En un mot : Un mépris de notre gouvernement

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Le Mali a célébré hier la Journée internationale de la liberté de la presse. La fête, au plan local, a été quelque peu gâchée par l’indifférence du gouvernement, qui a superbement ignoré les hommes de médias, peut-être trop insignifiants à ses yeux pour bénéficier d’une déclaration de soutien ou de considération comme c’est de coutume dans ce pays à l’occasion de chaque journée internationale dédiée à une cause.

Nos autorités n’ont donc pas jugé nécessaire de faire ne serait-ce qu’un communiqué de félicitation, un vœu ou un clin d’œil aux médias dont elles ne cessent de louer la contribution positive dans l’approfondissement de l’Etat de droit dans les fora internationaux. Cette énième attitude de mépris, voire d’hypocrisie vis-à-vis de la presse ne fait que conforter les journalistes dans leur conviction qu’ils ne représentent pas grand-chose aux yeux des gouvernants.

Sinon comment comprendre le silence de l’Etat quand le journaliste du “Sphinx” Birama Touré disparait incognito depuis presque 3 mois alors qu’il a les moyens d’éclairer la lanterne du peuple sur cette affaire ? Le domicile du journaliste Bakary Cissé dit Bakci de Radio Kledu a été  saccagé et certains de ses proches violentés dans l’indifférence de l’Etat.

On peut citer des dizaines d’autres cas de mépris de nos autorités à l’égard du 4e pouvoir. Cependant, convaincue que le premier acte de considération n’est pas matériel, mais moral et humain, la presse va continuer à jouer son rôle de sentinelle vigilante de la démocratie en dépit de l’hostilité manifeste. Et pour citer Albert Londres, nous réitérons que “notre rôle n’est pas de plaire, il est de porter la plume dans la plaie”.

DAK

 

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Journalisme du ventre creux!

    La presse n’a pas besoin du soutien d’un gouvernement voleur!

    Le seul soutien sur le quel il faut compter c’est celui de vos lecteurs!

    Et pour avoir ce soutien il faut donner la vraie information chaque jour et faire du vrai journalisme et non pas de débiter des niaiseries que vous appeliez articles de presse alors que ce sont dès sacs de diffamations, de suppositions et de spéculations.

    Sinon cherchez le soutien soutien des voleurs d’un gouvernement incompétent et immobile est comme prêcher dans le désert.

    Il faut sortir de ce système mendiant et faire honnêtement le métier de journalistes cela vaudrait mieux pour vous.

    Regardez Makan Koné, l’ancien patron de la maison de la presse qui nous traitait “d’hassidi” parce qu’on critiquait le régime voleur d’ibk, il a cru bon de défendre comme Chabachabana ce régime voleur pour espérer être nommé à la primature et il a été obligé de démissionner car même les laudateurs peuvent jeter l’éponge.

    Donc faites votre travail correctement au lieu de chercher des soutiens inutiles car vous n’êtes pas des fonctionnaires vous faites des business privés.

    Salute.

    • Pour une des rare fois, je suis d’accord avec vous Kassin, ce DAK n’est qu’un businessman, il s’enrichisse avec ses cousins sur le dos de la presse malienne, avec la possession à titre privé de tous les mediums (radio, journaux, télé…) Aussi, il ment lorsqu’il affirme l’indifférence des autorités. Pour cette semaine de la liberté de la presse, le secrétaire général du MENC a présidé la cérémonie d’ouverture, malgré la coupure du courant durant des minutes à la MP, il était accompagné de tout son cabinet de communication. Encore pour cette semaine, le ministère a pris en charge entièrement le diner de la soirée cloturale. Par rapport à la disparition de Birama Touré, l’Etat, à travers le ministère de la Communication a mobilisé les services de la sécurité, rencontré le directeur du journal dont l’intéressé travaillait… Aujourd’hui, ils veulent tout simplement enrouler dans la farine la nouvelle HAC, afin de la fragiliser. Pour ce faire, ils incriminent les autorités publiques, or ils vivent au crochet de ces autorités à leur seuls profits, sans les personnels des médias. Le problème de la presse malienne, ce sont ces responsables véreux qui n’ont aucun pitié des travailleurs des médias. Salute

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