Aujourd’hui, il n’y a guère de doute : des groupes de rebelles basculent carrément dans le banditisme. Ils en donnent chaque jour la preuve dans certaines localités du nord où ils se livrent à de véritables actes de banditisme avec son lot d’enlèvements de bétails, d’attaques de populations civiles et de siège certaines sociétés de construction de route. Ainsi, plusieurs localités ont été visitées dernièrement par ces bandits. Il s’agit de Tonka où le château d’eau de la ville et des boutiques ainsi que certains services administratifs, ont été pris pour cible, le vendredi dernier. Avant, c’étaient les localités de Youwarou, Hombori (région de Mopti) ; Goumakoura (Ségou) ; Niafunké, Léré (Tombouctou), qui avaient reçu la visite de ces groupes de bandits. Qui, selon de nombreux témoignages, étaient surtout à la recherche de provisions : carburants, nourritures et argent. Ainsi, dans cette partie, notamment le secteur de Tombouctou, l’on signale la présence de plusieurs groupes de bandits affamés, qui se livrent à des braquages contre les éleveurs dont les troupeaux sont emportés.
Aussi, ces mêmes bandits seraient aujourd’hui coupés des principales bases arrières de la rébellion implantées notamment dans les régions de Gao et Kidal. Conséquences : Ces groupuscules armés et éparpillés dans les régions de Tombouctou et de Mopti, sont les mêmes qui s’aventurent dans une partie de la région de Ségou, toujours à la recherche d’approvisionnements. Seuls des patrouilles des forces armées et de sécurité pourraient endiguer cette nouvelle forme de banditisme qui cible à la fois les populations civiles (éleveurs, commerçants, et forains), et les services de l’Etat.
Face à cette situation, plusieurs notabilités peuhles de la région de Mopti ont décidé la riposte afin de protéger leurs bétails et autres biens. Ces notabilités s’organisent actuellement pour s’armer et s’auto défendre face aux bandits.
La Rédaction
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