La célébration du 22 septembre 1960, est un devoir de mémoire, un rappel pour que génération après génération, les actes courageux posés au nom du Mali par nos devanciers servent de tremplin pour le mental des femmes et des hommes, qui inscrivent leurs actions dans le sens de la libération nationale, qui loin d’être un but statique, est un objectif évolutif, une action en continu de tous les jours.
Libération nationale signifiant pour nous, réussir à se frayer une place de choix dans le concert des nations, par la réalité et l’autonomie de ses moyens de production ; l’appropriation de la production nationale et sa transformation sur place ; la maîtrise de la balance commerciale, et de la convertibilité de sa monnaie. Que n’a-t-on pas de ressources minérales, forestières et fauniques (l’or et ses dérivés, le fer et éventuellement pétrole, la gomme arabique pour ne citer que ça) ? La production agricole et le bétail malien, les potentialités énergétiques éolienne, hydraulique et solaire sont d’énormes atouts. Mais hélas, c’est certainement l’homme qu’il faut pour instaurer une bonne gouvernance, une bonne gestion optimum de nos ressources, qui a toujours manqué à l’appel. Exportée notre production nous revient transformée, faisant de nous à la fois le producteur et le consommateur sans jamais nous prévaloir de la plus value. Notre considération passera par notre indépendance économique.
L’effectivité de sa souveraineté nationale et internationale, qui ne se limite pas au seul cadre de la diplomatie, passe inéluctablement par la réalité du monopole de sa défense nationale, le monopole de la violence sur son territoire, avoir sous contrôle l’éducation donnée à ses enfants.
Or aujourd’hui, quel est l’état du mental et de la mentalité des femmes et des hommes dont les décisions impactent l’ensemble national ? Sommes-nous prêts au sacrifice, à renoncer à la course aux intérêts personnels et partisans, aux positions personnelles au profit de l’intérêt général ? Ce qui est sûr, la bataille reste entière, celle de l’éducation civique qui se trouve à l’envers, à remettre à l’endroit, pour soigner les mentalités, inculquer le sens de l’intérêt général et sauver la collectivité nationale. Cette bataille de l’esprit et de la conscience est aussi importante que celle menée au front, car constitue un socle pour le réarmement moral de nos troupes. Quel sens auront les reformes politiques et institutionnelles, de nouveaux organes de gestion des élections, qu’il y ait prolongation ou pas, si le facteur humain n’est pas mis en avant pour ‘’reformer’’ l’Homme malien, qui est le premier en cause ?
B. Daou
IL FAUT ARRETEZ DE CELEBRER TANT QUE KIDAL EST HORS DE CONTROLE ET 75 % DE NOTRE TERRITOIRE AVEC
ON FERA LA FETE APRES LA VICTOIRE !!!!!!!!!!!!
L’HOMME MALIEN est le produit de la BALKANISATION de l’Afrique.
On oublie que la bataille pour l’émancipation de L’HOMME AFRICAIN était autour de L’INDÉPENDANCE des GRANDS ENSEMBLES pensés et instaurés par le COLONISATEUR pour administrer aisément les territoires conquis.
À l’intérieur de CES GRANDS ENSEMBLES,des départements dirigés par les gouverneurs facilitaient le fonctionnement de l’administration publique coloniale.
En Afrique subsaharienne francophone y avait l’A.E.F pour L’AFRIQUE CENTRALE dont la capitale était BRAZZAVILLE et L’A.O.F pour L’AFRIQUE DE L’OUEST dont la capitale était DAKAR.
Il fallait soit donner l’indépendance à ces ENSEMBLES,soit donner aux départements à l’intérieur de ces ENSEMBLES.
Le colonisateur n’avait pas intérêt à L’INDÉPENDANCE des ENSEMBLES pour ne pas perdre le contrôle de ses territoires.
Une bataille politique s’est engagée entre ceux favorables à L’INDÉPENDANCE des ENSEMBLES et ceux favorables aux départements dirigés par les gouverneurs.
Naturellement le colonisateur était du côté de ceux qui militaient pour L’INDÉPENDANCE des départements.
DES DIRIGEANTS QUI MILITAIENT POUR L’INDÉPENDANCE DES ENSEMBLES ONT ÉTÉ ASSASSINÉS,SURTOUT EN AFRIQUE CENTRALE, POUR PRIVILÉGIER CEUX FAVORABLES À CELLE DES DÉPARTEMENTS COPTÉS PAR LE COLONISATEUR.
Ces martyrs pour l’émancipation de L’HOMME AFRICAIN ont deviné l’avenir sombre réservé aux africains,s’ils acceptaient L’INDÉPENDANCE des départements.
Ils ont su que le colonisateur était dans la manipulation pour s’adapter au contexte mondial en cour.
IL FALLAIT DONNER LA FORME À L’INDÉPENDANCE ET GARDER LE FOND DE LA COLONISATION C’EST À DIRE CONTINUER À BÉNÉFICIER DES RESSOURCES DE CES PAYS.
Dans ce cadre est il possible de “reussir à se frayer une place de choix dans le concert des nations,par la réalité et l’autonomie de ses moyens de production;l’appropriation de la production nationale et sa transformation sur place;la maîtrise de la balance commerciale,et de la convertibilité de sa monnaie”????
Le gouverneur des départements a été remplacé par un autochtone docile qui reçoit des instructions de Paris.
S’il cesse d’être docile,il est soit remplacé à la faveur d’un COUP D’ÉTAT,soit assassiné.
Cet homme docile ne peut pas être “l’homme qu’il faut pour instaurer une bonne gouvernance,une bonne gestion de nos ressources”.
Avec l’homme docile “la bataille de l’esprit et de la conscience” est perdue d’avance.
Il nous faut mener une bataille pour l’unification de l’Afrique qui passe nécessairement par la SOUVERAINETÉ DU PEUPLE.
C’est pourquoi dans chaque pays de l’Afrique,il est nécessaire de faire des réformes favorables à la SOUVERAINETÉ DU PEUPLE.
Au Mali la transition en cours est l’occasion idéale,les ASSISES NATIONALES une opportunité inespérée.
AVEC LA SOUVERAINETÉ DU PEUPLE ON NE PARLERA PLUS DE SYNDICATS DE CHEFS D’ÉTAT MANIPULÉS PAR LES GRANDES PUISSANCES.
AVEC LA SOUVERAINETÉ DU PEUPLE,des décisions pour sauvegarder la dignité et les INTÉRÊTS des africains seront prises au sommet de L’UNION AFRICAINE.
AVEC LA SOUVERAINETÉ DU PEUPLE,le Mali n’aurait pas à faire recourt à la France,mais à L’UNION AFRICAINE pour l’aider à réinstaurer la sécurité au Nord de son territoire.
AVEC LA SOUVERAINETÉ DU PEUPLE,ce sont les préoccupations des peuples qui sont examinées et traitées à tous les sommets internationaux.
AVEC LA SOUVERAINETÉ DU PEUPLE,le nécessaire regroupement des ÉTATS AFRICAINS se fera naturellement.
Les peuples africains ne sont pas divisés.
Ils sont plutôt manipulés par les HOMMES POLITIQUES DOCILES soumis aux puissances occidentales afin de faciliter leurs exploitations.
Il faut comprendre qu’à chaque fête de l’indépendance,on magnifie l’oeuvre du colonisateur qui a voulu l’indépendance de ses départements.
Il ne s’agit pas en réalité d’une INDÉPENDANCE,mais de la NÉOCOLONISATION.
Elle fait que nous ne sommes pas “prêts au sacrifice,à renoncer à la course aux intérêts personnels et partisans,aux positions personnelles au profit de l’intérêt général”
Seule la SOUVERAINETÉ DU PEUPLE rendue possible par “les réformes politiques et institutionnelles,de nouveaux organes de gestion des élections”permet de gagner la bataille “de l’éducation civique qui se trouve à l’envers,à remettre à l’endroit,pour soigner les mentalités,inculquer le sens de l’intérêt général et sauver la collectivité nationale”
OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
La lutte continue.
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