On n’est pas de même avis que ceux qui estiment que le président de la République devrait faire économie de sa participation à la commémoration du centenaire de l’Armistice à Reims. Ou même de ceux qui privilégient le forum de Dakar sur la paix et la sécurité par rapport à cet évènement.
De prime abord, il sied de préciser que le président Ibrahim Boubacar Kéita a effectué le déplacement de Reims sur invitation de son homologue français, Emmanuel Macron. Cela en qualité d’invité d’honneur, que les frais de son séjour et celui de sa délégation entièrement pris en charge par la partie française
Ensuite, cet évènement était loin d’un folklore, car il s’agissait de célébrer la mémoire des 200 000 soldats tombés dont plus de 30 000 africains (avec des Maliens en première ligne) lors de la première guerre mondiale.
Et particulièrement, cette célébration avait comme point d’orgue, l’inauguration du monument (reconstitué) dédié aux combattants noirs. Il symbolise l’union des combattants métropolitains et africains. Qui sont illustrés à travers ce monument sur un bloc symbolisant non seulement la bravoure de nos aïeux dans la résistance, dans le combat contre l’ennemi. Et ce qui est bien de noter à ce niveau, c’est que parmi tous les pays qui étaient engagés dans les troupes des tirailleurs sénégalais, le choix a été porté sur le Mali (l’ancien Soudan français) pour abriter le pareil de ce monument hautement historique. C’est ainsi que ce monument (dont les Allemands ont cassé et fait disparaître) a son jumeau sur notre place de la liberté. Un monument que les Bamakois appellent populairement ‘’Samory Ka KèlèkèDewn’’ (les guerriers de Samory). Un honneur fait à la capitale malienne depuis 1924 par les colons français.
Qui mieux que le chef de l’Etat malien pouvait rehausser l’éclat de cet évènement, cent ans après ? Et cela fut. La preuve en a été le discours assez révélateur du président malien, Ibrahim Boubacar Kéita en face de son homologue français, Emannuel Macron pour expliquer le bienfondé de la présence du Mali
Surtout lorsqu’il disait haut et fort que : «… cette présence ne doit rien au hasard. Le Mali est ici pour son passé et pour son présent. C’est l’histoire connue d’un pays solidaire du monde et dont les enfants sont tombés sur tant de fronts. C’est aussi l’histoire, connue, d’un pays dont une des langues, le Bamanan, servit, pour communiquer avec les soldats africains engagés dans les deux guerres mondiales… »
Une telle gloire, qui était méconnue et que la fière maîtrise de l’histoire du président IBK a dévoilé devrait constituer un réel motif de satisfaction pour tout malien digne de ce nom.
Certes la France est en train de payer sa dette (comme l’a dit François Hollande), mais force est de reconnaître que le courage expressif et incontestable de l’actuel président de la République du Mali donnera de la matière aux historiens, notamment français à réécrire certaines pages de l’histoire de l’Afrique. Et surtout d’apporter des correctives, notamment sur la participation hautement significative des combattants africains aux deux guerres mondiales.
De tout le temps on a exalté les héros occidentaux, tailler l’histoire à leurs faits et crimes. Rarement on a évoqué la participation historique des alliés, des combattants noirs.
Avoir aujourd’hui un chef d’Etat, maîtrisant l’histoire, la leur et la nôtre est motif de fierté, surtout lorsqu’il est reçu en premier, cinq jours avant les quatre-vingt autres du monde entier, assis au premier rang des hôtes sous l’Arc des Triomphes pour commémorer le centenaire de l’Armistice.
L’honneur de la nation ne se confond pas avec les complaintes politiciennes. Un honneur fait à un président de la République grandit son pays et ragaillardit son peuple.
Donc IBK en France ce n’est pas que Reims…
Moustapha Diawara
Oui Diawaratcheni, meme si le gars ne m’a jamais convaincu, j’ai aime son discours a Reims, la Capitale du Champagne. Pour une des fois et malgre ses manieres gauches, le contenu etait a la hauteur de l’evenement
Pourquoi tout cet effort fait pour un président africain,si on pense que la France est au Mali pour aider le Mali.
Les ÉTATS n’agissent pas par humanisme.Ils agissent pour défendre leurs intérêts.
LES ÉTATS N’ONT PAS D’AMIS,MAIS DES INTÉRÊTS.
Les ÉTATS courtisent un président quand ils ont un intérêt important à sauvegarder dans son pays.
Quelle fierté le Mali a à tirer d’un déplacement qui tend à permettre à la France de s’implanter davantage chez nous?
La France connaît les penchants de notre président pour les considérations tendant à faire son éloge;qu’ il soit le seul invité apporte encore une pression tacite mais ferme sur IBK.
Le discours de Emmanuel MACRON a été élaboré à cet effet.
La fierté est dans la préservation de notre souveraineté.
Que notre président prenne des mesures permettant à l’ancien colonisateur de quitter notre territoire.
Il s’agit de permettre à nos forces de défense de faire face aux défis sécuritaires.
Il s’agit aussi de réunir tous les fils du MALI autour des questions relatives à l’insécurité qui frappe notre pays ,sans en référé à la France.
La fierté est dans le comportement souverain de notre président ,alors que cette invitation sert à l’en empêcher.
LA FRANCE N’AURAIT JAMAIS INVITÉ LE PRÉSIDENT DU MALI,SI ELLE N’AVAIT PAS SES TROUPES STATIONNÉES CHEZ NOUS,MENACÉES QUOTIDIENNEMENT PAR L’ALGÉRIE QUI VEUT AUSSI QUE NOTRE PRÉSIDENT BALANCE DE SON CÔTÉ.
Cette présence assure une position géostratégique à L’ARMÉE française nécessaire à la sauvegarde des intérêts français dans le Sahel,mais empêche une stabilisation espérée de notre pays.
La France n’a fait que joué un de ses jeux machiavéliques pour amadouer un président africain.
OSER LUTTER C’EST OSER VAINCRE!
La lutte continue .
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