Mali : I have a dream

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A l’heure où notre pays est plongé dans un imbroglio politique sans précédent ; En cette phase très cruciale pour la démocratie de notre nation ; Etant donné que les 2/3 du territoire national sont occupés par des bandits armés .

Fousseyni Maiga, dirpub le Flambeau

Pendant que l’exaspération de la souffrance des populations du nord et la division de celles du Sud sont en train d’atteindre leur paroxysme ; En ce moment où le Mali fait la une de tous les médias internationaux, eu égard aux évènements inédits de ces dernières semaines… je me suis permis de faire un rêve. Dans ce rêve, j’ai vu le Mali sortir des secousses sismiques, pour se remettre en marche. Cette nation, humiliée, banalisée, dévalorisée, négligée, désorganisée, déchirée…depuis des années, va se relever. Qu’est ce qui fonde cet espoir, au moment même où nombreux sont ceux là qui prédisent ou provoquent ‘’la descente aux enfers’’ de notre système démocratique et l’incertitude de l’avenir du pays ? Une image, une anecdote africaine et les leçons que j’ai pu en tirer.

L’image : celle d’un groupe d’enfants, l’avenir d’une nation, partageant le même idéal et donnant un exemple de solidarité, d’union, de paix et d’entente à toute l’humanité.

 L’Anecdote : Un anthropologue met en compétition les enfants d’une tribu africaine. Il a mis un panier de fruits près d’un arbre. Le premier de ces enfants qui arriverait à l’arbre, devait gagner tous les fruits. Au signal, tous les enfants se sont élancés en même temps … en se donnant la main les uns aux autres. Puis ils se sont assis ensemble pour profiter de leur récompense. Lorsque l’anthropologue leur a demandé pourquoi ils avaient agi ainsi alors que l’un d’entre eux aurait pu avoir tous les fruits, ils ont répondu : “Ubuntu. Comment l’un d’entre nous peut il être heureux si tous les autres sont tristes ? “UBUNTU dans la culture Xhosa signifie: “Je suis parce que Nous sommes”.

Quelles leçons tirer de cette anecdote ? De cette anecdote, j’ai retenu que la résolution de la crise actuelle passe par l’implication de tous les maliens et une solidarité agissante entre toutes les forces vives de la nation. Cette belle leçon de vie prouve de la manière la plus inéluctable que la prospérité du Mali passe par tous ses fils et filles. Que l’on soit du FDR ou de la COPAM, partisan de Dioncounda ou du capitaine Sanogo, nordiste ou sudiste, leader religieux, associatif ou politique, adepte d’un changement radical ou progressif, pauvre ou riche…l’épanouissement de chaque malien passe par celui de la communauté malienne. Les maliens, sans aucune distinction, devront se donner la main et agir ensemble dans l’intérêt du pays ou subir tout simplement les conséquences de cette situation.

Ainsi, je rêve de voir les maliens assis comme ces enfants autour d’un même idéal, se donnant les mains et discutant des problèmes auxquels la nation est confrontée. Je rêve du jour où tous ces mouvements de fortune (FDR-COPAM-CNRDRE-MP22…) seront abandonnés au profit d’un seul et unique regroupement le ‘’Mali’’. Je rêve d’une tribune où mes concitoyens ne s’exprimeront plus en termes de pro ou anti CNRDRE, partisan ou non d’une intervention militaire de la CEDEAO ou encore du choix d’un président de transition ; mais plutôt en tant que maliens. Quelle fierté j’ai éprouvé dans mon rêve en voyant, qu’en dépit du mélodrame lugubre servi par les politiques et la conjoncture socio-économique durant les 20 dernières années, les maliens faire fi des clivages pour sortir le pays de cette ornière.

Dans mon rêve, j’ai pu voir les populations du nord jouissant de leurs libertés et surtout libérées des mains  de ces bandits armés.  Dans mon rêve, j’ai été agréablement surpris de voir tous nos hommes politiques portés la même voix, celle Mali.  Dans ce même rêve, se sont égrenées, comme un  écheveau qui s’évide, les satisfactions des populations maliennes suite à la réunification du pays. Quelle fierté j’ai ressentie en voyant les honorables Oumar Mariko et Mamadou Hawa Diaby Gassama se faire des accolades et oublier leur fameux combat de judo. Quelle joie j’ai éprouvé en retrouvant la jeunesse unie et dévouée pour la même cause. Dans mon rêve, j’ai vu une nation apaisée et des citoyens en paix avec leur propre conscience. Dans mon rêve, j’ai vu les coupables de l’assassinat des deux jeunes étudiants (Seydou Samaké dit Major et Abibata Danioko) répondant de leurs actes. Quelle fierté ai-je éprouvée, en voyant les auteurs de l’agression de Dioncounda traduire devant la justice. Que j’étais heureux, de voir la violence, la corruption, l’insécurité, les trafics d’influence, la manipulation…subir le diktat de la normalisation, de l’unité, la stabilité, la solidarité, la paix, le patriotisme…Bref, dans mon rêve, j’ai vu les actions entreprises par les leaders religieux, la communauté internationale, le gouvernement, les institutions de transition et la CEDEAO, combler nos attentes en insufflant une nouvelle dynamique au pays tout entier, donnant une chance à tous les maliens de corriger leurs erreurs et repartir sur de nouvelles bases et essuyant du coup les larmes des populations du nord désespérées et abandonnées à leur triste sort. Dans ce rêve, tous les maliens sont mobilisés derrière le Mali et ne voient qu’un seul intérêt : celui de la nation malienne.

Tout ça n’était qu’un rêve certes, mais dont la réalisation n’est pas impossible. Si et seulement si les politiques et toutes les forces vives de la nation pouvaient s’en imprégner pour épargner au Mali  l’image d’une nation crucifiée et sacrifiée sur l’autel des intérêts égoïstes et macabres. Cette image et l’anecdote qu’elle représente interpellent tous les maliens. Il est de notre devoir, en tant que malien, de nous en inspirer et tirer toutes les conséquences possibles. Puisse le Seigneur, dans sa miséricorde, sauver le Mali et réconcilier les maliens et leurs frères.

Fousseyni  MAIGA

Directeur de Publication

     ‘’Le Flambeau’’

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12 COMMENTAIRES

  1. C’est une belle feuille de route . Et quand on a choisi de graver le mot “foi” sur le fronton des mairies, on a le devoir d’y croire, c’est à dire de se remonter les manches et se mettre au travail . A commencer par le travail sur soi-même : Se regarder en vérité, voir ce que l’on peut offrir à sa mère-patrie pour la remettre en marche . Réveiller le sens civique, la solidarité, le partage des fruits de la terre et du peuple . Ranger les armes, accepter que gouverner c’est d’abord servir, aimer son pays et se sentir frères de tous ceux qui partagent cet amour .
    Ce n’est ni un rêve ni une utopie, c’est un changement d’état d’esprit . Dommage que ce soit des évènements aussi brutaux qui nous y invitent . Courage à tous, et que Dieu vous garde !

  2. Continuez a rêve
    jusqu au matin
    vous finirez par laver votre visage et vous nous trouverez intacte
    puisque les systemes sont corrompu
    les peuples sont oublies les interets personnels sont en hausse

  3. tout sa sur le dos de contribuable malien ce et ce repose ds un grande hôtel de la place le séjour va coute combien de million o lies de contrut un hôpital digne de ce nn ct en Europe que on ce soigne

  4. J’ai un rêve,

    Celui d’un peuple, celui d’un pays, qui émerge enfin de ses misères et de ses frustrations en replongeant ses racines dans le courant vivifiant de ses grands empires, les empires du Mali, du Ghana, l’empire Songhoï, Peul et de ces grands royaumes du Kaarta et de Ségou pour retrouver enfin un but et une foi !

    ’ai un rêve,

    Celui de voir nos dirigeants d’aujourd’hui et de demain, devenir des serviteurs éclairés, décidés et décisifs, puiser leurs valeurs et leur sens du devoir et du sacrifice utile dans les innombrables exemples que leur ont légué Biton Coulibaly, Monzon Diarra, Sékou Amadou, Askia Mohamed, Sonni Ali Ber, Firhoun, Mohammed Ibn, Kahlifa Keïta et tous ces dignes fils qui ont tant donné pour le prestige du Mali.

    J’ai un rêve,

    Un nouveau Mali, qui tourne pour toujours le dos à la mendicité internationale, aux privatisations imposées, au charme aliénant de la corruption, et aux manœuvres politico-économiques dominatrices des bailleurs de fonds et des partenaires techniques et financiers.

    J’ai un rêve,

    Un Mali qui a cessé la réduction de sa population en une masse de diplômés à peine alphabétisés, d’ouvriers non qualifiés, manipulables et éjectables au profit d’un capitalisme sauvage, incontrôlé et toujours plus insolent, toujours plus prédateur.

    J’ai un rêve,

    Celui d’un pays assemblé, rassemblé, qui dresse à la face de la mondialisation xénophobe, hypocrite, partiale et partielle, sa culture et ses valeurs séculaires.

    J’ai un rêve,

    Celui que ce 16 mai 1977, le “ lion au regard de feu et de plomb ” ne se soit jamais endormi pour l’éternité, que ce lion, Modibo Keïta, ait eu au moins le droit à la vie, comme son successeur l’eut le 26 mars 1991 !

    Je vous dis aujourd’hui, mes amis, que malgré la difficulté et les frustrations du moment, j’ai quand même un rêve. C’est un rêve profondément enraciné dans l’histoire d’hier et d’aujourd’hui de ce grand pays qui est le nôtre !

    Oui ! Et n’en déplaise aux pessimistes,

    J’ai un rêve,

    Celui d’un Mali sous l’ombre et le toit duquel pourront enfin dormir apaisés ses filles et fils fiers de leur indépendance et de leur splendeur retrouvées !

    J’ai un rêve, oui, tout à fait un rêve, que le pays sorte du cauchemar de la clepto-cratie, que les partis politiques disparaissent à la faveur d’une seule idéologie, d’un seul but, celui de donner aux fils de ce pays la fierté d’être la cause et la conséquence de cette nation.

    J’ai un rêve,

    Une idée, un espoir que ce cher pays, le Mali, est porté au sommet par sa jeunesse avec force et courage pour le hisser au plus haut des sommets de la gloire, et tout en haut, nos anciens dont la vie n’a été que calvaire et sacrifices se reposent et apprécient le fruit du mérite de leurs descendances avec probité et respect.

    Je rêve,

    éveillé, que les frères réveillés, marchent main dans la main et avancent ensemble derrière eux, l’individualisme, le clientélisme, le mimétisme, et devant eux la fierté d’être soi pour soi et par soi même.

    Oui, j’ai un rêve,

    voir enfin, après 50 ans, nos champs fleurir d’espérance et nos cœurs vibrer de confiance. Oui je rêve de voir débout villes et campagnes, voir débout femmes, jeunes et vieux pour la patrie en marche vers l’avenir radieux pour notre dignité. Oui, sœurs et frères, j’ai un rêve, celui de voir enfin le bonheur par le labeur faire le Mali de demain.

    J’ai rêvé les yeux grands ouverts

    toute une nuit, de voir un matin les partis politiques devenir de vraies organisations de..

    • J’ai rêvé les yeux grands ouverts

      toute une nuit, de voir un matin les partis politiques devenir de vraies organisations de citoyens réunis par une communauté d’idées et de sentiments, prenant la forme d’un projet de société, pour la réalisation duquel ils participent à la vie politique par des voies démocratiques et qui changent nos vies en mieux !

      J’ai un rêve,

      celui de voir de mon vivant, l’article 17 de la constitution de mon pays, ne plus être qu’une succession de mots, mais une réalité observable et enviable !

      J’ai un rêve,

      qu’un jour cette nation se lèvera, comme elle a toujours su se relever comme un seul homme en 1591 contre l’invasion des marocains à Djenné, en 1855 avec la résistance d’El Hadj Oumar Tall à Koniakary, en 1916 par la défaite des troupes françaises face au contingent de Firhoun Ag Al Ansary, en 1891 à la bataille de Diéna menée de main de maîtres par les Bambaras.

      J’ai un rêve,

      celui de voir les femmes de ce pays avoir un jour la chance de jouer un rôle aussi important que celui de Hawa Demba Diallo qui a régné durant 25 ans de 1805 à 1830 sur le Royaume du Khasso !
      J’ai un rêve

      parce qu’il n’y a qu’une seule chose qui puisse rendre un rêve impossible sur cette terre rouge de civilisation et de culture qu’est notre chèr Mali, c’est la peur d’échouer !

      J’ai un rêve,

      qu’un jour tous les Maliens naîtront égaux et auront les mêmes chances et les mêmes droits ! Que chacun de nous, qu’il soit pauvre ou riche, jeune ou vieux, blanc ou noir, en bonne santé ou malade, fils de ministre ou de riche commerçant, fils d’ouvrier ou de chômeur, aura légitimement accès aux mêmes soins, à la même éducation, aux mêmes emplois, aux mêmes rêves que ses voisins, ses amis, ses semblables !

      J’ai un rêve,

      qu’un jour même le Nord du Mali, un désert étouffant de misère, d’insécurité et d’enlèvements en tous genres, sera transformé en un oasis de richesse, de liberté, de justice et de paix ! Même le Sud du Mali, une savane infestée par la corruption, le laisser-aller et la soif du pouvoir sera un vrai paradis, notre grande banque d’or, nos champs illimités d’arachide, notre grenier inépuisable de riz !

      J’ai un rêve,

      qu’un jour mes 3 enfants vivront dans un pays où le présent sera plus glorieux que le passé; où ils pourront réaliser tous leurs rêves sans avoir à traverser l’Atlantique et la Méditerranée ! Un pays où ils seront aussi fiers
      qu’heureux !

      J’ai un rêve,

      de nous voir un jour tous débout, aussi droits que la main de Fatma à Douentza, aussi majestueux que les falaises de Bandiagara au pays Dogon, aussi fiers que les murs du Tata à Sikasso!
      J’ai un rêve,

      un Mali qui a fait retrouver à sa jeunesse les raisons de nourrir l’ambition d’un amour toujours plus fort pour la terre de ses ancêtres et de ses enfants !

      J’ai un rêve

      qui tient en 3 mots :

      Un peuple, un but, une foi !!!

      xxxxxxxx

  5. prion que dieux nous donne un president civil honette et responsable Pour ecraser ces bandits si non LA CDEAO ne va jamais etre honette enver le MALI dans cette crises.

  6. Tu vois Fousseini que tu n’as seulement voulu juger que ceux qui ont tiré sur abiba et major et ceux qui ont amoché dioncounda. c’est quel rêve où on prend parti pour les uns au détriment des autres? Pardonner, c’est oublier une fois et pour tout. Si tu juges, tu seras jugé. Alors, les familles des ces personnes agresseurs et tueurs d’étudiant, de même que leur groupement d’appartenance, quartiers, clans, etc. se lèveront pour dire que “pas d’effet sans cause”. Ils diront que hamadoun nous a chicoté à l’iug ou fast qd ns etions etudiant avt d’alé au GMS, et les autres de dire que dioncounda ns a piqué notre copine de 18 à 24 ans et que la bagarre q ns lui avons souhaité au palais, il n’a pas été à la hauteur.

  7. OUI pour l’UNION des Maliens,veridique, imperatif, tous ensemble pour aider le PM et son gouvernement pour acheminer le Mali vers son integrite territoriale, aides les populations Maliennes du Nord et organiser les prochaines elections.C’est possible.

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