Péril sur l’optimisme d’Alger ?

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Les faits inquiétants qui précèdent les pourparlers d’Alger ont atteint le paroxysme. Nuit et Jour, nous assistons impuissamment à la violation de l’accord ayant conduit à un cessez le feu suite aux évènements tragiques survenus dans la semaine de la visite et après du premier ministre au nord du Mali. Tantôt, il est question d’affrontement entre le MNLA et le MUJAO, parfois aussi c’est entre le MNLA et le MAA ou d’autres groupes armés classés parmi ceux considérés comme les ennemis du Mali. Tous ces faits pour de positionnements plus forts et stratégiques  afin d’affronter les pourparlers qui se dérouleront à Alger le 16- juillet  prochain, c’est-à-dire mercredi prochain. Le plus inquiétant dans tout ça est que le nombre de groupes avec lesquels l’Etat malien doit discuter n’est pas encore défini. Si l’Etat malien veut associer tout le monde, même ceux qui n’ont pas pris les armes contre le Mali, ceux dont la ténacité à travers les armes les ont conduit vers cette faveur n’entendent pas cautionner cela. Pour eux, pas question de s’assoir sur la même table avec des groupes qui ont passé le clair de leur temps à se reposer sous l’ombre. Mais Bamako est contre cette position,  et le Gouvernement compte aller vers un Dialogue inclusif national qui prendra en compte, sans exception, tous ceux qui peuvent être considérés comme  maliens. IBK même s’exprime en ces derniers temps dans ce sens. Nous sommes tous maliens et il est temps qu’on taise les armes et aller vers la paix définitive pour le bonheur du Mali et des Maliens.

Cette paix, dont l’accord de Ouaga sera le support, prendra corps en Algérie pour enfin être concrétisée au Mali comme le souhaitent les autorités. Mais il y a péril quant à l’optimisme des assises d’Alger ; avec la violation flagrante du cessez le feu convenu entre les deux camps (Etat malien et Groupes armés) par l’intervention de la Communauté internationale et du président de la Mauritanie qui a en personne rencontré   les groupes armés, précisément le MNLA à Kidal  pour parapher ce document.

Quelques semaines plus tard, la menace est revenue dans le nord du Mali avec l’intrusion des groupes armés dans des villages qui n’étaient pas tombés entre leurs mains avant la signature du cessez le feu. Dans cette même droite ligne, ils combattent les autres groupes armés dans certaines contrées, plantent leur drapeau dans l’unique sens de renforcer davantage  leur position afin d’arriver en force en Algérie et poser des conditions qui pourraient être en défaveur de l’Etat malien.

IBK a alerté à maintes reprises la communauté internationale quant à cette menace  dont les groupes armés sont  auteurs. Mais la Communauté internationale, ne réagit pas conséquemment. On ne parle que de violation ou de condamnation sans passer à une intervention devant stopper ces groupes armés dans leur progression pour contrôler les villes dans lesquelles l’armée malienne n’est plus présente au Nord du Mali depuis bien longtemps.

La dernière manifestation inquiétante de cette menace s’est déroulée le vendredi dernier entre Kidal et Gao où il y a eu affrontement entre le MNLA et le MAA ; mais ce  même MNLA parle même de l’attaque de l’armée malienne. Ce qui a été démenti et par des responsables maliens, mais aussi par des représentants de la communauté internationales au Mali selon lesquels l’armée malienne ne peut nullement intervenir dans cette zone où les affrontements ont eu lieu, c’est-à-dire TANBAKOR et ANEFIS. Car l’armée malienne n’est pas présente dans ces zones là et même les unités qui y sont restées dans certaines localités de Kidal sont sous surveillance de la MINUSMA ou de l’opération SERVAL.

Que veulent-ils réellement ces groupes armés ? Etre d’accord avec la souveraineté du Mali ; accepter d’aller vers des pourparlers  et poser des actes menaçant la bonne conduite de ces mêmes pourparlers, cela est ambigu de leur part.

Trop de faveurs et voilà qu’ils jouent toujours aux jeux puérils  rendant les efforts déployés par le monde entier  vains.

Il est du devoir des Organisations africaines, des Pays amis et les organisations internationales de durcir le ton. Qu’ils soient intransigeants et mettre  dans le même panier ceux considérés comme maliens mais qui menacent la stabilité du Mali et les groupes terroristes et narcotrafiquants qui se verront bientôt combattus par les forces internationales.

Toute chose qui demande aussi la mise en place d’une chaine de solidarité entre  les pays   qui font frontière avec le nord du Mali. Dans ce sens, l’Algérie a déjà soulevé son inquiétude. Car de l’avis de ses responsables, le choix de l’Algérie  pour les pourparlers pourrait avoir un impact sur la stabilité du sud de ce pays aussi traumatisé par des actes de terrorisme. Donc il faut aussi garantir sa sécurité pour ne pas voir les terroristes et narcotrafiquants, qui seront combattus au  nord du Mali , s’infiltrer sur le sol Algérien et transformer aussi cet espace en sanctuaire un jour.

Comme pour dire que la stabilité du nord du Mali y va pour l’intérêt de tous. Et les acteurs doivent tenir compte des insuffisances  dans les accords de Tamanrasset (1991) et ceux d’Alger (2006) qui ont mis le nord du Mali à la merci  des groupes armés.

Boubacar Yalkoué

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2 COMMENTAIRES

  1. DIEU a dit dans le SAINT CORAN qu’il n’apportera de changement dans la vie d’ un “peuple” que lorsque ce “peuple” va le vouloir.
    Ceux des dirigeants qui vont mal gérer ce que DIEU leur a confié ( le Pouvoir, la gouvernance, la lieutenance, la chefferie) subiront le courroux de DIEU dans l’ ici bas et dans l’ au-delà.
    La parole de DIEU est sacrée et irréversible.
    DIEU ne se parjure pas. Il peut vous atteindre à tout moment et en tout lieu.
    Gare à tous les dirigeants du Mali, du chef de famille jusqu’ au Président de la République. Si vous ne vous corrigez pas une terrible sanction est proche. Seuls les sans voix et les sans pouvoir seront sauvés. Sachez aussi que DIEU accepte le repentir.
    A bon entendeur salut!

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