C’est demain jeudi 25 mai 2017 que le Mali à l’instar des autres pays du continent noir célèbre la journée de l’Afrique. Cette fête de l’unité africaine pour une « Afrique unie », intervient dans un contexte où le vieux continent fait face à des défis énormes qui l’empêchent à traduire en actes véritables concrets la vision des précurseurs de cette option politique. De sa création le 25 mai 1963 à Addis Abeba en Ethiopie, l’Organisation de l’Unité Africaine devenue l’Union Africaine en 2002 à Durban en Afrique du Sud, l’institution a enregistré des acquis, mais l’essentiel des objectifs visés reste une quête à multiples inconnues. Incapable de se défaire de l’emprise des effets de la balkanisation, l’Afrique peine à se souder comme disait l’autre, à l’image d’une Union Européenne. Qu’en est-il de cette union ? Au-delà des réunions et des discours, forces est de reconnaître que les Etats africains ont plus que besoin de se retrousser les manches pour relever le défi commun de la sécurité, gage de stabilité du continent. Il n’y a pas de paix, encore moins de développement sans sécurité. L’insécurité est au cœur de toutes les préoccupations. En plus des guerres fratricides, notre continent fait face à la montée des attaques terroristes orchestrées par l’occident pour le maintenir sous le joug de la colonisation sous une autre forme sans nom. L’Afrique subit progressivement la pression terroriste et les autres formes d’insécurité. A l’est, la Somalie et ses voisins sont fragilisés par les Shebabs. Au centre, à l’ouest et au nord du continent, Boko Haram, Al Qaïda, Ansardine, tuent et sèment la terreur partout où ils passent. Dans cette guerre asymétrique, seule des forces peuvent affaiblir l’ennemi commun. En agissant seul à sa manière, il sera aussi difficile de contrôler le mouvement de ces mécréants. Longtemps prônée, la force de défense africaine capable d’anéantir toute menace n’arrive toujours pas à voir le jour. La raison est simple, l’unité est au bout des lèvres. Les divergences politiques, économiques, sociales, culturelles et religieuses font que cette « unité » laisse à désirer. Comment affronter les effets du changement climatiques ? Si on veut réellement relever le défi de l’immigration et d’autres préoccupations majeures liées au développement durable, renforçons nos liens d’unité pour de bon.
Traoré Henriette Samaké
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