L’accord de paix en disgrâce

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Dans une République, tout est question de souveraineté, mais sur le parcours vers la paix et la réconciliation, les embuches ressurgissent de façon aléatoire.  Ceux  qui portaient hier la parole et le combat face à la meute de la terreur, se voient aujourd’hui imposer les restrictions d’un état d’urgent qui n’a pas empêché le défi des partisans du Maouloud ou de la grande marche de l’opposition républicaine.

Quelles que soient les raisons, la répression ne saurait se justifier. Comment des forces de l’ordre sous la houlette du gouverneur et du directeur de la police, ont-ils osé tirer sur ceux qu’ils doivent défendre et qui d’ailleurs ont opposé la résistance quand tout le Mali avait pris la poudre d’escampette ?

Dans les réactions politiques, le flou prend de l’ampleur lorsque tout le monde prend la parole.  L’opposition, dans un communiqué, condamne la répression et soutient les manifestants qui n’ont pourtant laissé aucune chance au domicile du Maire adjoint de Gao.

Dans un gouvernement, il n’y pas de démarche personnelle et les communiqués de certains partis de la majorité appellent seulement à l’unité nationale et à la retenue. Mais d’autres n’ont pas encore touché à leur clavier pour avoir soutenu et voté l’une des plus controversée loi de notre République.

La plateforme après avoir clamé son innocence dans un communiqué conjointement signé par ses différentes branches, a diplomatiquement condamné la marche qui, selon elle, ne renforce pas la paix et la cohésion sociale.

Entre la CMA et le Plateforme, les positions restent encore inconciliables, Bilal Ag Cherif majestueusement accueilli à Koulouba, pose de nouvelles conditions excluant tout doute sur sa chère ambition du fédéralisme. La loi sur les autorités intérimaires est devenue une camisole de force, cousue par des mains invisibles. Un prêt à porter pour un peuple dont on n’a pas pris la mesure.

Comme à l’accoutumé, une enquête est ouverte pour des résultats qui n’aboutiront nullement. Le pire est que les incriminés s’en tirent le plus souvent à bon compte. Les surfacturations, les tracteurs, les inondations en Aout 2013, les incendies des marchés de Bamako et de Gao, les accusations de haute trahison contre ATT, les événements du 17 Mai 2014 de Kidal, la tragédie de la Mecque entre autres.

Ces forces de l’ordre qui avaient replié jusque dans la capitale en 2012 ont pris du mental et du courage pour retourner exécuter l’avenir du pays. Et que dire ? Lorsque le chef de l’Etat, visiblement Président d’un peuple désespéré, vient apporter la contradiction que l’accord sur la vulgarisation et la compréhension d’un papier doublement signé. Sans avoir condamné ces crimes qu’il qualifie d’incidents regrettables, IBK donne alors la preuve qu’en toute démocratie, il faut une dose de Moussa Traoré. Un président en larmes, que l’émotion ne surplombe que  quand seulement les dépouilles sont du pays de la Tour Eiffel.

Ammi Baba Cissé  ABC/Maliweb.net

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9 COMMENTAIRES

  1. ABC, je te felicite et je le dis encore tu sera un grand homme de presse si tu ne tombe pas entre les mains des ennemis corrompus. Bravo

  2. IL FAUT ARRETER DE TROP EXPOSER LA REALITE MN FRERE, LA FOIS OU J AI AIME C ETAIT QUAND TU A PARLE DE MARIKO LE PARADOXE

  3. A l’image de son président; la majorité (je dis bien la MAJORITE) des maliens est devenu aveugle; sans aucune vision pour l’avenir des enfants du Mali; sans d’autre projet que d’assurer le nassongon du lendemain; sans aucune vertu, sans aucune fierté; sans patriotisme; sans aucune considération ni respect pour soit même et pour les compatriotes.
    Tant que le vaillant peuple malien ne se ressaisit pas, ce grand pays continuera sa descente vers l’enfer.
    Depuis 2012 les 16 millions de maliens attendent que les autres (la France: l’ONU et la CEDEAO) les délivrent de l’emprise de quelques imbéciles en culottes courtes. Ce peuple descendant de fiers guerriers s”est laissé prendre en otage par la plus petite des minorités du Mali sans pouvoir se défendre ni militairement, ni sur le plan médiatique.
    Le monde entier sait que le mnla est minoritaire dans la communauté touarègue elle même minoritaire dans le nord du Mali; aucun pays du monde n’a reconnu l’azamerde; malheureusement aucun pays du monde ne comprend la passivité et l’attentisme des autorités incompétentes et du peuple malien.

    • Ou est notre ministre des affaires étrangères qu on dit diplomate,qu on dit connaisseur.
      On dirait le mali n à plus de ministre des affaires t rangées, personne pour défendre le mali.
      Le 1er ministre,le ministre des affaires des affaires étrangères, personne,ni un conseiller,rien.
      On entend plus personne défendre le mali sur les chaînes de tv,ou radio comme au temps de la transition.
      On n à besoin de ministres patriotes pas diplômes.
      Ibk doit changer son ministre des affaires étrangères,il est très amorphe,ne communique pas et nulle part depuis sa nomination tu ne le vois défendre le mali.
      Dommage,personne,personne ne défend encore au mali tout le monde ne pense qu a ses poches.
      Les amis et parents du ministre Diop vont m insulter mais ils sont conscients,si oui qu ils comparent les actions de leur parent à ceux du ministre des affaires étrangères de dioncounda.
      On accepte tout,on paraphé tout sans pouvoir dure non,sans dire au pot ibk on signe pas ça,c est pas bon.
      Et on nous parle d intellectuels ou de diplomates.
      Que ibk aie le courage de changer ce ministre et son 1er ministre.
      Que ibk aie le courage de faire appel à cheik modibo diarra.

  4. Est-ce que IBK, le greco-latiniste sorbonnien, n’a pas perdu son latin, voire le fil conducteur, dans cette affaire d”ententes”, d'”arrangements”et de “partage de postes” dans la direction de l’Accord initial d’Alger qui devient un vrai désaccord tel qu’il est bon pour emballer des crottes de chacals.

    Même constat pour les malentendants azawadiens qui, ayant perdu le Nord azawadien (Kidal étant le nœud gordien), désaccordent en reboulant des conciliabules tribaux, alors que l’encre de leurs “Ententes tribales” d’Afefis et de Tabankort n’a pas encore séché.

    Sil se trouve que les parties belligérantes et signataires du Désaccord désaccordent, ça serait bien pour l’opportunité de rebelote de ce processus qui prendrait, cette fois-ci, le bon chemin, en passant par une conférence d’Entente nationale.

    Sincèrement

    • Les petits blancs les remettront directement tout l argent qui a été promis au mali.
      Une autorité intérimaire à qui on octroie tant de pouvoirs sur un temps aussi cours,c est du mensonge .on nous ment.
      C n est ni pour 6 mois ni pour 12 mois.
      Regardez bien les pouvoirs accordés aux autorités intérimaires,et le retrait de l état dans l ensemble de ces responsable régaliennes au profit des rebelles.
      Non on nous ment,ceux qui ont signé nous mentent ,ceux qui ont paraphé nous mentent..
      Si demain les partenaires au développement. Pour la reconstruction des régions du nord,versaient l argent directement aux rebelles,qui pourra protester contre ce fait d autant que l état à tout céder aux rebelles?cet argent pourra servir à tout .
      Revoyez cet accord,que l état malien revient au centre du dispositif intérimaire quitte à dire adieu aux financements promis.

  5. Les peuples n’ont que le président qu’ ils méritent.
    Espérons que le peuple prenne conscience de la qualité de président qu’ ils ont choisi.
    D’ailleurs est ce qu’ il pense que c’est le peuple qui l’a mis là.Il est profondément convaincu que sa légitimité vient de la France.Ce qui explique sa soumission aux rebelles amis de la France.
    Le salut ne vient que d’un soulèvement populaire

  6. merci Mr cissé que faire ? avec un président qui n’a pas d’autre penser que son confort personnel le reste après .

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