La Cour pénale internationale au Mali: Le revers de la médaille pour Amadou Aya Sanogo

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Boubacar Daou
Boubacar Daou

Qui mieux que des journalistes maliens pouvaient éprouver un intérêt réel à se trouver en face du personnel d’une unité relevant directement du Greffe de la Cour pénale internationale (CPI), pour suivre une formation sur ce pan de la justice internationale. En marge de la formation décernée les 7 et 8 décembre 2013, par Caroline Maurel, Olivier Randon de la section de l’Information et Fadi El Abdallah porte-parole de la Cour pénale internationale, les hommes de média maliens ont touché du doigt les contours des enquêtes de Mme le Procureur général Bensouda au Mali. Invitée par le ministre de la Justice de la transition Malick Coulibaly, à jeter un regard sur les crimes odieux commis par les groupes armés en 2012, la CPI pourrait être intéressée à voir de près les actes criminels perpétrés par l’ex- junte et son chef Amadou Aya Sanogo, après le coup d’Etat du 22 mars 2012.

 

 

La lettre de saisine du ministre malien en date du 18 juillet 2012 a reçu un écho favorable auprès de la Cour pénale internationale. C’est le lendemain 19 juillet que cette demande malienne a été affectée à la Chambre préliminaire. Une enquête a été ouverte par le bureau du Procureur le 16 janvier 2013. L’enquête portera sur des faits commis sur le territoire national (le sud aussi bien que le nord), à partir de janvier 2012 et sans échéance. « Le bureau du procureur a ouvert une enquête au Mali sur les événements après janvier 2012, sans limite dans l’espace géographique malien », selon le porte parole de la Cour Fadi El Abdallah. C’est dire que la junte militaire qui a perpétré le putsch du 22 mars 2012, l’affaire du charnier de Diago et les nombreuses exécutions extrajudiciaires qui ont suivi la mutinerie du camp Soundiata de Kati n’échapperont pas à l’attention de Mme le Procureur général de la CPI, Fatou Bensouda dont les enquêtes précédent les inculpations des juges. Le procureur par ailleurs tient à l’œil la justice malienne, car ses distances dépendront de la crédibilité des travaux de celle-ci. Une mascarade judiciaire ou une parodie de justice dans l’affaire Amadou Aya Sanogo, entrainera ipso facto la prise en main du dossier par la CPI.

 

 

Dans l’exercice de ses compétences, « les lois d’amnistie ne sont pas opposables aux enquêtes de la CPI », selon les précisions de Fadi El Abdallah, porte parole de Cour. Les accords internes de paix et de réconciliation ne permettent pas d’arrêter les enquêtes, pour la bonne raison qu’il n’y a « pas de paix durable sans justice ». Donc la levée des mandats d’arrêts concernant certains responsables des groupes armés, n’a aucun effet sur la machine judiciaire de la CPI qui poursuivra ses enquêtes au Mali. En clair, les groupes armés du nord Mali, comme les indépendantistes du Mouvement national de Libération de l’Azawad (MNLA), les Jihadistes de Ansar Dine, du Mouvement pour l’Unité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et les terroristes d’Aqmi sont dans le Collimateur de la CPI. Au Mali, cette Cour enquêtera en particulier sur les meurtres, les condamnations prononcées et exécutées sans jugement, les mutilations, les attaques dirigées contre les objets protégés, les actes de pillage, les viols. Elle s’intéresse en général à des actes constitutifs de génocide, de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité.

 

 

B. Daou (de retour d’Abidjan)

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12 COMMENTAIRES

  1. Mr Tienkafo!
    Ne trouvez-vous pas que vous reprochez à Bakary ce que vous-même estimez légitime?
    Vous lui reprochez de s’intéresser aux conséquences et non aux causes. Et vous concluez en écrivant que ” ce sont les conséquences qu’il faut juger et non les causes” .Je crois à un lapsus de votre part, mais pas à l’expression claire de votre pensée. Parce qu’en ne s’intéressant pas aux causes d’un problème, on n’en éliminera jamais les conséquences. Ce qui distingue la prise en charge des conséquences et celle des causes, c’est que pour les conséquences, la prise en charge est immédiate et celle des causes est permanente, mais elles sont indissociables.

  2. Je me réjouirai mieux encore le jour où comme je disais, à certains de nos dirigeants, dans un coin de ce pays, avant le déluge de mars 2012, que les manifestations sont le reflets de la vivacité de la démocratie, intenter une action en justice contre quelqu’un ne veut pas dire qu’il est coupable encore moins qu’il soit mort comme je suis entrain de le dire depuis un certain temps dans notre presse.

  3. il est malien s’il est reconnu coupable des faits qui lui sont réprochés il doit rester au mali et effectué sa peine au pays on na des magistrats,des avocats,de haut niveau pour faire ce travail pourquoi la CPI?

  4. La CPI peut aller voir ailleurs le charnier de Youpougon ! Le charnier de Diago est pris en charge par la justice malienne UN POINT UN TRAIT ! SANOGO reste au Mali ET SERA JUGE AU MALI UN POINT UN TRAIT ➡ ➡ ❗

    • Sabour, cela dépendra de la qualité du système de justice du Mali, a défaut de cela il y a forte chance qu il soit traduit à la CPI mon frère Sabour. Wait and see!!!!

  5. Il fait son boulot de journalisme. Continuer d’informe les maliens.ceux qu’ils veulent cacher la vérité c temps est revolu.IBK on vous encourage.Vive le Mali un indivisible

  6. le bougary porte parole de fdr tu te fatgue le vilain que tu est AMADOU AYA MORT VAUT MIEUX QUE 1000 fois de toi.un journaliste partisan et inchendieur a prés avoir tenter de diviser l’arme sous le
    transition encort tu contuer a mettre le feux au pays en tan que un journaliste surtou du republiqun ;ce domage vraiment
    mais jusqu’a quand finira l’aprentissage chez certain jounaliste?
    mes dernier conseille pour,toi: au moyen tu cache ta vilain visage.ça nous évite de vomir stp.l’énémi du pays que tu est.vous allez voir ( ALLA KA TIGNE DEME).

  7. Bien dit mon cher ami Tienkafo.
    J’ai l’impression que certains, notamment ceux qui ont dirigé ce pays pendant ces vingt dernières années oublient ou font semblant d’oublier que la roue de l’histoire tourne. On se connait dans ce pays.
    Ne remettons pas tout sur le dos de cette junte.
    Comment le Mali en est il arrivé là? par la faute de qui?
    Autant de questionnements.
    J’invite donc mon cher Daou à disserter là-dessus.

  8. Bakary, le problème avec votre raisonnement est que vous vous intéressez aux conséquences du problème et non au problème lui-même. On sait vous très proche du FDR qui a affaibli notre par des recrutements affairistes et népotiques, la non dotation en matériels et des conditions déplorables de vie surtout des hommes de troupes. La corruption handicapantes qui régnait et qui règne toujours dans l’administration étant la cause de tout cela. Dans cette déliquescence l’armée n’était en position de faire face à une situation de guerre. Cette situation de l’armée s’étend à tous les corps d’état. Vous n’avez jamais demandé de justice pour le peuple malien cette situation désastreuse. Les conséquences de cette situation est donc le défaite militaire et le coup d’état qui en a résulté. C’est les conséquences qu’il faut juger et non les causes.
    Je ne pense pas c’est la justice et je ne pense pas cela puisque sortir le Mali des difficultés dans lesquelles il est plongé.

  9. Bonjour Monsieur le journaliste
    Ne vous laissez pas envahir par la haine. Vos différents articles sur le capitaine Amadou Haya Sanogo deviennent finalement ennuyeux pour vos lecteurs. Laissez la justice faire tranquillement son travail. Je ne suis ni un partisan, ni un défenseur du capitaine, mais un simple lecteur de votre quotidien. Vous donnez finalement l’impression d’être manipuler par quelqu’un.
    R
    espectueusement
    Ladio

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