En un mot : Priorité absolue

2

L’énergie que déploient partisans et opposants de la révision constitutionnelle pourrait servir à un autre  combat plus légitime et bénéfique pour le pays. La situation de ni paix ni guerre au nord et au centre doit nous obliger à orienter la lutte sur l’essentiel : le retour de l’Etat dans les zones occupées. Depuis 2012 et malgré le retour annoncé de l’Etat dans cette partie du pays, rares sont les services qui fonctionnent normalement. Les populations sont laissées à la merci des exactions, des violences.

A Gao, Tombouctou et une partie des régions de Mopti et de Ségou, les services de la douane, des impôts, le Trésor public… ont fermé boutique. Pour s’offrir leurs prestations, les usagers sont obligés de passer par Bamako. Du patron au planton, tous les agents censés y être ont élu domicile dans la capitale. A Gao, le camp français, où claque au vent le drapeau tricolore, est une cité interdite aux Maliens sans exception.

L’espoir suscité par la mise en place du Mécanisme opérationnel de coordination (Moc) est également assombri par la situation que vivent les éléments des patrouilles mixtes. L’armée à Aguelhok, Tessalit, Ménaka et d’autres localités est soit cantonnée soit sous la protection de la Minusma ou de Barkhane. A Kidal où l’Etat travaille au retour de l’administration, difficile de prédire dans quelles conditions cela se fera. La priorité des priorités, pour les Maliens, devra être la fin de l’occupation éhontée du territoire national.

DAK

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. C’est vrai, la préoccupation prioritaire parmi les priorités, c’est le retour de la paix, mais avant, le retour de l’armée et des services sociaux de base doit être effectif. Le combat de I.B.K aujourd’hui doit être uniquement la lutte contre les fondamentalistes, et aucun autre projet ne doit venir détourner son attention. Toutes les attentions doivent être portées spécifiquement sur la situation sécuritaire au Sud comme au Nord, il y va de l’avenir du Mali. C’est l’existence même du Mali qui est menacée. Ce combat ne doit laisser place à une révision, quelle qu’elle soit. L’état doit se focaliser sur ce qui aujourd’hui, est indubitablement une préoccupation majeure, commune à tous les Maliens. Les populations du Sud ne savent plus à quel saint se vouer. Au Nord, malgré l’installation des autorités de merde transitoires, et le semblant de fonctionnement de l’administration, l’insécurité persiste encore. Il n’existe plus un seul endroit dans ce pays, où l’on peut se sentir en sécurité. Tout cela, par la faute de personnes inaptes à la fonction de diriger un état. Comme si le Bon Dieu s’était fâché contre le Mali, il a choisi tous les malfaiteurs, grands ou petits que compte le pays, pour les placer au sommet de l’état, volant et pillant à tour de bras, sans la moindre pensé pour la situation que traverse le pays. Tout ce qui les intéresse, c’est comment s’enrichir rapidement et durablement. Pour ce faire, il faut que le Président ait un autre mandat. Et pour ça, ils sont prêts à tout, même à le pousser à la faute avec un référendum bidon comme celui qu’il veut imposer au peuple. Les populations ont une chape de plomb sur la tête. Dans les villes et villages du Sud, les hommes et les femmes passent la journée avec la peur de voir déboucher à chaque instant, les djihadistes ou autres bandits qui viennent les persécuter. Ils ont fini par s’habituer les exactions des terroristes faute se main secourable, ils ne veulent prendre aucun risque. Le plus grand danger vient de Aly Nouhoum Diallo qui, sans égard ou compassion pour les nombreuses victimes du terrorisme, a venté les mérites des hommes de Amadou Kouffa lors de la traversée du Djaloubé qui selon lui, a été la mieux organisée et la plus réussie depuis sa création il y’a des milliers d’années. Ce sont les hommes de Kouffa qui ont maintenu l’ordre. Des propos qui risquent de galvaniser les populations qui peinent à se soustraire de la sujétion, abandonnées par les autorités qui ont pour principale occupation, le passage en force d’un projet de référendum. L’intervention de l’armée dans leurs régions viendra après.

  2. “La priorité des priorités, pour les Maliens, devra être la fin de l’occupation éhontée du territoire national.”
    RAISON POUR LAQUELLE DAK, ON NE DEVRAIT MEME PAS PARLER DE REVISION , A PLUS FORTE RAISON DE LA CONSTITUTION.
    TU FERAS OEUVRE UTILE EN FAISANT PARVENIR CE MESSAGE AU PRESIDENT

Comments are closed.