En effet, le Malien d’aujourd’hui est en insécurité sur tous les plans (insécurité alimentaire, insécurité sanitaire, insécurité au travail, insécurité physique et autres). Face à la grave crise sécuritaire que traverse notre pays, avec l’infiltration des jihadistes dans les grandes villes, le risque d’attentat n’est pas à écarter. Mais malheureusement, la stratégie de nos autorités n’est pas adaptée pour contrer le mode opératoire des jihadistes. Les forces de sécurités se bornent seulement à mettre un dispositif de veille en place, sans même procéder à des fouilles dans les lieux de regroupements politiques ou artistiques. Lors du meeting de la Convention des partis politiques de la majorité présidentielle, il y avait un dispositif sécuritaire impressionnant de la police et de la garde nationale, mais pas de nature à dissuader quelqu’un de commettre un forfait. Les agents en postes ne procédaient pas à des fouilles. N’importe qui venait et pouvait accéder à la salle sans qu’il soit inquiété.
Dans un pays comme le Mali, en proie aux nombreuses menaces des terroristes, à quoi sert de mettre un tel dispositif lors des cérémonies, s’il ne peut pas garantir la sécurité des personnes et de leurs biens. Il est temps que les agents de sécurité procèdent à des fouilles pour détecter les personnes malintentionnées. Aujourd’hui, ces jihadistes ont plusieurs malices pour se confondre dans la masse et causer des dégâts irréparables. Avec ces nombreuses attaques jihadistes en Afrique et un peu partout dans le monde, nos autorités doivent prendre toutes les mesures adéquates pour préserver la sécurité des personnes et des biens. C’est bien de mettre des dispositifs sécuritaires en place. Mais il faut qu’il soit efficace pour contrer les intentions des jihadistes. Il urge donc de doter les agents de sécurité en armes lors des manifestations pour les rendre plus efficaces et prêts à assurer la défense des citoyens.
Le BORGNE
Source : L’Oeil