Le MNLA à Kidal : Deux conséquences à envisager

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Fousseyni Maiga, Dirpub "Le Flambeau"
Fousseyni Maiga, Dirpub “Le Flambeau”

Au delà de la réalité selon laquelle ‘’la diplomatie aurait ses raisons que la raison elle-même pourrait ignorer’’, il convient d’ouvrir le débat sur ce que l’on pourrait appeler aujourd’hui le désaveu d’impuissance du gouvernement malien ou les effets collatéraux de l’intervention française au Mali : le contrôle de la région de Kidal par le MNLA_quand bien même l’on tente de camoufler cet état de fait avec la présence des forces française et tchadienne_ en lieu et place de l’armée malienne.
Si les regards du commun des observateurs sont fixés sur la ‘’guérilla djihadiste’’ qui vient de s’immiscer volontiers dans le processus militaire en cours au Nord-Mali ou les actions politiques à Bamako en vue de la tenue prochaine des élections ; ne faudrait-il pas craindre une réhabilitation morale (sur le plan national) et politique (à l’échelle internationale) du MNLA aux termes des actions qu’il mène aujourd’hui dans la traque anti-terroriste à Kidal ? En tout cas si l’absence toujours injustifiée de l’armée malienne dans la région de Kidal semble apparemment bénéficier de l’adhésion du gouvernement malien et de la société civile, force est de reconnaitre qu’elle ne sera pas sans conséquences positives pour le MNLA.
Primo, sa réhabilitation morale…
Devrons-nous continuer à renier un mouvement que nous accusons d’avoir commis des crimes et exactions et accepter dans le même laps de temps qu’il défende l’intégrité du pays en lieu et place de l’armée nationale ? En d’autres termes, la présence du MNLA aujourd’hui à Kidal est non seulement une contradiction au principe d’intégrité territoriale du Mali mais aussi une remise en cause du processus de reconquête du Nord Mali. Et du cautionnement de cette présence, découlent d’une part la légitimité du MNLA à Kidal et d’autre part le désintéressement de l’Etat malien vis-à-vis de cette partie du territoire. Ce qui n’est pas sans conséquences sur le plan international.
Secundo, sa réhabilitation politique…
Le MNLA aujourd’hui, avec la bénédiction de la France, est en train de se présenter sur l’échiquier politique international comme un acteur incontournable dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel. Plus, sa présence à Kidal est une opportunité offerte par la France pour son repositionnement politique dans le cadre de ses revendications. De sa manipulation à l’époque par un Nicolas Sarkozy pour des intérêts politiques personnels, l’on assiste actuellement à son recadrage par un François Hollande pour des intérêts politiques dits, par la force de la conjoncture, collectifs notamment ceux de la France et du Mali. L’on peut ne pas le concéder, mais les risques d’une réhabilitation politique des revendications du MNLA ne sont pas à exclure avec le contrôle actuel de la région de Kidal. A défaut d’une ‘’autodétermination’’, ce qui parait peu complexe au regard de sa minorité dans le Nord, le MNLA se retrouve réconforter dans la dynamique de la revendication d’un statut particulier pour la région de Kidal. Ce qui semblerait vraisemblablement la position adoptée par la France !
L’enjeu pour l’armée malienne aujourd’hui est d’être présente à Kidal, quitte à ne pas jouer un rôle prépondérant dans les actions militaires en cours. Cela réconforterait l’intégrité territoriale du Mali, limiterait la suprématie du MNLA sur le terrain et remettrait en cause la légitimité de ses revendications.
Fousseyni  MAIGA (Pour Maliweb.net)

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12 COMMENTAIRES

  1. Le MNLA a “des milliers de combattants”, disent ses leaders, “il maitrisent le terrain” “ils sont azawadiens” ET POURQUOI ALORS LA FRANCE expose les tchadiens (qui ne connaissent pas le terrain et qui ne sont pas “des azawadiens”) en premiere ligne des combats a la place du MNLA???? Que est ce que sert le MNLA en fin??? Pour toute personne intelligente ceci suffit comme preuve que la relation Paris-MNLA n’est pas justifiable et surtout tres sinistre. Pour ceux qui insistent et essayent de comprendre la position de la France vis a vis du MNLA,vu qu’elle a des otages a liberer, d’où ses raisons de garder un groupe des bandits armes local pour raisons des renseignements et guidances sur le terrain, qu’ils se posent la meme question: pourquoi cest les tachdiens, et non le MNLA, qu’il faut que la France déploie dans les massifs d’Adrar Ifoghas où vraisemblablement se trouveraient les otages francais?

    La mort d’une cinquantaine des soldats et officiers tchadiens lors des combats decisifs contre le jihadistes dans les massifs d’Adrar…des tchadiens qui ont assi inflige une lourde perte d’une centaine des morts parmis les jihadistes…prouve assez que le MNLA n’est pas en fait une force qui peut lutter contre les terroristes… et pourquoi donc la France empeche l’armee malienne de reprendre Kidal de la main d’un groupe de bandit armes qui le MNLA. L’armee malienne doit exiger sa presence a Kidal et demander de securiser elle meme la region avec les forces de la MISMA (tchadiens, nigeriens, nigerian etc..). Paris ne peut plus justifier ses relations avec le MNLA…cest un fait.

  2. Le Mali se déchire, la France cafouille et le Tchad subit.

    Un mois et demi que l’opération “Serval” est lancée au Mali, par les forces spéciales de l’armée française suite à un appel de détresse lancé par Dioncounda Traoré à François Hollande après le naufrage de l’armée malienne à Konna face à la hargne des combattants islamistes déterminés à prendre Sevaré et Mopti.

    Très vite, les succès militaires du Général Hollande face à l’Aqmi et ses bébés tigres de la Charia, surprennent la terre entière dans les villes maliennes poussiéreuses du delta central du Niger et du septentrion malien, à telle enseigne que la France reçoit des félicitations des États Unis, fait rare.

    Qui dit succès militaires dit parade, “le sauveur” Hollande aura la sienne dans les rues de Tombouctou et de Bamako.

    Mais la libération éclaire des grandes villes du nord du Mali par les forces spéciales françaises cache mal la stratégie des groupes islamistes à éviter le choc frontal avec l’armada français fort de ses 5000 hommes, de ses avions et hélicoptères de combats et de son renseignement satellitaire.

    L’armée malienne qui suivait les soldats français dans sa conquête du nord du Mali comme un bébé suit sa maman dans une foire animée de Djenné, fut sommée de ne pas rentrer à Kidal pour dit-on éviter des affrontements avec les touareg du Mnla, et les éventuelles exactions contre les civiles à la peau claire, parce qu’elle n’a pas réussi son examen de passage à Gao et à Tombouctou libérées.

    Trop agitée, trop brouillon, trop désorganisée, trop amateur, l’armée malienne n’a eu aucune stratégie viable de l’après libération à Gao et à Tombouctou qui aurait permis d’éviter au maximum les exactions, les pillages et autres débordements à l’encontre de certaines franges de la population malienne soupçonnées de coalition et de complicité avec les barbus pendant l’occupation.

    Comme à Diabali et à Konna ce sont donc les mêmes accusations d’excès et d’exactions que l’armée malienne n’a pas pu éviter de se faire accuser à tort ou à raison.

    Compte tenu du contexte ethnique très tendu et des difficiles relations entre les communautés, le sens de l’anticipation aurait fallu que nos stratèges militaires misent sur le concept “zéro débordement” pour gagner le respect et l’estime du monde entier et des organisations de défense des droits de l’homme.

    Mais hélas les pillages à ciel ouvert de Gao et Tombouctou ont donné du crédit à ceux qui accusent le Mali de mener une guerre ethnique, alors qu’en réalité nous sommes un pays attaqué qui cherche juste à recouvrer son intégrité territoriale, à vivre dans la quiétude, bref un pays qui se cherche.

    Le manque de stratégie militaire adaptée au contexte coûte à l’armée malienne de ne pas être présente aujourd’hui à Kidal, mais cela n’est pas le seul souci de nos militaires.

    L’autre souci c’est de ne pas visiblement être assez préparés pour tenir une ville libérée.

    Infiltrations trop faciles des Djihadistes dans les zones sous contrôle de l’armée malienne, combats laborieux face à des poignées d’islamistes, communication approximative, poursuite des affrontements interarmes à Bamako, toute chose qui en dit long sur l’état réel d’une armée malienne délaissée depuis trop longtemps, qui manque de tout et qui a besoin de tout.

    Dans ce contexte la déchirure n’est pas seulement entre les bérets verts et rouges, elle existe également au sein de la police, de la classe politique et entre les communautés ethniques dont la plus remarquable est celle qui se passe en ce moment entre les arabes du MAA et les touareg du Mnla à Halil.

    Face à ces déchirures qui rongent le Mali dans ses entrailles, l’incroyable impuissance des autorités de la transition est plus qu’inquiétante.

    Tout porte à croire que les défis réels du pays sont largement sousestimés
    par Dioncounda et l’équipe gouvernementale de Diango Cissoko car aucune action d’envergure n’est menée dans le pays pour panser sérieusement les blessures du tissu social du pays.

    Par la grâce de Dieu, la coopération économique et financière du Mali avec les institutions de Breton Woods a repris et celle des états européens emboîte le pas au FMI et à la banque mondiale.

    Les élections sont annoncées pour juillet 2013, mais la nation malienne a actuellement plus qu’un état et un président de la république, besoin de cohésion et d’entente entre les communautés surtout au nord du pays et les autorités de la transition ne peuvent pas s’assoir et attendre le président élu pour cela car les déchirures sont trop profondes et le Mnla en profite pour reprendre le poil de la bête.

    En opportuniste vedette de la traîtrise, le Mnla mouvement néo terroriste et raciste, annonce qu’il occupe les villes du nord abandonnées par les barbus dans leur “repli tactique” et multiplie les communiqués pour induire les français dans l’erreur de collaborer avec deux armées antagonistes sur le même territoire d’un état souverain.

    Comme par hasard à chaque fois que les islamistes se retirent d’une ville, le Mnla est toute de suite présent sans pourtant combattre les islamistes même dans leur retrait.

    Mais on se moque de qui?

    Perdue entre le désir de récupération de ses otages, les mensonges du Mnla et le manque de professionnalisme de l’armée malienne, la France cafouille au nord du Mali.

    Elle met les soldats tchadiens en première ligne dans la région de Kidal, quand bien même que le terrain ne leur est pas trop familier et que leur cohabitation voire collaboration avec le Mnla est plus que douteuse voire dangereuse pour leur sécurité et le succès de leurs opérations militaires.

    C’est donc logiquement que nos amis tchadiens, malgré le courage et la bravoure de leurs soldats d’exception essuient des pertes énormes en vies humaines dans les montagnes du Tagharghar.

    • “….le sens de l’anticipation aurait fallu que nos stratèges militaires misent sur le concept « zéro débordement » pour gagner le respect et l’estime du monde entier et des organisations de défense des droits de l’homme.
      Mais hélas les pillages à ciel ouvert de Gao et Tombouctou ont donné du crédit à ceux qui accusent le Mali de mener une guerre ethnique, alors qu’en réalité nous sommes un pays attaqué qui cherche juste à recouvrer son intégrité territoriale, à vivre dans la quiétude, bref un pays qui se cherche.
      Le manque de stratégie militaire adaptée au contexte coûte à l’armée malienne de ne pas être présente aujourd’hui à Kidal, mais cela n’est pas le seul souci de nos militaires.”

      Frere Kassin,
      Ca me mange de l’interieur quand je vois ses tetes creuses des ministres et autres hierarchie militaire malienne a la tele! Je meure de voir cet esprit israelien militaire d’anticipation, de vision loitaine, et surtout de planification et courage de passer a l’action originale.

  3. La guerre fusse-t-elle juste,comme dans le cas present du Mali,n´est pas une bonne solution.L´unique alternative possible et logique,est que l´ensemble des maliens,de l´obédience politique qui soit,ou appartenance éthnique,doivent se retrouver autour d´une même table de négociation,pour applanir leurs divergences,et parvenir á consolider leur unité,et retrouver la paix sociale seule issue au developpement.Il ne sert á rien de nier l´éxistence de revendications touarègues,sans necessité d´entrer dans leur justesse ou non,car celà est du seul ressort des maliens qui le savent plus que tout autre.Les accusations et contre-accusations,ne sont malheureusement que de nature a attiser d´avantage les dissensions inter-maliennes,et menent au point de non retour.Tous les efforts actuels et futurs,doivent-être focaliser sur le retour de la paix,par la transcendance des passions,qui des fois sont plus que desastreuses,et ne servent en aucun cas les interêts du Mali de demain.

  4. j pense que n’eut été la france auj tte cette spculation n’aura pas lieu.donc vraiment l ‘orgueil patriotiqu qui anim les uns et les autr est inutile.nous n pouvons qu’accepter ns sauveurs!meme demain,si la france s retire,les islamistes reprendront l nord,,donc du calme.Aussi,il fo s dire une chose,on n peut pas exterminer toute la communauté touareg du mali.c qui n fera pas plaisir meme à ceux qui sont parmi nous qui condamnent les actes des rebelles touaregs et islamistes.un assarid n’est rien sans sa communauté, oumar ibrahim,ag amani etc!!!donc n pensez pas qu’ils n’aim pas leuirs commlunauté!!!
    Encore les gens du MNLA, n’ont pas demandé l’avis d leurscommunautés pour commettr tout c qu’ils ont commis au nord, c”st un mouvement qui a des revendications et c’est tout!Aux maliens d chercher des solutions pour une paix durabl entr nos communautés du nord!tbctou n’est rien sans les arabes, gao et kidal meme chose!!donc du calme , cherchons à calmer nos ardeurs!

  5. Tall a raison personne n’a barré la route à l’armée malienne, on passe toute la journée à nous mentir ici que l’armée est sur la route. L’armée malienne doit aller à kidal et combattre mouvement armé c’est tout est ce que la France peut interdire ça?

  6. Si l’Etat ou l’armee malienne avaient aussi des interets au Nord,ceux qu’on appelle aujourd’hui FRANCE, TCHAD , CEDEAO,ou meme NEOCOLONIALISTE ne seraient pas la pour deffendre les leurs.Donc taisons-nous parce ce n’est pas a l’Etat ou a l’armee qu’ils ont pris le Nord si prise il y en a.Les Maliens ont eu toute une annee sans rien essayer pour recuperer le Nord.Donc la moindre des choses que nos CHERS PATRIOTES devraient faire maintenant est de se taire et laisser les dignes combattants etrangers se sacrifier pour eux et nous.
    MERCI!

  7. Cher monsieur, ravalez votre amour-propre teinté d’un faux chauvinisme et apprenez à comprendre les démarches de la France à l’aune de son intérêt propre, mais surtout en considération de la réalité tout court sur le terrain ! Ne vous obstinez pas à nier les faits, monsieur Maiga. Si les soldats français et tchadiens ont fait l’effort de se retrouver à Kidal, sans doute à l’aide de boussoles et autres GPS, pourquoi cette « armée » malienne n’irait pas d’elle-même, en bon défenseur de la souveraineté de son territoire national ? A ce que je sache, les soldats étrangers qui se trouvent à Kidal s’y sont rendu d’eux-mêmes ! C’est tout de même un défi posé à ces soldats maliens, que de se voir interdits d’accéder à un lieu quelconque de l’espace national, par un groupuscule suffisamment faible pour avoir été plus d’une fois maté à plate couture par les islamistes, n’est-ce pas ?
    Pensez-vous que si les touarègues du MNLA ou autres venaient à être anéantis, des personnes comme vous serez suffisamment honnêtes pour reconnaitre qu’il y a une revendication venant d’une frange (fut-elle la minorité des minorités) de maliens à prendre en compte ? La stratégie du MNLA relève de l’instinct de survie, mais aussi d’une logique fort simple consistant à peser pour exister, puis par après se faire entendre. Les stratèges de ce mouvement touarègue démontrent en tout cas aux yeux du monde, et avec brio, qu’ils croient en leur lutte, car ils sont en train d’en payer le prix fort ! Eux défendent l’Azawad, là où les soldats maliens devraient défendre le Mali ! Ces touarègues du MNLA sont au front, eux au moins se battent réellement contre ceux que combattent les français, et ne serait-ce que pour cette raison, la France optera de garder ces supplétifs plutôt que ces hommes que vous appelez abusivement « armée nationale».

    • Vs avez raison la route de kidal est devant eux
      L armée de bko ou malienne n ira à kidal que s ils sont escortes par les fraincais
      Ils n arrivent pas à sécuriser la ville de gao contre 30 djihadists
      Ils ont commencé. À replier
      Sans les mêmes français que vs critiquez gao serai repris hier par les barbus l armee de lair francaise a cassé
      Tous les grand building de gao
      Gouvernera . justice. Et la mairie n’existent plus
      Des lieux construits par les français avant l indépendance
      toute la ville est réduite en poudre pr tuer 30 terroristes

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