Au moment où nous publions ce billet, la Cour constitutionnelle, n’a pas encore publié les résultats du 1er tour de la présidentielle de 2018. Toujours est-il, qu’il serait illusoire de penser que ses résultats ne soient pas globalement en phase avec ceux du Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation. C’est dire que sauf catastrophe, nous allons assister à une réédition de l’élection présidentielle de 2013, opposant le candidat du Rassemblement Pour le Mali(RPM) et le candidat de l’Union pour la République et la Démocratie(URD), formations issues toutes deux du Parti Africain pour la Solidarité et la Justice(PASJ), communément appelé ADEMA / PASJ.
Pratiquement, en dehors de la période Amadou Toumani Touré (ATT), constituée de la courte transition de 14 mois, et de ses deux mandats dont le 2ème terminé en queue de poisson, l’ADEMA et ses rejets – comme dirait le botaniste – auront gouverné le pays. C’est pourquoi quand la jeunesse parle de changement, elle n’a pas tort, car pour elle, les subtilités des aînés qui font des distinguos entre militants ADEMA, RPM et URD n’ont pas de sens.
Pour cette jeunesse, trentenaire et même quadragénaire, ce sont les mêmes acteurs qui animent la vie politique nationale depuis leur tendre enfance. D’où leurs légitimes impatience et ambition de vouloir le changement quel qu’en soit le prix. Mais, comme en ces temps modernes, celui-ci ne peut intervenir que par la voie des urnes et que cette voie est parsemée d’embûches difficiles à franchir, alors la jeunesse est dépitée et apathique et le plus souvent prête à être appâtée par n’importe quel baron politique. Ce désappointement au lieu de les amener à une réflexion qui aurait pu les conduire à une action organisée, conduit plutôt les jeunes à rechercher le plus court chemin à l’enrichissement, au gain facile. Quelques fois, on assiste à un sursaut de cette jeunesse, qui se mobilise pour protester. Tel fut le cas l’année dernière avec la création de divers mouvements de contestation, animés de jeunes pour la plupart : An tè A bana, CDR, les blogueurs, Mali alternative, etc. Ces mouvements sont le plus souvent récupérés et instrumentalisés par des partis politiques. Finalement, ils perdent leur aura, ils se fracturent et leurs leaders se fondent dans la grande masse de ceux-là que nous qualifiions de « ventripodes » ; ces gens dont le seul objectif est uniquement leur bien-être matériel, quelle que soit la manière dont ils y parviennent.
Nous pensons que, quelle que soit l’issue de cette compétition à l’accès à Koulouba, le vainqueur et tous les autres qui prétendent vouloir gérer ce pays, s‘ils ont encore l’ambition de préserver son intégrité territoriale et de le conduire dans la voie d’un développement véritable, devraient entrer en méditation, puis en concertation pour proposer aux populations des solutions à leurs vrais problèmes. Ces problèmes qui ont pour noms : insécurité, famine, analphabétisme, maladies endémiques, manque d’infrastructures, etc.
Après le temps des tractations, voici venu le temps des méditations et concertations !
…sans rancune
Wamseru A. Asama
Si la situation actuelle du Mali était liée aux acteurs politiques,après une période de 23 ans de dictature corrompue dominée par le népotisme et le clientélisme,on aurait constaté une nette amélioration chez nos cousins francophones.
Après la guerre froide aboutissant à une période de démocratisation des pays africains,tous les pays africains ont calqué leurs constitutions sur celle de la république française .
Aucun n’a essayé de la calquer par exemple sur celle des pays scandinaves où la séparation des pouvoirs est scrupuleusement respectée.
Avec la constitution que nous avons, aucun jeune ne peut sortir du lot s’il n’est pas associé avec les milieux mafieux car pour s’implanter sur tout le territoire,il faut avoir les moyens financiers énormes.
Où trouver l’argent,si ce n’est au prêt de ces mécènes qui exigent un retour sur investissement après l’investiture.
NOUS DEVONS AVOIR UNE CONSTITUTION QUI ENCADRE LES ACTIVITÉS DES PARTIS POLITIQUES,PERMET UNE SÉPARATION VÉRITABLE DU POUVOIR POLITIQUE ET DU POUVOIR JUDICIAIRE.
Que l’homme politique se sente inférieur au juge;que le juge a les pouvoirs de l’ester en justice sans avoir peur de la réaction du pouvoir politique.
On se plaît à critiquer l’ ADEMA-PASJ en oubliant que ce parti et tous les hommes politiques qui sont sortis de ses rangs n’ont pas eu les leviers du pouvoir après le départ D’ALPHA OUMAR KONARE jusqu’à la chute D’AMADOU TOUMANI TOURÉ.Et pourtant,la situation ne s’est pas améliorée,pire s’est dégradée.
On se rappelle,qu’ après la perte du pouvoir par l’ ADEMA-PASJ ,trop de personnes pensaient que la période AMADOU TOUMANI TOURÉ allait nettement être mieux que celle de l’ ADEMA-PASJ en terme de gestion rationnelle des deniers publics .
On a vu pire car pendant la période de l’ ADEMA-PASJ,on a vu certains ministres démissionnés suite à des dénonciations de presse,certains même en prison.
Ce qui n’a pas été constaté pendant la période ATT sauf le cas d’un ministre qui a été poursuivi par une organisation internationale.
Qu’ on le sache avec la constitution qu’ on a aucun homme politique «désargenté»ne peut percer compte de la qualité de notre société.
ON OUBLIE TROP SOUVENT LES CONSÉQUENCES DE LA DICTATURE SUR NOTRE SOCIÉTÉ.
On n’en a pas ténu compte pendant la conférence nationale,sinon on aurait insisté sur l’éducation civique de la jeunesse comme l’a fait la première république après l’indépendance pour décoloniser les esprits.
On devait,en réalité,réhabiliter l’esprit du malien façonné par 23 ans de dictature militaire atroce par la constitutionalisation du MOUVEMENT NATIONAL DES PIONNIERS affirmant la dignité de L’HOMME malien au dessus de toute considération matérielle.
Notre situation actuelle,loin d’être le fait d’un parti politique,est le résultat d’un mauvais diagnostic pendant la conférence nationale de 1991.
L’HOMME POLITIQUE,DANS TOUS LES PAYS DÉMOCRATIQUES,SUIT LA MENTALITÉ DU PEUPLE,S’IL VEUT ACCÉDER AU POUVOIR.
La nôtre est mercantile.
C’est pourquoi des hommes politiques,constat de l’ ère démocratique ,qui pensent que l’idéologie seule peut influencer le peuple(ZOUMANA SACHO,OUMAR MARIKO,MOUNTAGA TALL,TIEBILE DRAME,Mohamed LAMINE TRAORÉ …)sont restés loin derrière ceux qui ont ténu compte de la mentalité mercantile de la société malienne héritée de la dictature tels ALPHA OUMAR KONARE,AMADOU TOUMANI TOURÉ ,Ibrahim BOUBACAR KEITA,SOUMAILA CISSE.
C’est pourquoi les deux deniers dominent de loin l’actualité politique actuelle.
On aurait fait un bon diagnostic de la société malienne avant de rédiger la constitution,on aurait certainement vu la première liste dominée l’actualité politique malienne de l’ère démocratique .
La société civile doit faire de la révision rationnelle de la constitution tenant compte de la mise en place du mouvement national des pionniers son cheval de bataille,si on veut avoir une démocratie vertueuse.
Qu’ on se trompe en s’en prenant aux hommes politiques .
M€rditations des banditibétains non merci!
Vaut mieux qu’ils restent à faire bronzettes en vacances…
Et surtout qu’ils restent où ils y sont…
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