En un mot: La sanction du peuple

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Certes, les élections municipales se sont tenues hier dans quelque 630 des 703 communes, mais elles n’ont fait que confirmer le désintérêt de plus en plus grandissant des électeurs pour la chose politique.

C’est vrai que depuis le début de la démocratie multipartiste au Mali, le taux de participation aux scrutins, excepté la présidentielle de 2013, demeure le talon d’Achille du processus, mais cette fois-ci la cote d’alerte semble atteinte. Et si l’on ne prend pas garde, il va falloir chercher prochainement les électeurs chez eux manu militari tant ils sont désabusés.

Au-delà des errements de l’Etat dans la conduite des élections (les règles du jeu ont changé en plein match), l’interdiction des gadgets ou de l’argent-roi dans la campagne, la maigreur des programmes et les alliances contrenatures expliquent pour beaucoup l’indifférence des citoyens pour ces élections. L’opposition et la majorité s’accusaient de tous les péchés d’Israël, pourtant elles faisaient dimanche cause commune dans plusieurs localités.

De plus, dans aucun programme municipal, on ne traite réellement des grandes préoccupations du monde comme le changement climatique, les énergies nouvelles, l’économie verte, l’école de nos besoins, les activités génératrices de revenu contre la pauvreté et la faim. Le slogan du genre “Le changement est à portée de main” a prospéré. Rien que ça ? Chers politiciens, le peuple vous a débusqués.

DAK

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3 COMMENTAIRES

  1. la seule élite qui a pignon sur rue aujourd’dui au Mali reste profondement attachée aux valeurs pécuniaires plus qu’à autre chose; sinon comment comprendre que nos leaders religieux puissent par leurs bénédictions,accompagnement et autres pratiques mystiques de l’ombre soutenir ces maires fossoyeurs de nos maigres ressources communales durant toutes ces décennies de démocratie? Jusqu’où irons nous dans cette aventure qui si l’on ne prend garde nous menera droit au mur; et nos chers leaders religieux et leurs ouailles complices de ce pillage systematique auront l’excuse facile auprès des citoyens, d’accord, mais face à leur conscience,ils seront contrits s’il ya un brin d’humain en eux.
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  2. Quand dans un pays on dit “arrêtons de faire de la politique et travaillons” pour dire faisons les choses sérieusement, cela en dit long sur ce que pense la population de la politique et des acteurs politique.

  3. Pourtant vous politiciens, vous devriez faire attention et beaucoup attention, car si par des concours de circonstance, le peuple devrait se soulever un jour, c’est tous les politiciens qui auraient chaud et très chaud. La politique est considérée comme le lieu des vols, des mensonges, des tricheries, de la corruption, de la destruction des biens publics de la nation. Avec de telle pensée envers un secteur de développement d’un pays, rien, rien et rien ne peut réussir avec l’implication de ce secteur pour la mobilisation de ce peuple. Une autre vision doit être insufflée à ce secteur pour le bonheur de l’ensemble du peuple malien, car rien ne peut marché sans ce secteur politique.

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