Révision de la constitution : pour préserver nos acquis démocratiques, soyons vigilants !

11

Consécration de l’immunité du Président, des ministres et des députés, renforcement du pouvoir présidentiel, atteintes à l’indépendance de la justice, restriction des libertés publiques,  sont autant de griefs que les antirévisionnistes brandissent pour faire barrage au projet du Président IBK. Au même moment, les fidèles du régime saluent une avancée.

La constitution malienne renferme et énonce des principes et des valeurs qui forgent l’identité de notre ensemble de référence, la nation toute entière. Ce socle républicain, résumé par notre devise un Peuple, un But, une Foi consacre un imaginaire commun dans lequel les Maliennes et les Maliens se reconnaissent et s’identifient, bien au-delà des escarcelles partisanes.

Déjà voté à 111 voix pour, 35 contre par les députés à l’Assemblée Nationale le jeudi 1er juin 2017, les pro-pouvoirs estiment qu’IBK est incompris. Le projet de révision, à en croire ces derniers, fait l’objet d’une mauvaise interprétation au sein de l’opinion nationale. Ils vont plus loin en affirmant qu’« il y a trop d’intoxication et de désinformation autour de ce projet  de révision ».

‘’C’est un projet qui a pris en compte la majeure partie des préoccupations soulevées lors des écoutes citoyennes. Par ailleurs, il permet également de répondre à des engagements internationaux de notre pays avec  par exemple, la création de la Cour des comptes. Maintenant c’est une œuvre humaine et dans l’intérêt suprême du Mali nous avons le devoir de nous retrouver autour de l’essentiel. L’insécurité persistante a été l’argument principal soulevé par l’opposition, les membres du parlement bénéficient d’une immunité qui n’a pas été élargie jusqu’au Président de la République’ ’se défend l’honorable Aissata Diallo.

Au cœur de la contestation, les opposants à cette révision constitutionnelle évoquent une violation  des droits des citoyens maliens. Pour eux, ce projet de révision n’est ni adoptable, ni amendable dans son état actuel. ‘’ Il me semble qu’en tant que loi fondamentale de la République, la Constitution n’est pas une norme quelconque puisqu’elle vient en tête dans la hiérarchie des normes juridiques et ne devrait en tant que telle pas être soumise aux manœuvres politiciennes’’,  estiment-ils.

Révision ou refus, il est impératif de se remémorer le lourd prix qui nous avons payé pour avoir la démocratie et l’état de droit. Notre devoir envers les générations futures nous condamne à y veiller, fusse au prix de l’ultime sacrifice !

KANTAO Drissa

Commentaires via Facebook :

11 COMMENTAIRES

  1. Quant on empreinte le chemin de je m en fou tu te retrouveras dans le Village de Si je savais … Tel sera le cas du petit vieux vilain IBK s’il ne renonce pas vite.

  2. Le pire et que nombreux sont les maliens qui font du bruit dans le vide. Rare sont ceux qui savent réellement le contenu de la nouvelle constitution proposer. Soyons responsables

    • Les Maliens ont le mérite de ne pas raconter des idioties comme toi. S’il ne connaissent pas le contenu du texte c’est la faute à ceux qui leur ont proposé ledit texte. C’était au régime d’enlever l’opacité qui entoure le texte avant de le proposer aux gens.

  3. Très pertinente analyse de la situation. Je pense que nous devons bien réfléchir avant quoi que ce soit. Si non han

  4. Moi je vous deconseilles la vigilance,. La vigilance et la resistance sont une tactique de big brother ( 1984), et de son rejeton juif, pour vous transformer via internet et les reseaux sociaux en agents de renseignements non salaries.

  5. Bon article. Du courage pour avoir ose contrairement a beaucoup de journalistes qui cherchent leur pain.

  6. “Révision ou refus, il est impératif de se remémorer le lourd prix qui nous avons payé pour avoir la démocratie et l’état de droit. Notre devoir envers les générations futures nous condamne à y veiller, fusse au prix de l’ultime sacrifice !” De toutes les manières c’est la leçon à retenir dans cette histoire

  7. En tout cas ce qui nous unis est plus fort que ce qui nous sépare donc faisons extrêmement attention. Car cette situation peut conduire au pire. Qu’Allah nous en préserve

  8. La manière de dire bonjour à quelqu’un peut devenir injurieuse si elle se fait de certaine façon, c’est le cas d’IBK face à cette révision constitutionnelle qui est une nécessité, mais la manière de faire conduisant au super-pouvoir du Président de la République est à la base des frondes actuelles. IBK ignore la portée de cette révision constitutionnelle dont les conséquences dépassent son seul mandat, une constitution ne se révise pas annuellement mais après plusieurs mandats présidentiels, à ce titre la révision devrait impliquer tous les acteurs politiques et apolitiques du pays. Il ne fallait pas se fier à la mise en place d’un seul collège d’experts pour aboutir à une mouture, ce collègue devrait travailler sur seulement les Termes de Référence de cette révision en demandant à l’ensemble des acteurs d’intervenir sur les amendements de ces TDR et ensuite engager les démarches de mise en route de la production d’une mouture première de ce projet de constitution. IBK, attention!, attention!, attention! à cette façon de faire, le regret s’en suivra très prochainement. Quand, vous devrait bâtir une situation qui dépasse votre mandat, par obligation vous devriez impliquer tous les acteurs du pays pour le bonheur de notre très cher Mali.

  9. La crise multidimensionnelle que traverse le pays n’a pas un volet constitutionnel. Depuis l’avènement de ce régime, on n’a vu aucun geste pour améliorer les conditions de vie des forces de défense et de sécurité. Cela a ouvert un boulevard à l’insécurité qui n’épargne désormais aucune région. Comme si cette crise était un fonds de commerce, le régime a tout fait pour la fructifier à travers différentes primes à la rébellion (forums de Kidal, grades de colonels, millions de salaires mensuels pour ceux qui seraient exécutés sous d’autres cieux, ….). Comme si la crise était diplomatique, IBK nous laisse des corps sur le bras pour aller se promener dans des pays que lui-même ne peut même pas prononcer le nom.

    Maintenant que l’état est absent sur plus de la moitié du territoire national, maintenant que des centaines d’écoles sont fermées et des centaines de villages abandonnés à eux mêmes et aux criminels, la priorité va au tripatouillage électoral.

    Fautes de restaurer l’état qui est absent, on le réforme. Faute d’équiper nos soldats pour sauver leurs vies, on leur apporte un soutien dans la mort.

    En quoi une constitution taillé sur mesure avancera ce pays. Qu’est-ce qu’elle comblera dans nos multiples attentes ?

    Ce pays a besoin d’un nettoyage complet !!

    🔫🔫 🔪🔪🏹🏹💉💉🛢🛢🔫🔫

Comments are closed.