En un mot : Surenchère

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Dans un pays à vocation pastorale comme le nôtre, le prix du bétail devait être à la portée de la bourse du citoyen moyen. Tonnerre ! Au Mali, la surenchère caractérise la vente des moutons en cette veille de Tabaski. Cette situation interpelle la conscience collective dans un pays à forte croyance musulmane.

Pour se donner bonne conscience, l’Etat a inventé à coup de milliards de F CFA de subvention l’opération Tabaski. L’idée paraît surréaliste : la vente promotionnelle de moutons. Cette initiative, 7e du genre, est loin de convaincre dans la mesure où les moutons demeurent chers et souvent inaccessibles. Sans oublier la spéculation qui caractérise l’opération.

Si le gouvernement a échoué dans cette tentative de soulager les citoyens par rapport à cette obligation religieuse, au sein de la société même, ce sont la surenchère et le mépris qui dominent. Sur nos marchés, avoir un bon bélier pour la Tabaski relève du parcours du combattant. Entre la cherté des prix et la forte spéculation, le fidèle musulman ne sait plus où donner la tête. Au moment où on se démène pour s’offrir un animal bon prix, le bétail malien est exporté dans la sous-région. Vous avez dit paradoxe ?

DAK

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