Ouf ! La revendication pacifique de l’UNTM n’a pas été réprimée par le gouvernement. Elle a au contraire donné lieu à plusieurs rounds de négociation où les syndicalistes caressés dans le sens des poils par le gouvernement ont eu satisfaction sur presque toute la ligne, sauf un point où l’entente est partielle. Qui dit que « diakouma n’est pas wara » ? Oui, chat échaudé craint l’eau froide. Après une première grève de 72 h, du 9 au 11 janvier, qui a paralysé les activités socio-économiques au Mali, le gouvernement pouvait-il prendre le risque d’une deuxième grève de 120 h du 11 au 15 février 2019 ?
La grève écartée, la centrale syndicale UNTM satisfaite sait qu’elle doit garder la vigilance requise sur la mise en œuvre du protocole d’accord signé avec le gouvernement, le mardi 29 janvier. Reste entendu qu’il y a toujours du pain sur la planche pour le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga. Les enseignants du secondaire en grève depuis quelques semaines n’ont toujours pas eu de répondant soucieux de l’avenir de nos enfants.
L’Assemblée nationale du Mali, le Conseil national de la Société civile (CNSC), la classe politique et le Collectif des associations musulmanes ne renonceront pas à leurs exigences respectives de désarmer les milices d’autodéfense au centre du Mali ; d’adopter une démarche inclusive, participative et consensuelle dans le processus de révision constitutionnelle. Et l’exigence de mettre fin à l’impunité pour les crimes odieux et assassinats commis de sang froid.
Soumeylou Boubeye Maïga joue son poste de Premier ministre et ne doit pas oublier qu’il n’est pas du parti majoritaire à l’Assemblée nationale. RPM et URD ont toutes les cartes pour le renverser dans le cadre d’une motion de censure.
B. Daou
C’est dommage, au Mali Opposition rime avec violence verbale.Nos journalistes en cela sont à l’avant-garde.
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