Les conclusions du dernier rapport d’Amnesty International sur le Mali font froid au dos. Ses enquêteurs font cas de violations des droits de l’Homme par des membres des forces de sécurité et des forces de maintien de la paix. Elles sont accusées d’exécutions extrajudiciaires. Si l’on s’en tient au rapport, l’ONU serait mêlée dans 24 homicides, dans des exécutions sommaires et disparitions forcées.
Parmi les 103 personnes arrêtées en 2016 par les forces maliennes et internationales pour des accusations liées au terrorisme, trois ont été sommairement exécutées et 12 ont été torturées par les forces maliennes. Deux manifestants ont été abattus et quatre autres blessés à l’aéroport de Kidal dans une manifestation contre les arrestations menées par les forces internationales.
Mais les exécutions extrajudiciaires imputées à l’Etat, à la Minusma et aux groupes armés découlent beaucoup plus du blocus de Kidal, devenu une zone de non-droit. L’opinion nationale accuse la France et estime qu’elle devra porter l’entière responsabilité de cette partition de fait du territoire, terreau fertile des exactions sur les populations civiles.
Ainsi, au lieu d’aider à résoudre le conflit, la France, mine de rien, l’exacerbe pour assouvir sa soif de matières premières. Et tant qu’elle ne jouera pas franc jeu, les populations civiles en mourront toujours, parce que partout où il y a un conflit, il y a forcément des intérêts en jeu.
Pour bon nombre de Maliens, ce rapport d’Amnesty International, qui omet la part de Barkhane, est une opération maladroite visant à redorer le blason terni de la France dans la gestion de la crise malienne.
DAK
Ce rapport, comme tant d’autres produits par certaines organisations internationales de défense des droits humains, en l’occurrence Amnesty International, respectent à la lettre le schéma et la philosophie prônés par la France dans le cadre de la sécurisation du Mali. Dès le départ, la France a entrainé tout le Conseil de Sécurité des Nations Unies dans son sillage. En effet, pour la France, elle est seule en mesure de faire la part entre les terroristes et les rebelles. Cela n’avait d’autre but que protéger les terroristes du mnla et du hcua désignés à tord comme des groupes rebelles. Malheureusement pour la France, cette façon de procéder au Mali lui a valu la méfiance des gouvernements camerounais et nigérians sur toute initiative d’intervention sur leurs sols pour lutter contre Boko haram. Ces gouvernements ont vu juste, car ces forces impérialistes, allaient certainement repousser boko haram, mais servir par la force des choses, de forces d’intervention entre eux et des groupes dits rebelles qui naîtraient de boko haram. La France doit toujours confirmer le rôle qui est confié au Mali et trouver des arguments pour autoriser le déploiement de ses forces au centre du Mali et certainement plus tard au sud. Pour cela, il faudra démontrer que les violations des droits humains, notamment les exécutions extrajudiciaires relèvent des seules forces gouvernementales. L’indexation de la minusma et des groupes armés n’est que de la diversion, sinon la cible est l’armée malienne. La tentation est aujourd’hui de faire croire que le centre du Mali échappe au contrôle du Gouvernement et les interventions de l’armée malienne sont couronnées de graves violations des droits humains. Les descriptions faites à ce sujet font croire à des signes pré génocidaires. Je dirai à Monsieur ou Madame Pasbon qu’il a raison de dire qu’il n’y a pas d’exploitation de matières premières depuis Serval, peut – être qu’il y en aura pas, comme il se pourrait que ces matières premières ont été mal localisées ou sont d’avantage au centre et au sud qu’au Nord. Pourquoi supposer qu’après s’être installée à Tessalit et avoir une vue d’ensemble sur tout le Sahara et le Maghreb, la France vise désormais Sévaré pour lui permettre de contrôler le sud du sahara de l’Afrique occidentale du moment que la conspiration avec boko haram semble échouer.
DAK écrit : “au lieu d’aider à résoudre le conflit, la France, mine de rien, l’exacerbe pour assouvir sa soif de matières premières”
Des matières premières ? ha bon ? lesquelles ? Où sont les puits de pétrole ? les puits de gaz ? les mines de charbon ? les mines d’uranium ? Les mines de diamant ? Montre nous la carte ! Tous les articles même les plus anti-français ne parlent que de “potentiel”. Autrement dit des matières premières, il y en a peut-être, mais peut-être pas.
En tout cas, il n’y a pas d’exploitation. Et pas d’exploitation=pas de matière première.
Donc pour reprendre DAK la France qui aurait soif serait là au Mali pour boire de l’eau d’un puit qui n’est pas creusé.
Même le plus assoiffé des chameaux ne peut boire à un puit qui n’est pas creusé !
Si Amnesty épingle la France, on lui coupe les vivres. Tu ne dénonceras point les fautes de celui qui te nourrit. Premier des dix commandements du soutien des occidentaux aux organismes de défense des droits de l’homme
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