Une campagne électorale est comme une foire où on peut tout trouver : de l’original, de la pacotille, du toc et même du bluff tel chez ces marchands qui, n’ayant rien à vendre, se répandent en fausses promesses de transaction. Oui, depuis le lancement de la campagne électorale, on trouve tout et rien dans les discours de certains candidats, sans vision ni projet pour le Mali et les Maliens.
Avec une facilité déconcertante, ils gesticulent, bégaient subitement lorsque leur est posée la question pertinente de leur proposition, se lancent dans des généralités et des approximations là où sont impératives la précision et la clarté. Le candidat ATT a proposé aux Maliens une Lettre qui explique les raisons de sa candidature, une série de 21 Raisons pour le réélire et un Projet pour le développement économique et social (PDES) comme guide d’action durant les cinq prochaines années et l’enjeu majeur est d’apporter le bien-être et le mieux-être à ses compatriotes. Et les autres, que proposent-ils exactement en ces temps de campagne électorale ?
La critique facile et surtout abusive, le faux et l’usage du faux. Des exemples ? Il nous suffit d’en évoquer un avant d’en revenir à d’autres pour montrer en quoi la mauvaise foi est contredite par les performances les plus manifestes depuis cinq ans. Exemple 1 : la pauvreté monétaire. Il y a cinq ans, elle tournait autour de 68%. Aujourd’hui, elle a été ramenée à 59% sur la base d’un seuil de pauvreté actualisé de 153 310 FCFA en 2005 contre 144 022 FCFA. En termes simples, cela veut dire que 9% de Maliens ont vu s’améliorer leur condition et cadre de vie, qu’ils ont accès à plus de possibilités pour se nourrir, loger, éduquer leurs enfants, se déplacer etc. La lutte contre la pauvreté n’est pas un slogan creux : ce sont des actes. Et dans le cas du Mali, ce sont des faits incontestables vécus par les populations : de nouvelles structures de santé, des adductions d’eau, de nouvelles salles de classe, de nouvelles facultés, des logements sociaux, des créations d’emploi, de nouvelles opportunités de revenus pour les ruraux, l’assainissement, la valorisation des revenus des travailleurs.
Dans lequel de ces domaines ATT n’a pas posé des actes significatifs ? Non seulement il a fait faire au Mali des performances dont l’évidence crève les yeux, mais il a aussi et surtout formulé une vision et un projet de société pour plus de résultats encore afin que les Maliens vivent plus heureux. Les faits, assurément, sont le juste tribunal des envolées démagogiques. Parce qu’ils sont têtus. Oui, c’est au regard de ces performances en cinq ans seulement que depuis le début de la campagne, le Mali profond a porté partout en triomphe ATT. Bamako, Kayes, Sikasso et hier Bougouni, par l’exceptionnelle mobilisation des populations, leur reconnaissance pour les efforts consentis et leur adhésion au projet de société de Amadou Toumani TOURE, ont donné l’avant-goût du 29 avril : une victoire nette et claire dès le premier tour.
Seydou SISSOUMA
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