Si le Premier ministre a pu se rendre dans les cercles d’Ansongo et à Bourem son village, comme précédemment prévu dans son agenda de visite dans la région de Gao, il aurait réussi une prouesse dans le contexte sécuritaire que notre pays traverse depuis plus d’une décennie. Cet hypothétique exploit aurait signifié une évolution positive pouvant être mise au profit de la panoplie de matériels militaires acquis ces deux dernières années.
Si le message porte n°2023/ 0035/GRG-CAB du 17/02/2023 du Gouverneur de la région de Gao aux préfets de cercles d’Ansongo- Bourem-Almoustarat, annonçant l’annulation de la visite de terrain du Premier ministre, chef du gouvernement dans lesdits cercles, demeure inchangé et qu’il n’a pu se rendre dans ces localités pour des raisons sécuritaires, l’aveu du statu quo sécuritaire serait patent, ou du moins que la situation serait gravissime et allant crescendo.
Et pourtant, ce n’est que le mardi 14 février que le ministre de la Défense et des anciens combattants, le colonel Sadio Camara réceptionnait à la base aérienne de Gao un nouveau lot de drones de types Bayktar TB2 pour le compte des forces armées maliennes, redonnant confiance aux populations, qui demeuraient rassurées à l’annonce de cette visite du Premier ministre. Mais cette lueur a fait un long feu, et voilà ! La présente visite du chef du gouvernement demeure suivie sur le plan national et international tel un test grandeur nature. Mais tel un appareil photo, elle ne pourra nous renvoyer que l’image réelle du terrain. Comment dire le contraire à ceux qui soutiennent que tout cela n’est que «tape-à-l’oeil qui ne saurait constituer une politique de sécurité viable»?
B. Daou
L’insécurité qui sévit actuellement au Mali est la conséquence d’un CHOIX POLITIQUE d’un élu qui a produit ses effets des années après.
Vers la fin des années 1990,les dirigeants algériens commettent l’erreur fatale d’autoriser les PARTIS ISLAMIQUES à competir.
Au constat qu’ils vont gagner haut la main les élections et instaurer la SHARIA,les militaires interrompent le processus électoral.
Une guerre civile s’éclate.
Le jihadisme s’installe en Algérie.
Pendant une décennie l’armée algérienne peine à sécuriser le pays.
Une élection est organisée pour permettre au peuple de faire son choix parmi une panoplie de propositions de sécurisation du territoire national.
Celle proposée par le candidat BOUTEFLIKA l’emporte.
À l’exercice du pouvoir,il met en pratique sa proposition.
Le pays est sécurisé car les chefs terroristes qui ont accepté la main tendue du président élu ont donné les positions des plus extrémistes.
Ils sont repérés et chassés par l’armée algérienne.
Ils viennent se cacher dans le désert Malien.
Des touristes occidentaux visitant le désert malien sont pris en otage.
On découvre qu’ils sont cachés au Mali.
ATT,nouvellement élu ,avait le choix entre utiliser la méthode force,même s’il faut tuer les otages et négocier en risquant de perpétuer leurs présences facilitant leurs connexions avec la population.
Il choisit la deuxième option.
ON EST ENTRAIN DE VIVRE LES CONSÉQUENCES,LUI-MÊME N’A PAS FINI SON MANDAT.
Il aurait choisi la première option,notre armée serait en harmonie avec celle de l’Algérie facilitant la sécurisation du nord,obligeant à prendre des dispositions pour empêcher leurs installations.
On constate que c’est le CHOIX POLITIQUE qui a provoqué l’insécurité du nord du Mali,qu’il a pacifié l’Algérie par CELUI de BOUTEFLIKA après l’avoir provoqué dix ans plutôt par CELUI des militaires au pouvoir.
C’est dire que c’est un CHOIX POLITIQUE qui va pacifier le Mali.
Les achats d’armes ne sont pas motivés par un CHOIX POLITIQUE,mais par une STATRATEGIE MILITAIRE IRRÉFLÉCHIE ET OPPORTUNISTE inspirée par l’appât de gain.
Les achats d’armes alimentent la guerre au lieu de l’apaiser.
En face,des mesures aussi sont prises pour y faire face.
La guerre d’Algerie, du Vietnam,d’Afghanistan…sont des exemples que la supériorité militaire ne signifie pas forcément gagner la partie.
C’est le CHOIX POLITIQUE de l’élu qui va amener la paix au Mali.
CHOGUEL MAIGA doit démissionner pour permettre une transition qui va se consacrer à organiser les élections après avoir proposé et mis en œuvre des réformes souhaitées et nécessaires depuis fort longtemps.
IL SE COMPORTE COMME S’IL A LE MANDAT DU PEUPLE.
Se borner à gaspiller les maigres ressources de l’Etat dans les achats d’armes est une façon de faire croire que l’armée du dictateur MOUSSA TRAORÉ “détruite par ALPHA OUMAR KONARÉ”est entrain d’être restituée par ses héritiers.
La visite à gao devrait servir à prouver le choix stratégique des achats d’armes.
Le bluff n’est pas passé.
PENDANT DEUX ANS DES SOMMES COLOSSALES SONT VERSÉES DANS LES ACHATS D’ARMES,L’INSÉCURITÉ NE CESSE DE PROGRESSER.
Les dépenses militaires sont effectuées en fonction des opérations en cours.
NOS MILITAIRES DOIVENT,TOUS SANS EXCEPTION, CIRCULER DANS LES BLINDÉS.
C’est le caractère asymétrique des opérations qui l’exige.
Préalablement,une réforme de l’armée malienne est nécessaire pour combattre cette corruption, ce clientelisme qui facilitent les pillages de nos camps militaires.
Quand on est motivé à confisquer le pouvoir,on ne peut pas penser à des solutions qui projettent sur le long terme,mais à celles qui facilitent la manipulation du peuple.
Qu’on ait pitié de ce peuple en se consacrant à organiser les élections sincères et transparentes.
Le CHOIX POLITIQUE qui doit ramèner la sécurité est dans le POSITIONNEMENT GÉOPOLITIQUE.
Il n’est pas dans le renforcement de la capacité de l’armée malienne.
C’est après la sécurisation du territoire national débarrassé du jihadisme qu’une armée nationale forte est mise en place en tenant compte des insuffisances qui ont favorisé la faiblesse de l’armée malienne depuis la prise du pouvoir par les officiers subalternes le 19 novembre 1968.
La haine maladive pousse CHOGUEL MAIGA et ses camarades COLONELS héritiers de la dictature militaire à mettre les charrues avant les bœufs.
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