Le front social est en ébullition et les thérapies proposées jusqu’ici par le gouvernement restent inopérantes. A la base, la confiance s’est interrompue entre syndicats et autorités. Les organisations syndicales ne comprennent pas pourquoi les pouvoirs publics restent insensibles à leurs revendications ?
Les grèves à répétition qui ont commencé avec le Premier ministre Modibo Kéita ont été certes étouffés par le dialogue par son successeur Abdoulaye Idrissa Maïga, mais la gestion concertée et définitive des doléances des syndicats est au point mort depuis l’arrivée de Soumeylou Boubèye Maïga.
Les leaders syndicaux estiment qu’il n’a pas eu grand-chose pour rétablir la confiance et qu’il a donné l’impression de ne pas gérer leurs cahiers de charge. La grève qui a fini par étaler les divergences avec l’exécutif est celle des magistrats. Le Premier ministre a haussé le ton et fait part de l’incapacité de son gouvernement à augmenter les salaires. Dans cette posture, il a bénéficié du soutien du président IBK et du ministre de l’Economie et des Finances.
Pour traiter des revendications des syndicats, un dialogue social est ouvert. Mais, nombre de gens voient en cette tribune un moyen de calmer les ardeurs des magistrats qui ont déjà pris part au dialogue. Un dialogue sur mesure qui a pris du temps sans voir le jour alors que les doléances des syndicats ne datent pas de la grève illimitée des magistrats.
DAK
Nous sommes d’accord avec ce résultat que le gouvernement vient d’obtenir face aux syndicats des magistrats, car ce problème de salaire est sans équivoque un fléau pour l’ensemble des corporations des travailleurs maliens. Aucun salarié malien n’est satisfait en terme salarial, nous n’avions pas de salaires au Mali mais des forfaits qui se dégradent de jour en jour, car le gouvernement ne maitrise pas les prix sur les marchés, on appelle salaire un pécule capable de prendre en charge les dépenses minimales de celui qui l’obtient, alors le salaire des maliens reste fixe pendant de longues années sans aucun changement même quand les prix des marchés flambent au double ou au triple et même au quadruple sans écorcher les autorités du pays, pourtant eux-mêmes retouchent toujours leurs paiements. En 1999, un ministre aujourd’hui honorable à l’Assemblée Nationale du pays a fait voter la loi de la concurrence en créant un ministère et une direction dédiés à cette mascarade au détriment des travailleurs de ce pays.
Quant aux magistrats de ce pays, il faut qu’ils sachent qu’il existent d’autres salariés maliens qui sont d’ailleurs les producteurs de ressources pour le fonctionnement de ce pays, à ce titre même si leur position les permet de secouer les gouvernants de ce pays, ils devraient faire des efforts pour tenir compte des autres aussi, car aujourd’hui il y a trop d’écart entre magistrats et les autres travailleurs concernant le salaire, à diplôme égal, les magistrats sont plus de deux fois plus payé que les autres cadres de ce pays, ceci s’appelle injustice acceptée par nos hommes de justice, quelle ignominie? Quel comportement éhonté? Quelle indignité? Il faut que les autres aussi se soulèvent rapidement pour corriger cette disparité.
Le dialogue est égal tant qu’il y a de la réciprocité…
Salutations
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