FSJP/ Mouvement de soutien aux deux étudiants incarcérés à la Maison Centrale d’Arrêt :Les cours suspendus jusqu’au Mardi Prochain

0

Le comité AEEM de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’Université de Bamako a décrété, hier mardi 19 Avril 2011, une grève d’une semaine en vue de soutenir leurs deux camarades Alassane Guiteye et Oumar O.Z Sylla (tous deux en fin de cycle) incarcérés depuis quelques semaines à la maison centrale d’arrêt de Bamako suite aux récents incidents du Centre d’Enseignement Supérieur de Bamako.

En effet, la justice les reproche leur participation aux violents incidents qui avaient conduit à l’incendie de l’administration du CESB au mois de février dernier. Depuis lors, leurs camarades ont tenté en vain de les faire libérer sans y parvenir. Ils avaient même décrété une grève de 24 heures pour exprimer leur mécontentement.

Dans une correspondance déposée à notre rédaction hier matin et signée par le porte parole de la commission de suivi, Abdou Diallo, le comité AEEM justifie cette grève par la nécessité, pour tous les étudiants de la Faculté, d’exprimer leur soutien vis-à-vis de leur camarades détenus. Toujours selon Abdoul Diallo « Nous avons décidé de libérer nos camarades tout simplement parce que nous pensons que c’est la méthode la mieux indiquée pour ne pas succomber dans la violence, pratique à laquelle nous ne comptons plus jamais nous adonner ». Toujours dans la même correspondance, « Nous implorons le pardon de toutes les autorités du pays et surtout celui des responsables universitaires. Nos deux amis ne sont ni du CESB, encore moins fautifs des actes qui ont été posés. Tout ce que nous demandons, c’est leur libération. Nous avons assez de la violence et de l’instabilité, mais nous ne saurons rester indifférents face à la souffrance de nos amis. Nous en appelons au soutien de tous, que ce soit le gouvernement, le ministre de l’enseignement supérieur, le Recteur, la société civile, les défenseurs des droits de l’homme, les parents, les enseignants, les journalistes, les étudiants…, pour une résolution de ce problème ».

L’appel des étudiants sera-t-il entendu ? Les autorités administratives leur accorderont-ils le bénéfice du pardon ? Difficile pour nous de répondre. Une chose est sure, c’est qu’ils ont décidé de ne lâcher prise que lorsque leurs amis seront relâchés. Et peu importe les moyens, ils entendent tout mettre en œuvre dans les jours à venir pour avoir gain de cause.

FOUSSEYNI MAIGA

Commentaires via Facebook :