On commence à négocier à Alger. Tous azimuts, comme aime à le dire un de mes frères. En réalité, on ne négocie pas encore. On discute sur la feuille de route des négociations. Il sera ensuite question de s’entendre sur la date des véritables négociations et le lieu. Sans oublier le lieu de la signature de l’Accord global et définitif. Si on y arrive.
Si on y arrive, c’est de cela qu’il s’agit. Car, nous ne cesserons jamais de le dire, le Mali va en position de faiblesse extrême à ces pourparlers déjà, à fortiori quand il s’agira de négociations. La feuille de route qui va être discutée est essentiellement axée sur l’accord préliminaire de Ouagadougou et son article 20. Un article qui consacre presque l’autonomie aux rebelles et à leur zone. Il ne s’agit essentiellement que de démobilisation, de désarmement et de réinsertion. Sur la question, on a comme l’impression que le Mali a donné son avis favorable. « Nous allons intégrer les rebelles pour nous aider à lutter contre le terrorisme dans leur zone ». Une phrase très lourde de sens. D’abord, elle informe carrément les Maliens que ceux qui ont pris les armes seront réintégrés, contrairement à ce que lui Mara même avait annoncé devant les députés à l’assemblée nationale ; ensuite, il nous parle de « leur zone » dans la même déclaration. Est-ce à dire que la zone a été officieusement déjà cédée à Iyad et à ses hommes. Tout ça est inquiétant.
Ce qui est encore plus inquiétant, c’est le fait que– comme me l’a confié un ami – le Mali n’a, semble-t-il, pas de plan B aux négociations d’Alger, comme c’est souvent le cas d’ailleurs.
Nous n’en avons jamais, du reste. Les inquiétudes de l’ami sont d’autant plus justifiées qu’on doit tous se demander à présent : On fait quoi s’ils ne s’entendent pas à Alger ? Puisqu’il y a de fortes chances qu’ils ne s’entendent, à moins que le Mali ne capitule, franchement, on va faire quoi ? La guerre ? Rien n’est moins sûr.
Makan Koné
TRES BELLE ANALYSE M. KONE.
MERCI
Il n’y a aucun intérêt que le Mali ait un plan A ou B: nous sommes proprement colonisé, au sens propre comme au sens figuré, depuis 3 ans maintenant, ET POUR QUELQUES ANNEES ENCORE. LA SEULE QUESTION QUI VAILLE EST: QUE FAIT LE GOUVERNEMENT MALIEN POUR NOUS LIBERER DANS 5 OU 10 ANS ?
A la lumière de la gouvernance du Chef de l’Etat, on est en droit de s’inquiéter serieusement…
ces négociations ne serviront pratiquement pas a grande chose si ce n’est qu’une accalmie et tot ou tard il faudra gagner cette guerre par les armes. La France, l’Algérie, le Burkina, la Mauritanie, etc… ne sont que les conseillés et bailleurs de ces mouvements. Tot ou tard il faudra gagner cette guerre par les armes et pour cela je demande a nos dirigeants de se tourner vers d’autres pays qui peuvent nous conseiller et nous fournir en armes de guerre. Signer des contrats avec ces pays pour qu’ils viennent produire notre Or en echange de materiels de guerre.
La France veut récuperer son dernier otage et lyad aghali est l’homme qui fait le trait d’union entre les preneurs d’otages et les gouvernements.
En plus, c’est l’homme d’alger, il ne faut jamais perdu de vue que Lyad était le patron d’Ansardine qui avait allégeance à Aqmi. Ansardine est une fabrication Algérienne contre les indépendentistes MNLA & CO.
Algérie ne souhaite pas la division du Mali, sous peine de se prendre en boomrang la même revendication du côté de la kabylie.
La kabyles (situé au Nord de l’Algérie) veut aussi son indépendance.
Merci pour cette analyse que je trouve pertinente, le mali n’a meme pas de plan A à plus forte raison un plan B, la delegation est composée des gens dont les points de vus sont difficilement concilliables, ce sont les rebelles qui ont presenté une feuille de route pas le mali et pourtant on nous a dit que le pays est pret à discuter, il n y a aucune vision aucune stratégie, aucune demarche prevues tout serait titré par les rebelles sur un terrain hostile ( algérie) pour nous conduire droit dans le mur
Comments are closed.