Jasmin :Le Guide et ses frères Pairs

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Oui nous le pensons. Et le bras tendu du frère Guide El Kadhafi à son opposition en vue d’une concertation avec les représentants du peuple pouvant même aboutir à son départ l’atteste. Plus que la contre offensive militaire (de bombardements et de pilonnage) contre les insurgés et les villes et sites occupés, cette nouvelle approche du Guide est prometteuse d’une possible solution négociée et raisonnable de la crise libyenne. Mais elle ne peut aboutir sans l’aide et l’accompagnement de l’Union Africaine et accessoirement la CEN-SAD.

 

Un Sommet Extraordinaire de l’UA ou la constitution (comme pour la Côte d’Ivoire) d’un panel en vue d’une solution paisible à la crise libyenne (Pourquoi pas aux insurrections et autres turbulences socio-politiques du Maghreb en général) à l’instar de l’ivoirienne ne serait pas inopportune ou inutile. Mais qu’est ce qui l’empêche ? Gbagbo (ou Ouattara) serait-il plus africain que Kadhafi ? Gbagbo  ou la Côte d’Ivoire serait-il plus membre de l’UA que Kadhafi ou la Libye ?

 

            En tous les cas, après avoir perdu l’Ouest ou le Nord dans la bourrasque  révolutionnaire, il serait intéressant (pour Kadhafi et ses pairs africains) de se ressaisir et de savoir garder raison.  A l’instar de l’UA, la CEN-SAD peut s’impliquer pour sauver d’abord la Libye et aider Kadhafi à sortir honorablement du bourbier des dunes de sable du Jasmin. Sinon il est aussi à craindre que la déstabilisation  de la Libye et sa partition tribale et régionaliste ne débouchent sur un embrasement du Sahel et du Sahara frontalier. Car, en 42 ans, la Libye (à travers Kadhafi) a fini de s’imbriquer et d’imbriquer toute la zone sahélo-saharienne de l’Afrique ;

         

   Mais, pourquoi ? Diantre ! Les leaders africains et l’UA continuent cette politique de l’Autruche qui ne profite qu’à l’Occident et ses amis, c’est-à-dire ses intérêts. Il est temps de se raisonner et d’entendre raison en reprenant la main pour être aux côtés des peuples frères du Maghreb car le vent révolutionnaire qui secoue leur pays soufflera par ricochet en Afrique au Sud du Sahara. Pour y faire face, l’UA et les leaders africains doivent s’assumer et être capables d’anticipation.

 

 El Hadj Mahamane Hamèye Cissé

 

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