En un mot : Dossier encombrant

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Pour justifier le projet de découpage territorial, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Mohamed Ag Erlaf fera remarquer qu’il ne date pas d’aujourd’hui. Cette réforme du territoire a été pensée par le gouvernement d’alors par la loi n°2012-017 du 2 mars 2012. En son temps, le projet avait été conçu pour la création de nouvelles circonscriptions administratives régionales pour faire passer le nombre de régions de huit à dix-neuf. L’idée était de garantir la réorganisation du territoire national.

Si le processus de réorganisation territoriale a été interrompu à cause de la crise de 2012, il est repensé sous une nouvelle forme en conformité avec l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. C’est justement à ce niveau que les Maliens rejettent le découpage territorial en l’état, car il ferait la part belle aux zones identifiées comme fiefs des ex-rebelles. Conséquence : peu d’adhésions au document avec des manifestations, particulièrement dans le Nord.

Pour calmer les ardeurs, des concertations régionales ont été programmées mais à peine annoncées, elles sont rejetées cette fois-ci par une partie de la classe politique nationale. Initialement prévues du 6 au 10 novembre 2018, curieusement, les concertations sur l’avant-projet de loi sur le découpage territorial ont été  finalement remises du 13 au17 novembre.

Un nouveau timing pour apaiser les tensions alors que le dossier est devenu encombrant entre les mains du gouvernement.

DAK

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