Le drapeau malien est de nouveau hissé dans la ville de Kidal avec l’installation des autorités intérimaires depuis ce mardi. A priori, c’est le signe que la paix et la réconciliation sont en train de faire leur petit bonhomme de chemin dans le Nord du Mali. Toutefois, le succès de Kidal, si on peut l’appeler ainsi, ne doit pas être l’arbre qui va cacher la forêt des nombreuses difficultés qui empêchent la réussite du processus de paix.
A Gao, Tombouctou et Taoudéni, des divergences entre acteurs constituent encore une entrave majeure à l’application de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du Processus d’Alger. Les velléités nées de l’installation des autorités intérimaires sont visibles dans ces trois régions et peuvent constituer de graves facteurs de blocage dans les jours à venir. Certes, Kidal a réussi l’installation de ses autorités intérimaires, mais le défi demeure la sécurité dans la zone.
En d’autres termes, même avec la mise en place des autorités intérimaires, la “guerre” est loin d’être gagnée sur le terrain. Le constat est encore triste : l’accord d’une manière générale n’apporte pas pour l’heure la paix escomptée. Reste que la “séparation” de Kidal du Mali il n’y a pas longtemps est une page douloureuse de notre histoire que l’on devra s’efforcer de tourner.
DAK
L’état ne devrait pas être impliqué dans ce processus de mise en place des autorités intérimaires. L’état devrait jouer son rôle régalien en organisant tout le nécessaire et en mettant en place tout le dispositif permettant aux acteurs de Kidal de rentrer dans cet exercice pour tenir leurs autorités intérimaires et non d’imposer un nom comme cela vient de se faire. Tant que l’état ne se comportera pas bien, ce processus de paix patinera toujours et ne serait pas une réalité.
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