En un mot : Prêche dans le désert

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En tournée dans le Nord et le Centre pour rassurer sur la volonté de l’Etat de trouver une solution aux difficultés du moment, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a eu du mal à faire passer son message aux populations.

Dans ces zones, c’est le sentiment d’abandon qui domine les esprits et l’on estime que la crise a plus besoin d’actions concrètes que de discours politiciens. A entendre les complaintes des habitants, les problèmes auxquels ces parties du pays sont confrontés nécessitent plus qu’une visite de quelques heures du chef du gouvernement.

L’urgence, pour les résidents, est de garantir d’abord la sécurité, de rendre effectif le retour des services sociaux de base, d’accentuer les efforts de développement, notamment le désenclavement qui semble désormais relégué au second plan. Des préoccupations qui ne correspondent pas aux ambitions du Premier ministre qui a fait une fixation sur les projets du gouvernement (découpage territorial, loi d’entente nationale, entre autres).

A Ménaka, Mopti, Gao et récemment à Tombouctou, Soumeylou Boubèye Maïga n’a pas pu convaincre les populations qui attendent un plan d’urgence de sortie de crise. Malgré le caractère solennel de ses déplacements, la réaction des forces vives de ces localités confirment qu’il a prêché dans le désert.

DAK

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2 COMMENTAIRES

  1. L’auteur de cet article est très courageux. Il n’épouse pas la ligne éditoriale prescrite par les détenteurs du pouvoir. Il ne dit pas ce que le “pouvoir” veut entendre. Il analyse les faits et leurs répercutions. C’est un bon conseil. Espérons que cela ne tombera pas dans les oreilles d’un sourd. Il y a urgence.
    À bon entendeur salut !

  2. La situation sécuritaire du Mali dépasse le niveau hiérarchique d’un premier ministre .
    Nous avons besoin d’un homme politique au sommet de L’ÉTAT à la dimension d’un ALPHA OUMAR KONARE capable de bousculer les lignes diplomatiques afin que la communauté internationale voit d’un autre oeil la situation du Mali.
    L’ÉTAT du MALI a besoin d’avoir une ascendance diplomatique sur les groupes armés pour assurer une sécurité adéquate à nos populations.
    IBRAHIM BOUBACAR KEITA n’a pas cette dimension diplomatique permettant de faire bouger les lignes c’est à dire pousser la communauté internationale à faire pression sur les groupes armés afin qu’ ils se mettent entièrement sous l’autorité de L’ÉTAT du MALI.
    Peut on avoir cette dimension quand on a capitulé piteusement pendant les négociations de l’ accord d’Alger,qu’ on a honteusement accepté de signer sans consulter le parlement malien ?
    SBM a une volonté de trouver la solution à la situation sécuritaire du Mali,mais il lui faut la place de son PATRON pour y arriver.
    Le sommet de L’ÉTAT a plus besoin d’un homme de conviction dédié à se consacrer à la défense du Mali qu’ à défendre les intérêts d’un CLAN.
    IBK n’a aucune ambition pour son pays.
    Il se contente de profiter des délices du pouvoir avec sa famille et ses plus proches.
    SBM finira par se lasser de lui car ses efforts doivent être accompagnés d’une intelligence et d’une énergie diplomatique de la part du premier diplomate du pays.
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE !
    La lutte continue .

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