Un premier ministre, deux fronts

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Adam Thiam, Le Républicain
Adam Thiam, Le Républicain

Le premier front de Moussa Mara est de prouver qu’il existe intrinsèquement et qu’intrinsèquement il est bon. Histoire de donner tort à ceux qui ne voient en lui qu’un Premier par défaut, pâle remplaçant d’un prédécesseur qui aura tout fait pour montrer qu’il quittait son poste « pour l’honneur du Mali ».

 

 

La victoire sur ce front là dépend seulement de lui. C’est à sa portée car il a du parcours : ancien maire de la commune IV, il  est crédité d’avoir innové la gouvernance municipale ; ancien candidat à la présidentielle, il a rendu publics ses comptes de campagne ; et Premier ministre adoubé pour sa Déclaration de politique générale, il s’est montré conscient des enjeux du pays  comme des défis à relever par son gouvernement. Le second front pour Moussa Mara sera d’être accepté à la fois comme le chef de la majorité présidentielle, celui de l’administration publique  et le coordinateur respecté de l’action gouvernementale. Un Premier ministre qui n’est pas de cohabitation n’a pas d’autre vocation.

 

 

Or gagner une telle bataille ne dépendra pas que du seul savoir faire de Moussa Mara. Le président de la République qui l’a choisi d’entre tous sera, sans aucun doute, son bouclier. Jusqu’où ce bouclier le protègera t-il est une bonne question, la guerre pour le pouvoir étant asymétrique par essence. S’agissant de l’administration publique, la partie est prévisible : plus Mara cherchera à fermer les sources de l’hémorragie,  donc de la corruption, grande ou petite, plus il fera face à la puissance du serpent de mer qu’il faudra vaincre, au nom du Mali émergent. La victoire ici  suppose la rigueur et l’irréprochabilité sur toute la ligne. Aucun passe-droit, aucune dérogation s’il est vrai que  le poisson pourrit par la tête.

 

 

Combat prenant, s’il en est. Le Premier ministre pourra compter pourtant sur l’écrasante majorité des Maliens. Nos comptes publics peuvent être sur internet comme l’ont été ses propres comptes de campagne  et comme le sont, depuis longtemps déjà, les comptes de pays qui n’ont rien à cacher. D’un front à l’autre, une trajectoire personnelle certes. Mais l’avenir du Mali aussi et surtout la crédibilité du discours politique à un tournant critique.

Adam Thiam 

Commentaires via Facebook :

12 COMMENTAIRES

  1. mloo
    “Mon ami la Colère et l’intolérance sont les ennemis etc. etc. etc…

    Ca fait au moins 10 fois que tu envoies ce même post, tu ne t’en lasses pas à la longue? Moi si!

    Plutôt que faire une multitude de copié-collés de tes posts, pourquoi n’essaierais-tu pas d’écrire spontanément, comme on le fait tous? 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

  2. Mon ami la Colère et l’intolérance sont les ennemis d’une bonne compréhension. En politique comme en amour, il y aura toujours plus de gens pour vouloir rêver que de gens pour vouloir comprendre, ce qui fait du combat pour le vrai, en grande partie, un combat pour l’honneur.
    La compréhension doit précéder le jugement, voire la condamnation. Comprendre : ce mot fait aussitôt sursauter ceux pour qui il faudrait avoir peur de comprendre de peur d’excuser. Donc il faudrait ne vouloir rien comprendre, comme si l’intelligence comportait un vice horrible, celui de conduire à la faiblesse, à l’abdication. Cet argument, l’un des plus obscurantistes qui soit, règne encore dans notre brillante intelligentsia… Ceux qui ne veulent pas comprendre condamnent la compréhension par ses conséquences, c’est-à-dire parce qu’elle empêcherait la condamnation. La compréhension tend en effet à empêcher le châtiment physique, mais elle n’empêche pas la condamnation morale puisqu’elle favorise le jugement intellectuel.
    – La compréhension n’excuse ni n’accuse. Comprendre, c’est comprendre pourquoi et comment on hait et on méprise. L’éthique de la compréhension demande d’argumenter, de réfuter, au lieu d’excommunier et d’anathémiser.

    • mloo

      Arrête par pitié de nous saouler avec tes posts répétitifs!… Tu fais ce qu’on appelle de L’INTELLECTUALISME, et en l’occurrence, de l’intellectualisme à 2 balles!…

      Tes posts ne sont qu’une longue(très longue 🙄 !)succession de mots ronflants qui, et une longue (très longue 🙄 !) succession de grandes phrases pompeuses qui se voudraient littéraires, et dont la grande majorité ne veulent strictement rien dire…

      Si tu as VRAIMENT quelque chose à dire, fais comme nous: DIS-LE; Mais de grace, arrête de brasser des mots juste pour le plaisir de brasser des mots, et tenter d’épater le monde; Tu TE saoules, et par la même occasion, tu NOUS saoules!

      En un mot, sois plus MODESTE et arrête ton déballage pseudo-littéraire…

        • mloo

          “Désormais je me mettrais à ton niveau.”

          Pourquoi, tu penses faire des progrès? 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

        • tu veux te hisser au niveau de nfp: c’est que tu auras fait beaucoup de progrès en qq jours.Les avocats du RPM ont la tache rude car devant défendre l’indéfendable alors que le peuple malien n’a que faire des mots de Mloo tant par les maux qu’ils causent à la nouvelle gouvernance prônée par IBK que par la vacuité et la sécheresse de son raisonnement.

  3. L’un est coercitif, spontané, fulminant, volontariste ; L’autre persuasif, ouvert, réaliste.
    Cependant un trait commun : Ce populisme formel relatif à l’ambition politique. Tous les deux savent ce qui marche politiquement au Mali « laïc » : Le chou auprès des hautes autorités musulmanes, des notables des quartiers, et de certains griots.
    Cette ligne directive annoncée par le premier ministre comme émanant du président et du MPR, est insidieusement perçue par le public comme l’ébauche du programme de Yéléma de M. Mara.
    Alors, la solidité de cette corde de DPG tiré d’un bout à l’autre par le président et le premier ministre, dépend du parti majoritaire, placé entre les deux protagonistes et qui a le choix de maintenir l’homogénéité de l’ensemble, ou le briser en son plein milieu. Tout dépend de la manière dont le président et son premier vont combiner le son de la contrebasse tenue par le premier et la clarinette par le second d’une manière agréable aux oreilles des dirigeants du MPR.

  4. Oui M. THIAM, le poisson pourrit très sûrement par la tête! Ceci est d’autant plus vrai que les premiers responsables du mouvement démocratique se sont tellement sucrés que l’image voire même les fondements de notre système en ont pris un sacré coup! Voyez vous même, le premier des leaders du mouvement qui se vantait d’avoir trimé avec le petit peuple est multimilliardaire; ce n’est pas “orange Mali” qui le démentira elle qui lui a donné ses dividendes qui se chiffraient à plusieurs milliards de nos francs quant il revenait fraîchement de ADIS ABEBA à la la tête de l’UA. Tous ces lascars sont de gros propriétaires fonciers à l’ACI; certains ont même une vingtaine voire même une centaine de villas à l’ACI. Nous connaissons les noms! Et dire que ces gens là…bref ils nous ont bien eu!!!!!!!!

    • Le journalisme est l’activité qui consiste à collecter, rassembler, vérifier et commenter des faits pour les porter à l’attention du public à travers les média. Ce qui fait le journaliste, c’est sa curiosité, pas sa carte de presse. Un journaliste, c’est un homme qui recherche la vérité. Et puis, une fois l’événement survenu, une fois le problème posé, une fois le héros ou l’héroïne identifié, il s’agit de faire le point, d’approfondir l’enquête, d’éclaircir le pour et le contre.
      Au Mali on fait de la prostitution journalistique. Mais c’est un autre métier. Les prostitués journalistiques sont des ennemis politiques déterminés qui poursuivent deux objectifs:
      1- le premier est de désinformer les maliens,
      2- le second de créer des tensions, d’envenimer des situations
      Ces prostitués journalistiques ne mentent pas seulement, ils transforment, par une sorte de vengeance inconsciente : ils se trouvent moins intéressants, puisqu’ils parlent des autres. On serait obligé alors de croire à Otto von Bismarck qui disait qu’un journaliste, c’est quelqu’un qui a manqué sa vocation moi je dirais même son destin tout simplement.
      Selon Montesquieu : La liberté politique ne consiste point à faire ce que l’on veut. Dans un Etat, c’est-à-dire dans une société où il y a des lois, la liberté ne peut consister qu’à pouvoir faire ce que l’on doit vouloir, et à n’être point contraint de faire ce que l’on ne doit pas vouloir. Il faut se mettre dans l’esprit ce que c’est que l’indépendance, et ce que c’est que la liberté. La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent …
      Alors chers maliennes et maliens, chers concitoyens, le vrai responsable d’un mensonge n’est pas celui qui le commet, mais celui auquel on le destine parce qu’on sait qu’il ne supporte pas la vérité.

  5. M Thiam pour la première fois vous n’appeler pas le chat par son nom pourquoi?
    pour votre réaction Kassim,pourquoi ne pas crée ou mettre en place un outil d’opinion et de constat de la gouvernance afin d’informer le bas peuple qui ne dispose as d’autant de capacité d’analyse et de compréhension. Personnellement je déplore la conduite du PM pour avoir accepter au nom de je ne sait quoi de mentir à son électorat et salir son morale.
    M le PM en réfléchissant sur votre passe vous verrez que le choix pour vous était plus simple:corrige les erreurs commissent par qui vous savez.
    Conseil Mara,démissionné et vous serez président par les urnes.
    Sinon continuer et vous serez sale.

  6. C’ est le premier ministre qui sert de bouclier au président et non l’inverse .Adam tu fais bcp d’effort pour ne pas vexer les princes du moment c’ est gratuit??

  7. Avion présidentiel ou connerie présidentielle?

    1. IBK et son Mara n’arrêtent pas de dire que les caisses de l’État sont vides alors qu’ils ont déjà encaissé plus de 700 milliards sur les 2000 promis de l’aide internationale de Bruxelles (c’est Moussa Mara lui même qui le dit).

    2. Ils ne disent jamais aux maliens que leurs copains délinquants de la soldatesque ivrogne de Kati ont pillé et saccagé nos douanes, impôts et trésors publics et sont devenus milliardaires en une nuit et une journée.

    3. Ils ne s’attaquent pas aux vrais problèmes des maliens (éducation, santé, emploi, pouvoir d’achat, sécurité, intégrité du territoire, le foncier, le transport, les routes, lutte contre la corruption, la gabegie, le laisser aller, etc.)

    4. Leurs seules préoccupations c’est la promotion de leurs familles et leurs propres conditions de vie luxueuses (avions inutiles, voitures Mercedes inutiles, motards inutiles, réfection de leurs maisons privées inutilement sur les dos voûtés des misérables maliens).

    5. Ils n’ont aucun programme de développement économique cohérent et clair du Mali et veulent gouverner par le mensonge, le faire semblant et le tape à l’œil.

    6. Après avoir transformé leur slogan de campagne “Le Mali d’abord” à leurs “Familles d’abord” ils sont venus avec le concept pompeux d’un “Mali émergent” pour endormir les plus débiles pendant qu’ils pillent les maigres ressources du pays à la manière identique de leurs copains délinquants de Kati, bidasses fuyards des combats au nord de notre pays et pilleurs de nos douanes, impôts et trésor public.

    7. Nous avons à l’œil cette nouvelle race de menteurs invétérés et bouffeurs ventrus de nos deniers publics dans des futilités d’avions, de Mercedes et motards à la con.

    Donc nous ne permettrons aucun départage saignant de nos finances publiques et réclamons du travail et de la rigueur à cette bande de flambeurs dormeurs qui se la pètent à l’assemblée nationale à coup de mensonges enfantins.

    Wa salam!

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