Roue libre : IBK à Koulouba : Faucon ou Colombe ?

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Mamadou Lamine Doumbia MLD, chroniqueur
Mamadou Lamine Doumbia MLD, chroniqueur

Après avoir tourné plus de cinquante mauvais westerns, le républicain Ronald Reagan est devenu l’un des présidents les plus populaires de l’histoire des Etats Unis. Cette popularité il la dispute à Abraham Lincoln, George Washington, Theodore Roosevelt l’homme du new deal et Thomas Jefferson. Il fut tout le contraire du bandit Richard Nixon qui menacé d’ ” impeachment ” (destitution) par le congrès dans l’affaire du Watergate jeta l’éponge. Faucon parmi les faucons, Reagan tint tête aux dirigeants de l’ex-Union Soviétique au temps de la guerre froide tout en continuant les négociations sur la réduction et la limitation des armes stratégiques. Il appuya les contrats du Nicaragua alors en guerre contre les Sandinistes, envoya les marines rétablir l’ordre à la Grenade, pêcha à la ligne le président panaméen Manuel Noriega, un trafiquant de drogue notoire. L’agressivité de Reagan était telle qu’il effraya ses alliés européens en parlant de guerre des étoiles. Son projet IDS (initiative de défense stratégique) était conçu pour placer dans l’espace un système de missiles anti-missiles pour protéger l’Amérique. Les Américains ont toujours eu besoin d’un président fort. En tout cas sous Reagan, ils pouvaient dormir sur leurs deux oreilles.

 

Nous voulons nous aussi un président fort comme le républicain Ronald Reagan. Au temps des années de braise, IBK incarnait l’image de la dureté d’un bloc de granit. Après le départ des deux premiers ministres fuyards Younoussi Touré et Abdoulaye Sekou Sow et alors que Alpha ruait dans les brancards abandonné de tous, il a cassé les opposants, maté le terrorisme estudiantin. En ces temps là, Zarawana et une clique fantoche du comité AEEM barraient la route à leurs pères qui se rendaient sur leur lieu de travail. Par un tour de passe passe dont il a seul le secret, IBK avait réussi à rétablir l’autorité de l’Etat, débloqué six milliards FCFA pour l’achat d’armements pour nos troupes enlisées au nord dans les sables mouvants du désert. Il était dans les grâces du prince, c’était l’homme fort du régime. On l’affubla de tous les épithètes et attributs : mandemansa, taureau du mandingue, force tranquille, châtelain de Sébénicoro, kankélétigui. Il ne savait pas qu’il allait être débarqué comme un malpropre, trahi par son maitre et les siens, lors du congrès extraordinaire d’octobre 2000 qu’il finança personnellement de sa propre poche à coup de dizaines de millions FCFA. C’était une conspiration à la Brutus menée de main de maitre par le fameux clan de la CMDT dirigé par Soumaïla Cissé, Mme Sy Kadiatou Sow, Ousmane Sy.

 

Alors son étoile pâlit au firmament. On ne parlait plus que de ” tout sauf IBK “. Ce slogan fut matérialisé en 2002 par des élections truquées qui installèrent ATT au pouvoir. Voici l’homme politique malien qui a le plus reçu de coups de poignard dans le dos. Les Bamanans disent de cela qu’il a la poitrine large et le dos rond. Néanmoins, il prit son mal en patience en attendant son heure au milieu d’une campagne honteuse d’intox et de manipulations orchestrée par une clique de mercenaires de la plume. Et ce qui devait arriver arriva. Son plébiscite de 2013 à la tête de l’Etat malien n’est que la résultante du grand aura qu’il a accumulé auprès de l’opinion au temps où il a rassuré sur son autorité et la sécurité des Maliens. Dès lors le ” tout sauf IBK ” est devenu le ” tout pour IBK “. Ses ennemis d’hier désormais rampent à ses pieds.

 

Mais, curieusement, au lieu de continuer sur cette belle lancée en maintenant des mains d’acier dans des gants de velours l’émir de Sébénikoro, à l’épreuve du pouvoir, semble s’être ramolli comme l’os de Mor Lam. Face notamment au problème de la rébellion, le principal dossier sur lequel l’attendent les Maliens, il est devenu hésitant, tâtonnant, bredouillant. Il souffle le chaud et le froid. Sur ce point, l’homme n’est guère rassurant en parlant aux bandits armés un double langage. Aujourd’hui, c’est “ tchu “, demain c’est “ tcha “, on ne sait plus finalement quand est-ce qu’il va faire reculer les lignes rouges qu’il a lui-même fixées comme autant de lignes Maginot pour garantir l’intégrité territoriale du Mali. Négociez, négociez, il en sortira toujours quelque chose. Oui mais, sauf que nous ne voulons pas d’une victoire à la Pyrrhus et encore moins d’une défaite à la spartiate face au tout-puissant monarque de l’empire. Le président est-il autant fragilisé par les affaires (Tomigate, avion présidentiel, sécurité personnelle) que son autorité s’effrite et que son pouvoir chancèle ? On en parle partout dans les grins et dans les chaumières. Il n’est pourtant nullement menacé d’ “ impeachment “ par le parlement comme ce fut le cas de Richard Nixon en 1974 dans l’affaire du Watergate. Chaque jour que Dieu fait l’opposition s’enfonce dans des brèches que ses collaborateurs tentent de colmater tant bien que mal. L’ironie de l’histoire serait qu’on le juge un jour pour haute trahison comme il tente lui-même de le faire aujourd’hui avec son auguste prédécesseur. Circonstance atténuante, il n’a eu aucun état de grâce face à des opposants teigneux qui, non contents de perdre le pouvoir par les urnes, veulent le prendre par la rue. Ils ont vite fait de se ruer comme la charogne sur le bilan d’un homme en seulement quelques mois d’exercice pour le dépecer alors que même Moise en plein désert n’a pas réalisé tant de miracle. Sachons donc raison garder si l’on veut que la prophétie de Alpha se réalise : “ le bateau Mali peut tanguer mais ne sombrera jamais… ” Pour le bonheur des Maliens, pour l’honneur du Mali.      

 

                

Mamadou Lamine DOUMBIA

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10 COMMENTAIRES

  1. J’aimerai savoir où est-ce que IBK a t-il eu l’argent pour financer de “sa poche” le congrès de l’Adema en 2000 monsieur le journaleux?

    Wa salam!

  2. Ce journaliste réécrit l’histoire à sa sauce…
    IBK premier ministre a été un pantin et ne connaissait absolument rien des dossiers.
    Ce n’était même pas la peine d’essayer de les lui rappeler car de toute façon, il les oubliait.
    Il n’a rien géré, c’est AOK qui faisait tout le boulot et devait tout régler dans les moindre détails en lieu et place de son premier ministre fénéant…
    IBK a toujours été dans l’apparence….et hélas pour nous, dans l’imposture… 🙁

  3. Mr Doumbia prends tes sous et laisse nous tranquille. Dans la première partie de ton écrit tu nous dis qu’IBK a été trahi, que les premiers ministres qui l’ont précédé ont fuit, qu’il a été volé en 2002, qu’il a remis le pays sur les rails en tant que premier ministre. Je te rappelle ceci:
    – c’est le parti à ADEMA qui n’a pas soutenu les deux premiers ministres comme quoi ils ne seraient pas militants du Parti;
    – C’est ainsi qu’arriva IBK “militant de première heure” et c’est pour cela que le parti l’a aidé à “réussir”… avec l’accompagnement des technocrates comme les membres du clan “CMDT”.
    Actuellement il est plus que premier ministre et il n’a pas à côté de lui les vrais compétences parce que lui même incompétent donc il ne peut qu’échouer.

  4. MLDoumbia est un vendu aveugle. C’est dommage pour l’Indépendant! Cmt affirmer que c’est IBK qui a maté les Zarawana alors que son attitude actuelle montre que sa réputation a été surfaite. Ceux qui étaient au pouvoir sont unanimes pour dire que toutes les décisions dures prises étaient l’oeuvre d’AOK pas d’IBK. C’est incontestable! S’il en était capable, pourquoi ne le ferait-il pas maintenant: la réalité est tout autre et IBK n’a pas la poigne qu’on lui décrit.Comparer IBK à Moise est qd même osé et bénéfique à IBK.

  5. IBK n’a jamais travaillé dans l’administration malienne car il n’a pas été cadre de l’administration du Mali,c’est pourquoi il ne parvient pas à diriger le pays comme ça se doit.IL a commencé directement au sommet de l’état or il faut avoir commencé à la base(administration) pour bien connaitre les vrais collègues avec lesquels on doit travailler même au sommet.
    A commencer par Modibo Keita,Moussa Traoré,Amadou Toumani Touré,Alpha Oumar Konaré et Dioncouda Traoré tous ont travaillé dans le Mali profond c’est pourquoi ils ont tous dirigé avec des cadres valeureux.
    Même ceux qui sont considérés aujourd’hui comme ses opposants comme Soumaila Cissé, Tièbilé Dramé, Modibo Sidibé ont travaillé dans l’administration malienne auparavant.
    Les maliens doivent dorénavant prendre cet aspect en compte pour choisir le président de la république du Mali

  6. Toute cette longue littérature pour défendre avec ces quelques phrases IBK ( “Circonstance atténuante, il n’a eu aucun état de grâce face à des opposants teigneux qui, non contents de perdre le pouvoir par les urnes, veulent le prendre par la rue. ” ) S’il s’était conduit comme les électeurs avaient souhaité on en serait pas là.Le président est-il autant fragilisé par les affaires (Tomigate, avion présidentiel, sécurité personnelle) que son autorité s’effrite et que son pouvoir chancèle ? Oui bien sûr. Mr Doumbia poursuivez votre défense, IBK vous prendra comme premier ministre ou ministre de l’histoire du moins culture.

  7. CELUI LA EST xxx ET NON UN CHRONIQUEUR

    IBK N A JAMAIS ETE UN TRAVAILLEUR IL A ETE BATTU EN 2002
    SI CE N’EST PAS SANOGO ET SES AMIS DE LA JUNTE IBK ALLAIT FIGURER EN BAS DU TABLEAU ENTRE LA 7EME PLACE ET LA DIXIEME.
    ON PEUT DIRE SANS SE TROMPER QUE LES ELECTIONS DE 2013 ONT ETE TRUQUEES ET LES RESULTATS BIAISES PAR LE MINISTRE SINKO COULIBALY

  8. Merci Mr Doumbia pour cette analyse sans complaisance qui reflète malheureusement la gouvernance actuelle.

  9. MLD, xxx COMME TU VAS PARLER AINSI D’IBK TRAHI PAR CEUX CI OU CEUX LA. IBK N A JAMAIS TRAVAILLÉ C EST UN GRAND xxxx. ET DEPUIS UN AN, L OPPOSITION N A RIEN FAIT QUE DE DÉNONCER SON INSOUCIANCE ET SON GOÛT DUNLUXE!

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