Mali : Fête de travail et… série de grèves

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Le Mali, à l’instar des autres nations, célèbre lundi prochain la fête de travail. L’ombre des grèves en cours dans le pays, planera certainement sur les festivités de cette journée internationale dédiée aux travailleurs.

Le 1er mai au Mali, intervient cette année dans un contexte marqué par ce que certains observateurs nationaux appellent le réveil brutal du front social. En effet, depuis un certain temps, les grèves se multiplient dans différents secteurs : les magistrats, les enseignants, les médecins, les transporteurs… La fréquence de la grogne des travailleurs est symptomatique des difficultés éprouvées par le gouvernement à répondre à la demande sociale.

Chaque corps y va de ses revendications. Et le gouvernement, parfois obligé d’observer la politique des « trois singes » : ne rien voir, ne rien dire, ne rien entendre. Pour certains analystes, le gouvernement est tout simplement dépassé par ces revendications sectorielles et table sur l’usure. Les syndicalistes n’apprécient guère cette attitude et crient au mépris.

La journée internationale des travailleurs est une fête internationale instaurée à l’origine à Chicago comme journée annuelle de grève pour revendiquer huit heures de travail et qui « devint au XXème siècle, une Journée de célébration des combats des travailleurs.

A l’occasion de la commémoration du 1er mai dans notre pays, certains syndicats ne manqueront pas de se manifester. Le débrayage des enseignants continu. Cela ne rassure pas, tout de suite sur une probable accalmie, dans le monde des travailleurs.

La question à poser est la suivante : le gouvernement Abdoulaye Idrissa Maïga est-il capable de juguler la crise qui secoue le monde des travailleurs ? Seul le gouvernement peut apporter une réponse par sa capacité à apporter des solutions satisfaisantes à la série de revendications pour l’apaisement du climat social.

A un an des élections présidentielles, le sujet est d’actualité et ne manquera pas de cristalliser la colère de nos compatriotes et d’être vraiment exploité sur le plan politique.

Le président « IBK » qui a fait du bien-être social des Maliens, un point d’honneur lors de sa campagne électorale de 2013, doit apporter des réponses idoines aux revendications sectorielles  et pour cela certaines pratiques altières doivent perdre droit de cité.

Tièmoko Traoré

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