que les Maliens ont été témoins de l’effacement du budget des élections de la loi des finances pour 2024. Pour l’ancien Premier ministre, ces constats prédisent qu’il n’est pas prévu de scrutin en 2024.
Une chose est sûre, le candidat du parti Yèlèma, Moussa Mara, fait partie des accros du pouvoir qui oublient que si le Mali n’avait pas payé les drones et des avions de combat, l’armée ne pourrait pas libérer Kidal avec les bâtons.

Le territoire est assez vaste, si on ne paye pas des armes comment allons pouvoir sécuriser le pays ?
Par SABA BALLO

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4 COMMENTAIRES

  1. sangare tu es un écervelé et un vrai menteur! Tu penses qu’écrire trop avec des inepties tu auras raison mais c’est tres stupide de ta part, mais c’est dommage que tu ne peux comprendre car tu as du beurre de karite a la place de ton cerveau!

  2. CE N’EST QU’UN INSTINCT DE SURVIE DE LA PART DE CE MENTEUR. SI MOUSSA MARA MENTEUR N’ETAIT PAS SORTI ( EN POLITIQUE COMME EN COMUNICATION, UNE ‘PUBLICITE” MAUVAIVE OU PAS, EST TOUJOURS UNE PUBLICITE), IL SERAIT DEJA MORT DE SA BELLE MORT POLITIQUE. CETTE SORTIE LUI DONNE DONC UNE RALLONGE DE QUELQUES MOIS… SINON IL EST DEJA FINI. L’ODEUR PESTENTIELLE QUI LE SUIT N’EST PAS SEULEMENT CELLLE DES ADMINISTRATEURS CIVILS ET AUTRES MILITAIRES SACRIFIES EN 2014, MAIS AUSSI LA SIENNE.

  3. Si les armes servaient à sécuriser un territoire face au JIHADISME INTERNATIONAL,les États-Unis n’auraient pas remis l’Afghanistan aux talibans après les avoir chassé vingt ans plutôt.
    Si les armes servaient à sécuriser un territoire face au JIHADISME INTERNATIONAL,l’Algérie n’aurait pas à donner l’amnistie à des criminels afin de retrouver la sécurité.
    Si les armes servaient à sécuriser un territoire face au JIHADISME INTERNATIONAL,le GRAND NIGERIA serait actuellement sécurisé tant le pays est suffisamment doté avec un effectif militaire qui frolle le million.
    LE MALI D’ATT EN 2012 NE FAISAIT PAS FACE AUX SÉPARATISTES COMME ON EN A CONNU EN 1963,1990 ET 2006,MAIS AU JIHADISME INTERNATIONAL UTILISÉ PAR LES SÉPARATISTES POUR DÉFENDRE LEURS REVENDICATIONS TERRITORIALES.
    L’armée D’ATT n’a perdu qu’au prix d’une trahison des enfants du Mali qui l’ont chassé du pouvoir favorisant les ennemis facilitant ainsi la prise des deux tiers du territoire.
    Ils en ont été incapables de récupérer obligeant le président de la transition à faire appel à l’armée française.
    Depuis le JIHADISME INTERNATIONAL n’a cessé de progresser sur une grande partie du territoire.
    Récupérer Kidal, ce n’est pas lutter contre le JIHADISME INTERNATIONAL,mais porter un coup aux séparatistes, même s’ils collaborent étroitement avec les JIHADISTES.
    UN ÉTAT EST SÉCURISÉ QUAND SES REPRÉSENTANTS SONT PRÉSENTS SUR LA ZONE INSÉCURISÉE.
    Il n’est nullement contesté que l’Etat, à travers ses représentants, est absent sur une grande partie du territoire.
    C’EST UNE VICTOIRE POUR LES JIHADISTES ET UNE DÉFAITE POUR L’ARMÉE MALIENNE.
    Il en est ainsi au NIGERIA et l’était aussi en Afghanistan quand il y avait l’armée malienne.
    Les JIHADISTES ont même obligé les américains à se cantonner dans leurs camps tant les embuscades faisaient des pertes dans leurs rangs.
    Il en a été ainsi pour l’armée française au Mali.
    C’est l’armée des COLONELS PUSCHISTES qui pense être capable de faire représenter les éléments de l’Etat sur le territoire du fait qu’ils ont acquis des drones et des armes de qualité!!!
    MOUSSA MARA a parfaitement raison de s’inquiéter car ce n’est pas avec les armes qu’on sécurise le territoire national,mais avec une VISION POLITIQUE.
    CE NE SONT PAS LES ARMES QUI ONT SÉCURISÉ L’ALGÉRIE, MAIS UNE VISION POLITIQUE.
    C’est quand les militaires, après dix ans à essayer d’instaurer la sécurité par les armes,ont décidé d’organiser les élections que les algériens ont dû choisir entre les visions politiques proposées par les différents candidats.
    Celle animée par BOUTEFLIKA l’a emporté.
    Au sommet de l’Etat, il l’a mis en œuvre.
    L’Algérie a été ainsi sécurisée.
    C’est après les élections que le Mali sera sécurisé,pas avant.

  4. Moussa Joseph est un écervelé qui a guide la défaite du Mali a Kidal, s’il avait honte et s’il se souvient de qui est son père alors il allait se taire et arrêter son amateurisme politique et son immaturité intellectuelle!

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