Kidal et son autorité

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Sans cadence et sans audace, le Mali regarde encore Kidal par le chas d’une aiguille. C’est impensable et dur, après des forums et des ententes organisés, de voir les belligérants respirer ensemble dans leur ambition sécessionniste.  Les formules ne s’adaptent plus aux incongruités d’une ville, usurpée par Bilal Ag Cherif et ses acolytes de la République au plus haut sommet de la chaine.

C’est miraculeux au pays de Modibo Keita, un Mali longtemps unifié et qui se balkanise de la façon la plus officielle et légale. A Koulouba, la précampagne a déjà pris son envol avec des antiques alliés politiques d’un chef de l’Etat agenouillé devant le mur de l’Adrar.

Pourtant, la barrière de l’ignorance s’est longtemps levée sur les questions d’un bastion rebelle où mêmes les fils de l’Azawad ne logent plus et ne mangent plus à la même enceinte.

IBK avait les mains libres hier, aujourd’hui, elles sont souillées par des décisions opaques, ficelées par la communauté internationale qui le tient dans le jeu de son passé et de son amitié.

Certains compagnons de son Excellence n’ont plus confiance et le divorce avec le SADI s’est consommé dans le tribunal des confidences étalées en la version Oumar Mariko. Les plus fidèles œuvrent encore à ses cotes pour inverser une tendance qui ne plaide nullement en sa faveur.

Les criminels ont eu les bons offices de Ladji Bourama et si les autorités intérimaires ont été défendues bec et ongles par la commission parlementaire tenue par Araba Doumbia, la majorité perd un soutien de taille, le Dr Oumar Mariko dont l’exit n’a pas surpris les grands observateurs.

Les ex-amis de la majorité, au lieu de virer directement dans une opposition officielle,  se sont ainsi recasés dans une opposition intermédiaire où les idéaux ne sont pas forcément les mêmes. Décision de cœur ou de raison, le vrai et infaillible juge demeure le temps.

ABC

Source : Le Figaro du Mali

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