La majorité lâche le gouvernement Soumeylou Boubeye

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Le gouvernement actuel est mis en cause par des députés de l’Assemblée nationale et non des moindres.

L’honorable Diarrassouba, membre du RPM et questeur de l’Assemblée nationale, a expressément demandé le remplacement du gouvernement par une nouvelle équipe dont la base politique et sociale serait élargie. « Le gouvernement doit être revu afin d’élargir sa base sociale. Il ne peut pas nous conduire aux réformes. Nous l’avons dit depuis des mois. Transmettez le message à qui de droit » C’est le seul message qu’il avait pour le général Salif Traoré, interpellé à l’Hémicycle, le 3 avril 2019, pour s’expliquer sur le massacre des civils à Ogossagou. Et le baron du parti au pouvoir de demander au général Salif de bien vouloir transmettre cette requête à qui de droit afin que le pays surmonte les difficultés actuelles. «On ne peut aller nulle part avec ce gouvernement », a déclaré le député qui estime que la profondeur les blessures de la nation nécessite l’implication de plusieurs sensibilités dans la gestion du pays tiraillé entre insécurité et instabilité politique. Selon le député élu à Dioïla, le remplacement du gouvernement par une nouvelle équipe doit se faire dans les plus brefs délais. Et il ne plaisantait pas à en juger par l’air grave qu’il affichait en demandant au ministre de la Sécurité intérieur de transmettre son message aux patrons qu’il n’a pas cité : le président de la République IBK. D’autres députés de la majorité présidentielle se sont exprimés dans la même veine en sollicitant l’ouverture d’un dialogue national désigné sous plusieurs vocabulaires. Il s’agit de rassembler les Maliens afin de parler des solutions, quitte à s’insulter ; arriver à une feuille de route consensuelle sur la façon de gouverner le pays est plus que jamais une urgence selon les députés proches du pouvoir. Par ailleurs, l’actualité ne joue pas en faveur de l’équipe de Soumeylou Boubèye Maïga, qui est pointée du doigt dans la crispation du climat politique et social du pays.

L’interdiction de la marche des religieux prévus pour le vendredi prochain (5 avril) dont les conséquences sont imprévisibles et la paralysie des négociations avec les syndicats grévistes de l’enseignement et des DFM sont autant de sujets qui vont à l’encontre du gouvernement actuel. Déterminée à ne pas aller au suicide avec le Premier ministre et son équipe, les députés de la majorité ont décidé de lâcher leur gouvernement. S’achemine-t-on vers une motion de censure pour débarquer Soumeylou Boubèye Maïga ? Possible! Mais cela pourrait être le dernier recours si la requête de Diarrassouba était suivie d’une réponse rapide. Et si elle avait lieu, cette motion de censure passerait comme lettre à la poste.

Soumaila T. Diarra

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4 COMMENTAIRES

  1. Les défenseurs d’interets sordides sont IBK , sa famille biologique, ses beaux parents , amis et autres. Si les maliens veulent un changement c’est de faire partir IBK. S’acharner contre quelqu’un d’autre serait un mauvais procès .

  2. LES FAITS TRES BIEN DOCUMENTÉS QUI SUIVENT LAISSENT ENTENDRE QUE LES AUTORITÉS MALIENNES , Á COTÉ DE LA FRANCE, SOUTIENNENT L’ ÉTAT ISLAMIQUE EN SYRIE, DONT LE TERRORISME ISLAMISÉ-INTERNATIONALISÉ.

    En novembre 2018 á peine 5 mois, un groupe de 43 « Syriens » infiltrés clandestinement par la frontière malienne a été arrêté près de Tamanrasset.

    En langage algérien cela signifie, comme dans le cas des dits « Afghans » des années quatre-vingt, des mercenaires d’origines diverses ayant servi en Syrie, mais du moins sait-on qu’il s’agissait d’arabophones, pas de Français (plus gros contingent européen détaché en Syrie).

    Il y avait en tout cas parmi eux de vrais Syriens, anciens officiers déserteurs passés aux forces islamistes.
    Porteurs de grosses sommes d’argent destinées au recrutement de réseaux en Algérie, ils se sont réclamés de l’Armée Syrienne Libre (faction soutenue notamment par la France), ont en effet bénéficié immédiatement de pressions étrangères en vue de leur libération et surtout de leur éviter un renvoi vers la Syrie, et ont été expulsés début décembre en direction du Soudan prêt à les recevoir, avec un groupe de Yéménites (ou islamistes arabes revenus du Yémen) d’effectif non diffusé.

    Quelques jours plus tard 53 Palestiniens ont été à leur tour capturés dans la région de Tamanrasset après leur infiltration.

    Puis le 8 décembre une trentaine de « Syriens » a encore été capturée à Tamanrasset, et d’autres encore à Ghardaïa.

    Quelques individus avaient quitté la Syrie, après la défaite de État Islamique, par la Jordanie, mais la grande majorité étaient passés par la Turquie d’où ils avaient ensuite été acheminés par avion vers Khartoum, dotés là de faux passeports soudanais, transférés par voie aérienne à Bamako et de là par voie terrestre sous escorte armée.

    Si des centaines de mercenaires islamistes ont été ainsi interceptés depuis novembre il est difficile d’estimer combien ont été introduits sans être interceptés.

    Le 2 janvier le ministère de l’Intérieur algérien a révélé que des centaines de « Syriens » avaient ainsi été capturés, après leur entrée clandestine par la frontière malienne alors que les Syriens n’ont pas besoin de visa pour se rendre légalement en Algérie, et a annoncé des mesures comme l’interdiction formelle aux Syriens d’entrer par la frontière sud dans un pays qui a accueilli légalement 50 000 vrais réfugiés syriens depuis le début de la guerre.

    Pour sa part le Mali ne cache pas son hostilité (récente) envers l’Algérie, coupable d’avoir décidé en 2017 l’expulsion du cinquième de la centaine de milliers de clandestins dits subsahariens (parmi lesquels on estime 5% d’islamistes), et d’y avoir procédé de manière à dissuader la récidive, en déposant ces clandestins « en plein désert », en l’occurrence sur la route mais à la frontière puisque l’armée algérienne ne saurait faire incursion en territoire malien.

    Ainsi la police malienne n’a pas empêché l’attaque et le saccage de l’ambassade algérienne à Bamako par des « refoulés » le 12 mars de l’année dernière.

    Certes le nord du Mali, par où passe l’infiltration des mercenaires islamistes pour entrer en Algérie, est pour sa part pratiquement contrôlé par la France, au nom de l’Union Européenne.

    DU COTÉ MALIEN, LE POUVOIR MALIEN FAIT SILENCE RADIO. POURQOI??
    LA COMPLICITÉ CRIMINELLE..EST L’ UNIQUE REPONSE POSSIBLE.

    LES FAITS SONT LÁ..!

    LA HIÉRARCHIE MILITAIRE DOIT SE PRONONCER SUR CES FAITS.

    BOUBEY DOIT SE PRONONCER SUR CES FAITS.

    IBK DOIT SE PRONONCER SUR CES FAITS.

    L’ ASSEMBLÉE NATIONALE DU MALI DOIT SE PRONONCER SUR CES FAITS.

    LE PRESSE MALIENNE DOIT ENFIN FAIRE PREUVE DE COURAGE ET DE PATRIOTISME, SINON LE PAYS DISPARAITRA, ET NOUS TOUS AUSSI.

    LES 7 ANNÉES PASSÉES ONT LARGEMENT PROUVÉ QUE LA VIE DES MALIENS NE COMPTE PAS AUX YEUX DU POVOIR MALIENS ET AVEC LES FAUX AMIS DU MALI..

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