Eviter le syndrome Guinéen

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Le 22 mars dernier, une junte militaire dénommée Comité National de Redressement de la démocratie et de la Restauration de l’Etat (CNRDRE) conduite par le jeune Capitaine Amadou Haya Sanogo a renversé le régime autocratique de l’autre Général Amadou Toumani Touré (ATT pour les intimes).

Ce renversement qui était venu au bon moment puisqu’apprécié par la majorité de nos compatriotes tangue. Et pour cause, les engagements pris le soir du 22 mars dans le premier communiqué lu par le Lieutenant Konaré sous l’œil vigilant du Capitaine assis à ses côtés et en présence de notre reporter, avait donné beaucoup d’espoir. De nos jours, plus le temps passe, des interrogations demeurent sur les vraies intentions du CNRDRE. Surtout de son chef.

La Convocation d’une Convention Nationale dimanche prochain devant désigner le Président de la Transition ainsi que ses organes prévue pour ce dimanche, fait couler beaucoup d’encre et de salive au sein de la classe politique pourtant sclérosée à cause de ses accointances surtout  avec le régime ATT.

Mieux, les rumeurs les plus folles font état de la probable désignation du Capitaine Amadou haya Sanogo comme Président de la Transition devant organiser des élections présidentielles et législatives transparentes et crédibles. J’en doute fort

A mon humble avis après avoir vécu et témoin du coup d’état du Capitaine Moussa Dadis Camara en Guinée Conakry, le Capitaine Amadou Haya Sanogo devrait à tout prix éviter ce genre de piège qui le conduira qu’à sa perte. Et tous ses alliés avec. En tout cas, à notre avis mon Capitaine je vous conseille d’éviter de tomber dans de pareille travers qui est en porte à faux avec l’engagement du 22 mars dernier.

Ce changement subit de défi, ne se comprend pas mon Capitaine. Laissez-moi vous dire que les sirènes de mauvais augures qui vous côtoient, ne pourront rien contre la volonté inébranlable de la communauté internationale à vous rappeler à l’ordre et le respecter à la lettre. Au quel cas, ce qui est arrivé à Moussa Dadis Camara (Guinée-Conakry), à Laurent Koudou Gbagbo  (Côte d’Ivoire), ne vous ratera pas. En tout cas, c’est un cri du cœur de votre journal « Mali demain », l’unique organe à avoir assisté au coup d’état du 21 au 22 mars dernier. Vous avez du temps mon Capitaine pour vous ressaisir car, la démocratie étant universelle et imposée par les puissances occidentales, ne saurait être détractée pour quoi que ce soit.

La Convention Nationale devra désigner un Président de la Transition civile ou même un militaire à la retraite. Mais surtout pas vous, mon Capitaine. En acceptant d’être président de la Transition, c’est un gros risque pour vous et le Mali avec.

En guise de rappel, mon ami Me Sylvain Kéïta vous a écris dans ce sens. Mais au regard de ce qui se dit ça et là, ces propos semble tomber dans les oubliettes. Il faut éviter de tomber dans ce piège de vos ennemis car, celui ou ceux qui vous conseillent ce poste ne vous aiment pas. Avec le temps, vous vous rendrez compte.

Enfin, la réalité, est qu’il faut en priorité libérer le nord du pays, ensuite faire face à l’organisation d’élections présidentielles et législatives crédibles et justes pour tous les candidats. Surtout pas de chasse aux sorcières et ne pas donner raison à vos opposants qui pensent que vous voulez rester au pouvoir. De gré ou de force. Ce qui est suicidaire.

Vous devez respectez votre parole mon Capitaine sous peine d’être vu et regardé de haut par nos concitoyens qui vous aiment bien pour les avoir débarrassé d’un régime honni de toute part.

Le temps jugera tout un chacun. A « Mali Demain », tout acte visant à sauver le bateau-Mali, nous serons présents mais lorsque c’est le contraire, nous fustigerons avec la dernière énergie.

Liberté et la presse et patriotisme obligent.

Bokari Dicko

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4 COMMENTAIRES

  1. Souhaitons et espérons qu’il lise votre article.S’il s’installe contre la volonté de la communauté internationale et du peuple il va faire du Mali la corée du nord;c’est à dire isolé au moment où nous avons plus que jamais besoin de tous nos amis.Soyons logiques avec nous meme et cessons de brandir les argument de souveraineté.A mon avis un pays occupé n’a pas de souveraineté,ni d’honneur,ni d’orgueil.
    je vous dis une chose:si jamais Sanogo dirige la transition,je vous jure qu’il va organiser des election aux quelles lui même sera candidat.ce qui veut dire qu’il va truquer les élections et se maintenir au pouvoir.Les mêmes gens qui sont entrain de l’inciter à prendre le pouvoir aujourd’hui vont le pousser à se présenter au élections. Donc ne jouons pas avec le feu.

  2. SURPRENANT ! VOUS SUCCOMBEZ A VOS DESIRS ET TENTATIONS DE MENACER DES MILITAIRES EN ARMES , VOUS EN TANT QUE JOURNALISTE , PUIS APRES VOUS PLEURNICHEZ !

    CES JEUNES SOLDATS MALIENS SONT VRAIMENT DES DEMOCRATES DANS L’ AME .

    ON VOUS RETROUVERA EN MAUVAIS ETAT DANS LA RUE.

  3. Bonjour,
    On devait conditionner leur amnistie à la libération du Nord Mali. Cause pour laquelle ils ont commis leur actes

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