En un mot : Festivals

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La flopée d’activités culturelles sous la bannière ethnique serait-elle signe de vitalité ou de recul du pays ? Toujours est-il que les festivals organisés à tort ou à raison au nom d’une communauté développeront à la longue un repli identitaire que notre pays ne connaissait pas.

Le Mali divers se résume aujourd’hui à cette nouvelle forme de démonstration communautariste qu’on retrouve dans chaque festival. Ces dernières années, notre pays est subitement devenu le terreau fertile des festivals à caractère ethnique. Du festival des Peuls à celui des Dogons, en passant par les Songhoy, les Minianka, Soninké, Malinké… Presque chaque ethnie dispose de son festival pour ses us et coutumes exclusivement. Une situation qui commence à inquiéter et qui fait craindre un repli identitaire préjudiciable à l’unité nationale.

Ces festivals ethniques sont mine de rien aux antipodes de l’entente nationale dans la mesure où ils célèbrent plus les spécificités régionales et appellent au repli sur soi qui n’a vraiment pas sa place aujourd’hui au Mali. Face à cette nouvelle expression flagrante des identités remarquables, les autorités nationales restent de marbre. Hélas !

DAK

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5 COMMENTAIRES

  1. En quoi l’organisation de festivals serait signe de repli identitaire. Ces festivals sont l’occasion de montrer les richesses de chaque ethnie et les diversités présentes au Mali. En un mot, arrêtez de faire du Takiou.

  2. DAK si tu connais pas un domaine tu observes et tu passes. Un festival a toujours été organisé pour la promotion de la culture de ceux qui l’organisent sinon ça devient du business, ce n’est pas seulement au Mali que c’est comme ça mais partout. Si tu veux faire la promotion du festival de Sélingué où tu étais le week-end dernier, vas-y mais tu laisses les autres faire la promotion de leur culture. Le festival de Selingué et sur le Niger que vous aimez tant fréquenter sont des festivals de Orange Mali où tout le monde se donne rendez-vous pour aller faire des bêt—–ises.

  3. Il n’y a rien d’inquiétant à ce que les différentes communautés s’organisent pour ne pas que leurs valeurs culturelles se déprécient. Ce qui est à craindre est l’impunité qui devient la norme. Si le Malien n’a plus le sens de l’honneur, c’est parce qu’on est tous devenus Bamakois, c’est-à-dire le Songhoï de Bamako ne comprend plus Songhaï, idem pour le Peul, le Soninké, le Dôgôno, le Sénoufo, …… Le phénomène a créé une race de Malien qui est la mieux représentée dans l’armée et c’est ce qui explique ces replis tac….. et manque d’excellences à quoi l’on assiste aujourd’hui. ( ni i sâra Malikola fou yé ita !)

    Je n’imagine pas un instant que les Bablén, Tiéblén, Djiguiba et Kariba puissent fuir devant l’ennemi ou puissent être pris en flagrant délit de vol sans mourir de honte !

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