Applaudies par les uns et critiquées par les autres, les polémiques autour des nouvelles réformes constitutionnelles demeurent de grands enjeux et de gros défis à relever pour le Président de la République Amadou Toumani Touré.
Et pour tout dire, nous devons comprendre de part et d’autre, qu’à cette période « que Dieu nous prête longue vie », ATT ne sera plus au pouvoir, donc il appartient au peuple malien de le comprendre dans ses raisonnements.
Si le Général Président n’a pas agit comme l’avait fait en son temps, un ancien président français Charles De Gaulle, qui disait ceci : ‘’Après moi le chaos ‘’, cela ressemble fort à un léger différé, qui, faut-il le souligner, peut certainement être censé le protéger contre vents et marées. Dans le même ordre d’idées, cela pourrait tout de même exposer son successeur à des défis de tous bords.
En effet, si jusqu’à présent, des hommes politiques ont soutenu les réformes, certains reconnaissent en coulisse que c’est pour ménager le président ATT, tout en lui accordant une situation confortable avant les échéances de 2012. Mais au vrai sens des mots, ces idées et calculs semblent bien improbables, car l’homme ne serait pas prêt de liquider la grande « aura qu’il a eu et bénéficié de la part de l’ensemble du peuple malien aux lendemains du 26 mars 1991 ». Faisant allusion aux raisonnements qui paraient charger de risques puisque la situation pourrait changer dès que le président ATT ne sera plus au pouvoir, donc sans grandes influences politiques n’ont pas de places dans l’arène politico administrative de notre pays.
Mais quant à l’adoption de ces réformes, une des premières difficultés risquerait de surgir au moment où les élus seront face à l’omnipotence du pouvoir du futur président de la République, cela, si les réformes sont mises en œuvre. Le futur président se sentirait d’autant plus piégé que le choix de son Premier ministre serait controversé. Si le président de la République choisit un Premier ministre issu de son parti ou de sa tendance, le couple au sommet de l’Etat pourrait paraître comme un exécutif omnipotent.
Si le Premier ministre est choisi au sein d’une autre mouvance, le chef du gouvernement pourrait se sentir exclu de toute initiative politique, puisque c’est le président qui détermine et conduit la politique du Gouvernement et de la nation. Toute chose qui semble très lourde de conséquences à la fois dramatiques et imprévisibles. Aussi dans la mesure où les majorités à l’Assemblée nationale sont souvent circonstancielles, eh bien, les problèmes risqueraient de tarder à trouver de solutions. La motion de censure, si elle n’est pas couramment appliquée dans notre pays, pourrait être adoptée par les députés de partis politiques tombés sous le coup de la désillusion des réformes constitutionnelles.
Par Zhao Ahmed A. Bamba