Le péché du processus d’Alger

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Boubacar Daou - éclabousse - priorité - Régime intolérant
Boubacar Daou

Il manque à Alger cette harmonisation des positions, c’est-à-dire la conformité à la feuille de route signée à Alger le 24 juillet dernier. Ce travail pour rendre plus homogènes les positions, tant bien de la coordination des mouvements, et des signataires de la plateforme d’Alger, que du gouvernement aurait dû être relevé comme un préalable au deuxième round du processus d’Alger.

 


Pour n’en avoir pas fait une préoccupation première, il y a eu un péché dans le processus dont tout le monde souffre: gouvernement, mouvements armés, sociétés civiles et médiateurs. Conséquence de l’absence d’harmonisation dans les positions des six mouvements, on note qu’il y a une société civile au pluriel, celle du sud et celle du nord. Ce qui ne fait qu’accentuer le silence d’un gouvernement défaitiste et la corvée quotidienne d’une médiation, qui tente de rapprocher les parties maliennes qui se considèrent chacune en victime de l’autre. 

 


Toutefois, la naissance de l’accord se prépare dans la douleur. Douleur du gouvernement malien, qui, affaibli par les événements du 21 mai, consécutifs à la visite du Premier ministre Mara, s’en remet totalement au bon vouloir de la médiation. Souffrance du Haut représentant du président de la République qui tente de coller les morceaux de la société civile divisée entre fédéralistes et partisans de l’Etat unitaire. Et enfin, souffrance du médiateur qui use de ses moyens politiques et matériels, pour sauver les principes de bases, intégrité territoriale, forme républicaine et laïque de l’Etat, exercice de la souveraineté sur toute l’étendue du territoire malien, qui traduisent un engagement de la communauté internationale depuis l’accord de Ouagadougou du 18 juin 2013.
B. Daou

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5 COMMENTAIRES

  1. Il n'y a aucun péché dans le processus. Tout ce qui est dit actuellement vient de la société civile des 2 parties. Or, à ce niveau, et même si cela annonce quelque part les couleurs, il n y a rien de convenu. Les négociations véritables n'ont pas encore commencé. Et quant elles commenceront, les mouvements armés seront mis devant les engagements qu'ils ont pris dans la feuille de route au cas où ils évoqueront les doléances qui trahiraient leurs engagements antérieurs

  2. Bonjour Tlmd
    Je crois que cette fois ci nos frères et voisins algériens veilleront à sauvegarder l’intégrité territorial du mali et l’unité de son peuple. Tous les fils du peuple maliens sont obligés de cohabiter tout en vivant chacun sa liberté, sa religion ,son ethnie dans le respect des libertés des autres.Nous savons qu’il y’a beaucoup de forces étrangères surtout françaises et marocaine ,entrain d’œuvrer pour le non aboutissement des pourparlers d’Alger.
    Vive le Mali du sud au nord et de l’est à l’ouest et vive le peuple malien uni avec toute ses composantes ethniques et religieuses.

  3. La réalité est que l’accords de Ouaga qui n’est pas bon n’a jamais été respecté par les groupes armés; même si les ennemis d’IBK tente de le faire supporter sous prétexte qu’il n’a pas respecté le délai de 60 jours pour négocier. Quel président même apatride au monde négocierait avec un groupe armé qui refuse de déposer les armes?

  4. Bonjour,
    je trouve que vous êtes trop alarmiste. malgré tout vous finissez par dire que le facilitateur est entrain de tout faire pour réconcilier les positions. C’est exactement ça les négociations. Même si on construit des murs de 200 m, certaines personnes vont tout faire pour sortir hors du cadre (parce que chacun cherche à tirer le drap sur lui). C’est au facilitateur de veiller qu’à l’atterrissage, les solutions trouvées ne sortent pas hors du cadre (les accords de Ouaga et la feuille de route).

  5. Un non accord vaut mieux un accord bidon qui très vite nous replongera dans la guerre avec tous ces malheurs. S’il vous plait dirigents du Mali ne signer pas la répartition du pays.

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