On savait Ibrahim Ag Banhanga un grand bandit du désert. Coupeur de route, trafiquant de cocaïne et autres stupéfiants bannis par la communauté internationale et traqués par toutes les polices du monde, assassin notoire (il porte à son palmarès la mort par arme à feu de plusieurs policiers, militaires et douaniers) poseur de mines anti – personnel qui ont déchiqueté des malheureux forains, parmi lesquels des femmes et leurs enfants, preneur d”otages (il garde par devers lui depuis deux mois une trentaine de militaires maliens tombés dans des embuscades) voleur de bétail et contrebandier du pire acabit, cet énergumène réunit toutes les conditions pour être poursuivi, arrêté, jugé et condamné pour " crimes de guerre et crimes contre l”humanité " par la Cour pénale internationale (CPI) siégeant à La Haye (Hollande).
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Du coup, il irait rejoindre un autre criminel de haut vol, l”ancien chef d”Etat libérien, Charles Taylor, dont le procès est pendant devant cette juridiction. En attendant que s”ouvre, dans un futur qui se précise de plus en plus, celui de Hissein Habre, l”ex – ogre de N”Diamena (Tchad) ce à quoi s”évertue l”Union africaine (UA) avec le précieux concours de l”Union européenne (UE).
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L”enclenchement d”une procédure judiciaire contre Bahanga et ses complices n”est plus une vue de l”esprit, mais relève bien du possible, voire du probable, depuis l”adoption par le gouvernement malien, lors du Conseil des ministres du 5 septembre dernier, d”un projet de loi anti – terroriste qui semble spécialement taillé à la mesure de l”ancien pensionnaire des légions islamiques kadhafiennes.
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Nul doute que ce nouveau levier, s”il était actionné, calmerait les ardeurs belliqueuses, meurtrières et destructrices de Behanga et de la poignée d”écervelés qui s”agitent autour de lui. C”est sûrement pourquoi, sur les conseils avisés de leurs amis qui ont eu la chance d”aller à l”école et d”apprendre comment le monde fonctionne, ces faux rebelles et vrais gibiers de potence cherchent à se sortir du guêpier où ils se sont fourrés, à peu de frais. En effet, ils proposent désormais au gouvernement de rendre leur liberté aux otages militaires qu”ils détiennent en échange d”un " allègement " des troupes qui contrôlent la totalité de la zone de Tenzawatten.
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Bien sûr que ATT, qui tient le bon bout, ne se laissera pas piéger. Il n”a jamais été si près d”en finir avec le grand banditisme kidalois qui s”est mué en dangereux terrorisme.
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Pourquoi épargner la bête si près de l”abattre ?
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Saouti Labass HAIDARA
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