Chaque jour qui passe comporte son lot de révélation sur l’ampleur du danger que nous vivons et la profondeur de l’abime risqué par notre pays. Le convoi escorté d’un chef d’institution de la République attaqué et mis en déroute. Son enlèvement n’était-il pas dans l’ordre du possible, si les secours ou renforts ne sont pas à l’abri des mines qui peuvent exploser à tout moment ?
L’incident vécu hier par le président de la haute cour de justice est une preuve que des Maliens ne peuvent plus aller et rester libres chez eux au nord, au sud comme au centre. Qui mieux que l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga, peut décrire cette situation d’ «insécurité globale », car pour lui, dire « insécurité résiduelle » ne rime à rien qu’un jeu de mots.
Il y a une intensification de l’insécurité et personne n’a le contrôle de la situation qui dégénère un peu partout. Pour faire court, la situation s’empire de jour en jour, même si nous ne désespérons pas, nous devons réalisme garder. Car rien ne sert de mentir, on est loin de sortir de ‘’l’auberge espagnole’’, comme dirait l’autre.
Mme LU Huiying, l’Ambassadrice de la Chine au Mali disait amicalement ses vérités en septembre dernier : en tant qu’amis du Mali, nous devons dire que beaucoup reste à faire pour le retour de la paix et la réconciliation au Mali.
Comme le pouvoir tenait à la révision constitutionnelle dans l’insécurité, il tient maintenant aux élections dans le chaos. Et si l’on revisitait chez nous l’histoire du roi Ghezo du Bénin et sa jarre trouée ? Regardons le sommet de la Tour d’Afrique, ça sert à quelque chose.
B. Daou