On peut donc légitimement reposer les questions qui taraudent, à savoir : où vit le chef d’Aqmi, comment il n’est pas neutralisé pendant tout ce temps, qui le protège, comment et pourquoi ? Si le jihadiste en chef continue de se réfugier dans les montagnes kabyles en Algérie malgré la boucherie de Ain Imenas, alors le proverbe est vrai : au pays des aveugles, le borgne est roi. Et Belmoktar justement est borgne. Autre preuve par Droudkel : le mouvement jihadiste qui a fait tant de dégâts dans notre pays ne résulte pas d’un calcul minutieux et froidement exécuté mais d’avancées opportunistes parce qu’il n’y avait rien en face. Ou finissait donc le projet de jihad où commençait le blanchiment dans une odyssée où les faux nez cohabitent avec les vases communicants ?
Droudkel y répond indirectement en plaidant pour l’intronisation d’Iyad Ag Ali comme proconsul d’un Azawad qui puiserait sa force dans la cogestion avec le Mnla. Dernière preuve donnée par Droudkel : les lapidations et les amputations ne sont pas évitables puisque c’est l’islam qui l’exige mais les nouveaux maîtres du Nord depuis volatilisés sont passés trop tôt à l’action. Cela donne une idée de l’estime que le patron d’Aqmi a pour la Mauritanie, le Pakistan et tous les autres pays qui ne flagellent pas l’adultère.
Ouf, heureusement que le holding salafiste a poussé le zèle jusqu’ à Konna !
Adam Thiam
Le commentaire de Kassim est le plus brillant et le plus objectif que j’ai lu sur Maliweb depuis 5 ans au moins.
La vérité est agréable à lire et la comparaison et l’analyse avec l’article classe Kassim bien devant le journaliste qui va du coq à l’âne.
Il faut bien lire pour comprendre ce brillant commentaire tout juste deux munites de lecture de la V E R I T E c’est transition vous avez du boulot
Très bonne analyse comme d’habitude.
J’ajouterais juste que les avancées opportunistes des djihadistes et leur manque de stratégie globale (plan de Ben Laden) sont la preuve qu’ils ont perdu la guerre sur leur terrain de prédilection (Afghanistan, Pakistan etc). Ils se sont repliés là où ils ont pu et ils livrent des batailles de survie.
Voilà un homme posé. Voilà un homme pondéré. Voilà du vrai journalisme. Enfin!
Bonne analyse Mr. Thiam: expliquez-moi, etes-vs un frère de feu Thierno Ahmed Thiam, journaliste et présentateur de l´émission “Jouvence” les samedis á l´ORTM au début des années 1990? Si qlq1 pouvait me le confirmer!
Affirmatif, Adam est le petit frère du feu Thierno Ahmadou THIAM.
Voyez l’article intitulé:
“Confidentiel : Tombouctou : Les jihadistes se rendent”
Moi, j’aimerais savoir ce qu’en pense ➡ Adam Thiam ❓
Bonne analyse. Merci Adam pour tes eclairages
Seduisante analyse Thiam. Comme d’habitude vous faites tjrs des éccrits responsables et logiques. maintenant aux interressés d’y puiser ce qui les arange.
Le Mali se déchire, la France cafouille et le Tchad subit.
Un mois et demi que l’opération “Serval” est lancée au Mali, par les forces spéciales de l’armée française suite à un appel de détresse lancé par Dioncounda Traoré à François Hollande après le naufrage de l’armée malienne à Konna face à la hargne des combattants islamistes déterminés à prendre Sevaré et Mopti.
Très vite, les succès militaires du Général Hollande face à l’Aqmi et ses bébés tigres de la Charia, surprennent la terre entière dans les villes maliennes poussiéreuses du delta central du Niger et du septentrion malien, à telle enseigne que la France reçoit des félicitations des États Unis, fait rare.
Qui dit succès militaires dit parade, “le sauveur” Hollande aura la sienne dans les rues de Tombouctou et de Bamako.
Mais la libération éclaire des grandes villes du nord du Mali par les forces spéciales françaises cache mal la stratégie des groupes islamistes à éviter le choc frontal avec l’armada français fort de ses 5000 hommes, de ses avions et hélicoptères de combats et de son renseignement satellitaire.
L’armée malienne qui suivait les soldats français dans sa conquête du nord du Mali comme un bébé suit sa maman dans une foire animée de Djenné, fut sommée de ne pas rentrer à Kidal pour dit-on éviter des affrontements avec les touareg du Mnla, et les éventuelles exactions contre les civiles à la peau claire, parce qu’elle n’a pas réussi son examen de passage à Gao et à Tombouctou libérées.
Trop agitée, trop brouillon, trop désorganisée, trop amateur, l’armée malienne n’a eu aucune stratégie viable de l’après libération à Gao et à Tombouctou qui aurait permis d’éviter au maximum les exactions, les pillages et autres débordements à l’encontre de certaines franges de la population malienne soupçonnées de coalition et de complicité avec les barbus pendant l’occupation.
Comme à Diabali et à Konna ce sont donc les mêmes accusations d’excès et d’exactions que l’armée malienne n’a pas pu éviter de se faire accuser à tort ou à raison.
Compte tenu du contexte ethnique très tendu et des difficiles relations entre les communautés, le sens de l’anticipation aurait fallu que nos stratèges militaires misent sur le concept “zéro débordement” pour gagner le respect et l’estime du monde entier et des organisations de défense des droits de l’homme.
Mais hélas les pillages à ciel ouvert de Gao et Tombouctou ont donné du crédit à ceux qui accusent le Mali de mener une guerre ethnique, alors qu’en réalité nous sommes un pays attaqué qui cherche juste à recouvrer son intégrité territoriale, à vivre dans la quiétude, bref un pays qui se cherche.
Le manque de stratégie militaire adaptée au contexte coûte à l’armée malienne de ne pas être présente aujourd’hui à Kidal, mais cela n’est pas le seul souci de nos militaires.
L’autre souci c’est de ne pas visiblement être assez préparés pour tenir une ville libérée.
Infiltrations trop faciles des Djihadistes dans les zones sous contrôle de l’armée malienne, combats laborieux face à des poignées d’islamistes, communication approximative, poursuite des affrontements interarmes à Bamako, toute chose qui en dit long sur l’état réel d’une armée malienne délaissée depuis trop longtemps, qui manque de tout et qui a besoin de tout.
Dans ce contexte la déchirure n’est pas seulement entre les bérets verts et rouges, elle existe également au sein de la police, de la classe politique et entre les communautés ethniques dont la plus remarquable est celle qui se passe en ce moment entre les arabes du MAA et les touareg du Mnla à Halil.
Face à ces déchirures qui rongent le Mali dans ses entrailles, l’incroyable impuissance des autorités de la transition est plus qu’inquiétante.
Tout porte à croire que les défis réels du pays sont largement sousestimés
par Dioncounda et l’équipe gouvernementale de Diango Cissoko car aucune action d’envergure n’est menée dans le pays pour panser sérieusement les blessures du tissu social du pays.
Par la grâce de Dieu, la coopération économique et financière du Mali avec les institutions de Breton Woods a repris et celle des états européens emboîte le pas au FMI et à la banque mondiale.
Les élections sont annoncées pour juillet 2013, mais la nation malienne a actuellement plus qu’un état et un président de la république, besoin de cohésion et d’entente entre les communautés surtout au nord du pays et les autorités de la transition ne peuvent pas s’assoir et attendre le président élu pour cela car les déchirures sont trop profondes et le Mnla en profite pour reprendre le poil de la bête.
En opportuniste vedette de la traîtrise, le Mnla mouvement néo terroriste et raciste, annonce qu’il occupe les villes du nord abandonnées par les barbus dans leur “repli tactique” et multiplie les communiqués pour induire les français dans l’erreur de collaborer avec deux armées antagonistes sur le même territoire d’un état souverain.
Comme par hasard à chaque fois que les islamistes se retirent d’une ville, le Mnla est toute de suite présent sans pourtant combattre les islamistes même dans leur retrait.
Mais on se moque de qui?
Perdue entre le désir de récupération de ses otages, les mensonges du Mnla et le manque de professionnalisme de l’armée malienne, la France cafouille au nord du Mali.
Elle met les soldats tchadiens en première ligne dans la région de Kidal, quand bien même que le terrain ne leur est pas trop familier et que leur cohabitation voire collaboration avec le Mnla est plus que douteuse voire dangereuse pour leur sécurité et le succès de leurs opérations militaires.
C’est donc logiquement que nos amis tchadiens, malgré le courage et la bravoure de leurs soldats d’exception essuient des pertes énormes en vies humaines dans les montagnes du Tagharghar.
SVP faites un effort de synthèse.
Prenez exemple de l’excellent M. Thiam.
Personne ne t’oblige de lire!
Si t’es paresseux laisse les autres lire.
😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆
Non mé ! ! ! !!
salut KASSIN !
La synthèse est une hygiène mentale, c’est tout!
Kassin votre commentaire est tres apprecie vu sa pertinence et son objectivite! De la laissez tombe ce genre de note qui en comparant votre prduction litteraire a celle de Thiam, le minimise d’avantage! Et puis anti! ce n’est pas par metre que l’on estime un ecrit! 😆
Salut Mr Thiam et Kassim.
Si sa vs derrange pas, laissez- mois un message ds
malidenou@gmail.com Je suis tres d’accord avec toi.
L’une des raisons pour lesquelles ns sommes ds cette ordure aujourd’hui est la paresse.
La paresse ne doit plus etre tolerable au Mali!!!
Kassin, vous écrivez: “Comme par hasard à chaque fois que les islamistes se retirent d’une ville, le MNLA est toute de suite présent sans pourtant combattre les islamistes même dans leur retrait.” Puis vous dites que la France cafouille au Mali. Non, la France SAIT ce qu’elle veut: elle veut diviser le Mali, et donner au MNLA le nord-Mali pour concrétiser le plan de de Gaulle qui date de 1959. Heureusement que les Touaregs ne sont pas des lâches et qu’ils ont lancé une pétition où ils dénoncent le MNLA et s’en démarquent car le MNLA est un agent de la France.
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