L’ultime urgence d’une transition forte au Mali

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Demain 22 septembre 2016. C’est bien la date du 56e anniversaire de l’accession du Mali à l’indépendance acquise au prix du sang de nos aïeux. Sa célébration, modeste soit-elle, est un devoir  pour les autorités. Elle se fera tête baissée (avec l’indispensable présence des forces internationales y compris la France sur le sol malien),  si loin des moments de gloire où le père de l’Indépendance, Modibo Keïta, appelait la France à plier bagage militairement pour laisser place aux forces républicaines du Mali. Elles étaient mûres. Bien formées et moralement prêtes à céder leur vie qu’à l’humiliation pour la défense de la République.

Ce grand corps sans lequel il n’y a point d’Etat fort est plus que malade de nos jours. Victime  des félonies politiques  depuis l’avènement de la démocratie, elle continue de voir impuissamment son manteau impérial trimballé dans la boue par des politiques sans réelle conviction pour un Etat stable comme s’ils gagnaient plus dans l’instabilité, dans l’insécurité et dans l’impitoyable condition de vie de nos frères et sœurs  loin de la capitale.

Aujourd’hui, le bilan est macabre ! L’ultime urgence résonne partout. Le Mali est au bord du chaos. Le chef de l’Etat, contrairement au passé, le reconnait. Inquiet du déclin de son infidèle pouvoir, il tend la main à tout le peuple malien : politiques, société civile, religieux etc. Il y a lieu de conjuguer les efforts pour éviter le pire, estime-t-il.

Le Mali, c’est bien ce qui nous unit. Personne n’a intérêt à le voir chavirer sans le secourir. Et pourtant, IBK en a plus bénéficié que ses prédécesseurs. Opposition politique, société civile, religieux, journalistes, jeunes artistes engagés dans le rap conscient etc. Tout cet ensemble a toujours alerté à chaque fois que le régime s’apprête à faire des dérives. Parmi ces ‘’conseillers’’ qui ne caressent jamais dans le sens du poil, certains ont été traités d’ennemis de la République en interprétant leurs actes de rebelles ou même de terroristes du sud ayant pour ambition de renverser le pouvoir. Aujourd’hui où est ce que nous en sommes ?  Que de regrets de  la part du chef de l’Etat qui au lieu de relever un Mali penché l’a finalement noyé dans la boue. La raison étant donnée à ces ‘’conseillers’’, y a-t-il lieu de croire à la volonté manifeste d’IBK  de réparer  ses erreurs pour le bonheur des Maliens ?

Les slogans ‘’Le Mali d’abord’’, ‘’Dieu, Le Mali,  Ma conscience’’ qui lui ont permis de prendre cadeau ce beau pays sur un plateau avec le score à la soviétique ne font plus foi.

Ses derniers gestes à l’endroit du peuple malien méritent bien d’émettre des doutes et certains estiment même que c’est une manière d’endormir le peuple emporté par la rage pendant le reste de son mandat et mettre les jalons nécessaires en place afin de se faire un second mandat.

Déjà, le terrain est miné. Des missions dans les campagnes tentent par tous les moyens de positiver son bilan. L’on parle des investissements dans l’agriculture, dans l’armée etc. Sans toucher du doigt le problème. Sans argent pas de vie heureuse. Le peuple malien en manque énormément aujourd’hui.  Sans une armée forte pas de sécurité et sans sécurité pas de vie stable et les preuves se manifestent quotidiennement partout  au Mali.

IBK ne peut plus donner le meilleur de ce que le peuple constate maintenant. Et s’il y a bien erreur et regret, ce même peuple est le premier responsable. Il a fait un mauvais choix en 2013 et c’est à lui de le réparer. Il a tous les atouts  nécessaires pour cela comme Alpha Oumar Konaré aimait à le dire ‘’quand le peuple se décide rien ne peut l’arrêter’’.

Alors le destin du Mali se joue à partir de maintenant. La transition est plus que jamais une urgence.

Boubacar Yalkoué

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5 COMMENTAIRES

  1. Sur le plan de sécurité le président IBK a fait un excellent travail dans ce domaine avec la reconstruction de l’armée l’achat des matérielles d’armement certes il reste beaucoup mais une énorme effort a été fait par le président IBK

  2. Le président IBK était l’homme dont le pays avait besoin. Son élection est la traduction des populations de sortir de la crise le faite de rencontrer les classes politiques malienne pour une issue favorable de sorti de crise que traverse le pays.

  3. Monsieur le journaliste vous oublier que le président IBK a hérité d’une armée totalement détruit par ses prédécesseurs. Il faut reconnaître que avec le président IBK notre armée retrouve le moral petit a petit et je suis sur que l’effort que le président entrain de faire pour l’armée il y a de quoi a espérer.

  4. Yalkoué on t’a donné gros pour que tu juge ainsi, le mali a deux fronts que le peuple malien est entrain de vivre le premier c’est vous intoxicateur le mali n”a pas besoin de cela en ce moment toi tu as fait quoi, ta pierre c’est ça?i IBK est venu trouvé le mali comment? il n’y avait pas d’état c’est avec ces différents événements qu’on a su qu’il y’avait d’état. tu sais quand il y’a feu à la concession on ne cherche d’abord qu’à éteindre le feu rien qu’à éteindre et par tout moyen en essayant de sauver et de circonscrire les événements le mieux possible. après il y’a l’heure du bilan qui a mis le feu, on a pu sauver quoi, le déguat est-il grave jusqu’à quel niveau ensuite qui a fait quoi. alors M.Yalcoué donnons nous la main véhiculons des infos fédérateurs on est pas l’heure du bilan.

  5. Ce journaliste est très dangereux, il essaye de créer un esprit de polémique chez les groupes de personnes qu’il cite comme les gens qui ont été à la base de la victoire d’IBK à l’élection 2013. Pourquoi vous les journalistes n’ont d’autres intentions que voir ce pauvre pays dans la crise ? Comme vous n’êtes pas des maliens.

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