Renouveau Fm, choqué mais lucide

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En fin de la semaine dernière, et au début de la présente, la presse malienne en a eu pour sa partie de « choquer pour divertir », de la part du gouverneur du district de Bamako en mission d’orchestration. La décision de fermeture de la radio Renouveau a été prise le mercredi 1er août, pour n’être mise en musique, que le lendemain à 11 h.

Entre temps, la décision contre laquelle était attendu un soulèvement des hommes de média et de la population, pour empêcher cette fermeture, a mis près de 24 heures à circuler sur les réseaux sociaux. On a donné suffisamment de temps à la radio Renouveau FM, pour lancer sur les ondes, des appels à la défense de la liberté d’expression, afin qu’une manifestation se crée autour de la radio, au cours de laquelle des éléments du GMS allaient intervenir. Mais, le 2 aout, les responsables de la radio dès réception de la notification ont obtempéré et procédé à sa fermeture, sans autre forme de procès.

Face à la hauteur d’esprit des responsables de la radio, le plan machiavélique du pouvoir a fait pitsch !!!

La manœuvre n’a eu comme résultat, qu’à dévier momentanément les attentions : les résultats du premier tour de l’élection présidentielle n’ont pas bénéficié de l’attention qu’il fallait, de la presse. Certains milieux politiques ont travaillé à la réalisation du takokelen pour le Président sortant, avant, pendant et après le scrutin du 29 juillet. La proclamation des résultats et la mise en ballotage du Président candidat, apparaissait comme un échec du pouvoir et un début de victoire pour ceux qui travaillent à ce que le Président sortant soit « le Président partant ». Cependant, les forces machiavéliques, qui voulaient choquer pour divertir ; distraire pour détourner notre attention vers ce qui n’a rien à avoir avec l’analyse de la présidentielle : l’échec du pouvoir après le fichier parallèle supposé ou réel, les bureaux fictifs et les bourrages d’urnes présumés ou réels. Hommes de media de tous bords, nous avons montré à la Maison de la presse le samedi 4 août, que sommes choqués, mais lucides à l’image du Capitaine Sankara : « … seule la lutte libère ».

B. Daou

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1 commentaire

  1. Nous restions sidérés eu égard à ce comportement éhonté des autorités de ce pays qui ont vu exactement comment le régime dictatorial de Moussa TRAORE est parti en lambeau en mars 1991. Mais ce comportement était prévisible depuis l’avènement du régime d’IBK en septembre 2013, car au cours du discours d’investiture il a fait l’apologie de la dictature de Moussa TRAORE en le traitant de grand républicain, quelle aberration de la part de ce mauvais Président, comment peut-on verrouiller son sort de cette façon? Il est bizarre et très bizarre. Nous sommes dans l’œil du cyclone, un cyclone d’une violence jamais égalée dans l’histoire des crises au Mali. Et cette crise est partie pour un aboutissement de la fin de ce régime en place avec la bénédiction des grands hommes de ce pays. An ka Mali ba, toujours caractérisé par la fin des régimes claniques et un autre recommencement qui s’entame avec le même comportement de clan, ainsi de suite jusqu’à une génération très lointaine qui mettra fin aux clanismes, peut-être dans un siècle de vie démocratique du pays. C’est dommage et quel gâchis pour notre pays durant ce siècle de renouveau de prise de conscience collective afin de mettre fin aux maux qui rongent notre très cher Mali. Le clanisme ressemble beaucoup aux réalités socioéconomiques de l’Afrique en général qui est la conséquence de la gestion des grands royaumes et empires d’Afrique avec l’existence des tribus et des groupes communautaires. Il est temps et grand temps que l’Afrique se débarrasse de ce clanisme pour le bonheur de l’ensemble des africains. Mais, mais, mais seul le temps aura raison de ce mal, cela est indéniable.

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